Fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche, né à Saint-Germain-en-Laye le 5 Septembre 1638, Louis reçoit pour deuxième prénom Dieudonné, tant sa naissance est inespérée, vingt trois ans après le mariage de ses parents, jusqu'alors resté infécond. Agé de quatre ans et demi lors de la mort de son père (14 Mai 1643), il est placé sous la régence de sa mère, confirmée dans ce rôle par le Parlement de Paris. La reine continue à gouverner avec Mazarin, qui a eu toute la confiance de Louis XIII et qui, déjà parrain du jeune roi, est chargé de superviser son éducation. Mazarin poursuit la politique initiée par son prédécesseur, à savoir Richelieu, continuant la lutte contre les Habsbourgs, auxquels il finit par imposer une paix à l'avantage de la France. Mais la situation du royaume est de nouveau dramatique : la guerre a aggravé les difficultés financières et partout, les soulèvements se multiplient. Pour renflouer les caisses de l'Etat, il doit prendre de nouvelles mesures fiscales (taxes, emprunts forcés), alors que la crise économique ruine de nombreux marchands et laisse sans emploi de plus en plus de travailleurs.
En 1648, les magistrats du Parlement de Paris, la plus haute cour judiciaire du royaume, s'unissent avec la bourgeoisie parisienne pour protester contre la lourdeur des impôts et avec le soutien populaire de la capitale, déclenchent une rébellion contre la couronne à savoir la Fronde parlementaire (1648-1649), bientôt suivie par le spectacle de la trahison des Grands et des princes du sang à savoir la Fronde des princes ( 1650-1653) qui marquent à jamais Louis XIV et qui modèlent en profondeur sa personnalité.
Louis XIV est sacré roi de France le 7 Juin 1654 à Reims mais il laisse le gouvernement à Mazarin tandis qu'il continue à parfaire sa formation militaire auprès de Turenne.
Cette véritable guerre civile échoue dans sa tentative de remettre en cause la centralisation du pouvoir. Le roi et Mazarin, qui ont quitté Paris, reviennent en triomphe après le départ des armées du prince de Condé, qui a coalisé les mécontents de la Fronde. Toutefois, la crise a provoqué une dégradation supplémentaire de la situation du pays, disettes et épidémies ont fait grimper le taux de mortalité et ont ralenti durablement la croissance de la population ; mais elle a convaincu Louis XIV, décidé à ne plus revivre une telle humiliation, de la nécessité d'un pouvoir fort, absolu et persuadé les Français, que la paix intérieure est primordiale et qu'elle doit passer par le renforcement de l'autorité royale.
Pour quelles raisons le roi de France Louis XIV a-t-il été nommé « Louis le Grand » ?
Quelles sont les caractéristiques, les spécificités, les aspects, les attraits et les signes apparents de cette grandeur royale ? Par quels moyens et de qu'elle façon s'est-elle exprimée ? En quoi le roi était-il « Grand » et en quoi ne l'était-il pas ?
Afin de bien répondre à la problématique posée, nous allons étudier dans un premier temps le renforcement de l'autorité royale à partir de 1661 marquant l'apogée de l'absolutisme royal puis dans un deuxième temps, nous étudierons la politique hégémonique extérieure de Louis XIV. Enfin, nous traiterons dans une troisième et dernière partie de l'apparition des premières difficultés au crépuscule de son règne qui témoigne de la nuance qu'il faut porter à la grandeur royale de Louis XIV.
[...] Par conséquent, toutes les décisions reviennent uniquement au roi. Cette déclaration, qu'il évoquera dix ans plus tard dans ses Mémoires pour l'instruction du Dauphin, constitue un acte politique majeur : elle annonce la refonte complète du système de gouvernement, la maxime de l'ordre que le roi entend mettre en œuvre. Il commence par épurer le Conseil royal et il n'y souffre plus qu'un personnel de gouvernement réduit. Mais s'il ne souhaite plus partager son pouvoir, Louis XIV a besoin de collaborateurs et donc ne délègue que certaines attributions à ses ministres. [...]
[...] Louis XIV, qui a jusqu'alors prôné le partage du royaume d'Espagne, décide de défendre les droits de son petit-fils. Les autres Etats européens, qui craignent une telle extension du pouvoir des Bourbons, organisent une coalition pour le contrer (Quadruple-Alliance de La Haye en 1701) et la guerre de Succession d'Espagne dure treize années. Louis XIV obtient enfin la paix lorsque l'Angleterre, redoutant l'union des couronnes d'Espagne et d'Autriche, se retire pratiquement de la coalition. Les paix d'Utrecht (1713) et de Rastadt (1714) permettent enfin à Louis XIV d'atteindre son but : son petit-fils se voit confirmer la couronne espagnole mais il doit renoncer à ses droits à la succession du trône de France. [...]
[...] Il est également un inconditionnel de la danse dont il excelle quelque fois dans des spectacles de ballets qu'il aime beaucoup ainsi que le jeu de paume. De sa mère, il a hérité la piété mais aussi des manières exquises et un beau langage même pour les choses les plus frivoles. Il parle avec aisance mais n'aime pas être pris au dépourvu. Aussi lorsque c'est le cas, il répond le je verrai demeuré célèbre. Louis XIV est un homme passionné et curieux par tout ce qui l'entoure. [...]
[...] Enfin, outre les intendants dont l'existence réduit en province le pouvoir des gouverneurs issus de la grande noblesse, le roi s'entoure dans ses conseils non plus de cardinaux et de princes de sang mais de représentants de la bourgeoisie. Comblés d'honneurs mais maintenus en état de subordination constante, ces derniers sont conscients, par l'exemple de Fouquet, surintendant des Finances, des limites à ne pas dépasser en termes d'indépendance et d'enrichissement personnel. Les gouverneurs de province n'occupent désormais plus qu'une charge honorifique et doivent résider à la cour. [...]
[...] On dit du roi qu'il n'est pas très grand, environ un mètre soixante-cinq, mais qu'il est d'une grande élégance et en impose par sa prestance, sa beauté et sa superbe. Malgré tout, il est robuste et larges d'épaules : jamais fatigué, il ne craint ni le chaud, ni le froid, ni la pluie, ni la grêle et s'étonne même que l'on puisse y être sensible et en souffrir. D'ailleurs, lors de ses déplacements, il fait subir à la Cour le même traitement que lui. [...]
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