Lettre de commission, Turgot, intendant, généralité de Limoges, 8 août 1761
« Si j'avais connu alors aussi distinctement qu'aujourd'hui l'immensité du travail nécessaire non seulement pour perfectionner l'opération à l'avenir, mais pour tirer de la confusion le système actuel, je n'aurais peut-être pas eu le courage de l'entreprendre. » Voici ce qu'écrivit Turgot en 1762 au contrôleur générale de Limoge. Cela faisait un an qu'il était en poste dans le limousin en tant qu'intendant, où il y passera 17 ans, à la demande du roi Louis XV, et déjà il se rendait compte de l'immense tâche lui restant à accomplir pour réformer l'économie et sortir cette région d'une pauvreté extrême.
Le document proposé est une lettre de commission, qui n'a sans doute pas été écrite directement par le roi, mais néanmoins en son nom puisqu'elle porte la mention « car tel est notre bon plaisir », qui signifie que cette lettre a été écrite selon la volonté du roi. Elle date du 8 août 1761, nous sommes donc à la fin de l'Ancien Régime, et nomme Turgot intendant de la généralité de Limoges.
C'est une lettre qui est destinée à Turgot, il y a un salut au « sieur Turgot » dès la première phrase, en revanche la structure du texte fait penser à une lettre type, c'est-à-dire que n'importe quelle autre personne qui serait élevée au rang d'intendant aurait pu recevoir. En effet cette lettre est composée de onze paragraphes, chacun déterminant les fonctions et devoirs de l'intendant dans la généralité où il a été nommé. Les différentes fonctions énumérées ici étant politiques, judiciaires, économiques, commerciales, et les devoirs étant de contrôler les éventuels abus, et de protéger les droits de la population.
[...] Il y a aussi la police de la librairie qui englobe deux aspects : tout d'abord veiller à ce que tous les ouvrages publiés le soient en respect de la législation centrale, et d'autre veiller à ceux que toutes les impressions venues de l'étranger et ayant des propos diffamatoire sur la royauté ne circulent pas dans sa généralité. L'intendant a en outre une fonction de police politique. L'intendant était chargé de surveiller les étrangers et de les expulser s'ils avaient des activités suspectes et dangereuses pour la sécurité de l'État. [...]
[...] L'intendant ne dépend que du roi, dont il reçoit ses ordres. Les ordres lui sont donnés dans sa lettre de commission que le roi signe lui même. Tous les devoirs qu'il doit accomplir y sont énumérés dans tous les domaines (judiciaire politique, économique Ce sont des mesures à appliquer choisies par le roi, et seul le roi et son conseil peuvent recevoir des plaintes contre la gestion faite par l'intendant. Les intendants sont des hommes choisis par le roi, mais aussi dévoués au roi. [...]
[...] Enfin le domaine administratif comprend également le contentieux fiscal, celui de la taille et de tous les autres impôts. Tous ces domaines relèvent de la compétence exclusive de l'intendant, sont « jugées par lui, sans appel au Conseil », cependant un appel peut toujours être déposé devant le Conseil du roi contre les jugements rendus par l'intendant. les fonctions de police Ces fonctions de police recouvrent un domaine assez large qui touche aussi bien à l'administration qu'à l'état naturel de la société, c'est à dire toutes les mesures concernant le bien public. [...]
[...] Elle date du 8 août 1761, nous sommes donc à la fin de l'Ancien Régime, et nomme Turgot intendant de la généralité de Limoges. C'est une lettre qui est destinée à Turgot, il y a un salut au « sieur Turgot » dès la première phrase, en revanche la structure du texte fait penser à une lettre type, c'est à dire que n'importe quel autre personne qui serait élevé au rang d'intendant aurait pu recevoir. En effet cette lettre est composée de onze paragraphes, chacun déterminant les fonctions et devoirs de l'intendant dans la généralité où il a été nommé. [...]
[...] Les intendants sont donc des commissaires, ils ont une mission particulière définit par le roi. Parmi les commissaires on trouve les gouverneurs et les intendants. Notre étude se limitera aux intendants. Les intendants ont été appelés « commissaires départis » ce qui signifie « commissaires envoyés », à partir de 1653 car les intendants avaient crée beaucoup de tensions à la mort de Richelieu, car ils étaient considérés comme trop envahissant, et ayant trop de pouvoir. Les intendants du royaume étaient donc nommés par le roi, par lettre de commission. [...]
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