L'absolutisme de la monarchie française, à son apogée sous le règne de Louis XIV, n'est cependant pas apparu avec le personnage du Roi Soleil, il résulte d'une longue construction au fil du temps depuis la fin du moyen âge vers le XVe siècle. Cette construction s'est faite aux dépens des structures politiques traditionnelles, affaiblissant le pouvoir des villes, des seigneurs et autres états provinciaux au profit du roi centralisateur. C'est ainsi que la notion de royaume de France est apparue très tôt dans les textes des législateurs, l'unité du royaume étant revendiquée dès le XIIIe siècle : « Le roi est empereur en son royaume » selon les propres mots de Philippe de Beaumanoir.
Théorisée par Jean Bodin en 1576 dans Les Six Livres De La République, renforcée sous le règne de Louis XIII grâce à la politique ambitieuse du cardinal de Richelieu, principal ministre de 1624 à 1642, l'autorité monarchique atteint son paroxysme en 1661 lorsque le jeune Louis XIV annonce sa volonté de gouverner sans principal ministre. Entreprise renouvelée en 1743 par Louis XV à la mort du cardinal Fleury, cette forme particulière de gouvernement personnel est inédite dans une France tiraillée entre le pouvoir royal et les pouvoirs locaux (ancienne noblesse ou parlementaires), encore revendicateurs d'une autorité qu'ils voient usurpée. Entre dissensions religieuses et politiques l'état monarchique, à travers le personnage du roi, essaie de s'affirmer au dessus de tout intérêt particulier en faveur de la raison d'État.
Nous pouvons donc nous demander si les souverains absolus que sont Louis XIV et Louis XV ont pu réduire à l'obéissance les multiples oppositions tantôt atomisées, tantôt unies qui détenaient jusqu'à l'avènement du ministériat, une grande partie, voire la totalité, du pouvoir local.
[...] Louis XIV, Louis XV et l'idée de monarchie en France L'absolutisme de la monarchie française, à son apogée sous le règne de Louis XIV, n'est cependant pas apparu avec le personnage du Roi Soleil, il résulte d'une longue construction au fil du temps depuis la fin du moyen âge vers le XVe siècle. Cette construction s'est faite aux dépens des structures politiques traditionnelles, affaiblissant le pouvoir des villes, des seigneurs et autres états provinciaux au profit du roi centralisateur. C'est ainsi que la notion de royaume de France est apparue très tôt dans les textes des législateurs, l'unité du royaume étant revendiquée dès le XIIIe siècle : Le roi est empereur en son royaume selon les propres mots de Philippe de Beaumanoir. [...]
[...] Ainsi quand le régent dit : les lois anciennes et les nouvelles ne subsistent que par la volonté du souverain et n'ont besoin que de cette volonté seule pour subsister. aux parlementaires suite aux remontrances du 27 juin 1718, il s'inscrit dans la droite ligne de la vision louis-quatorzienne du souverain et de ce que doit être le parlement. Louis XV sans doute plus conciliant à bien des égards laissa plus de marche de manœuvre au parlement tant qu'il ne se troublait pas. [...]
[...] La révocation s'inscrivait dans la lignée des politiques de Richelieu puis de Mazarin, l'unification du royaume de France autour de la religion de son souverain. Le jansénisme fut attaqué de la même façon, d'abord condamnée par le pape en 1642 puis en 1653 où cinq propositions jansénistes furent déclarées hérétiques, Louis XIV fit d'abord fermer par édit royal les Petites Ecoles jansénistes en 1660 avant d'exiger, par un arrêt du conseil, la signature par tous les ecclésiastiques d'un formulaire stipulant leur renoncement au jansénisme. [...]
[...] Tout d'abord l'affirmation des libertés par rapprochement avec le modèle anglais (les Lettres anglaises de Voltaire furent publiées en 1734) quelque peu idéalisé mais montré comme un idéal de la monarchie éclairée favorisant la réflexion philosophique et le commerce au détriment de la religion. Montesquieu quant à lui défend dans L'esprit des Lois l'idée de séparation des pouvoirs, le pouvoir royal ne pouvant avoir le pouvoir de juger puisqu'il serait alors juge et partie. Le Parlement ne pouvant l'avoir non plus puisqu'il serait alors législateur et juge, ainsi Montesquieu pose les bases de notre système actuel. Enfin le dernier point important de la contestation philosophique porte sur la négation du droit divin du monarque. [...]
[...] Louis XV s'attira aussi la critique des privilégiés par la politique fiscale de son nouveau contrôleur général des finances, Jean Baptiste de Machaut d'Arnouville, nommé en 1745. Suite aux difficultés fiscales causées par la guerre de succession d'Autriche évoquées précédemment, Machaut d'Arnouville décida de remplacer l'impôt du dixième par celui du vingtième qui avait pour particularité de toucher toute la population, privilégiée ou non. De plus cet impôt devait être mis en place non plus par des officiers propriétaires de leurs charges mais directement par les intendants du roi. Les parlementaires et le clergé répondirent vivement mais l'édit dut être accepté en 1749. [...]
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