Le roi de France, du XIVe au XVIIIe siècle est considéré comme un Roi Très-Chrétien, d'après l'appellation de rex christianissimus que lui donne Jean Gerson en 1390. Durant cette période, sa légitimité n'est pas contestée, ce qui signifie que sa capacité, son droit à gouverner n'est pas remis en cause.
Le régime de la France est celui de la monarchie, le roi est souverain, il est à la tête du Royaume. L'État commence à voir le jour sous la notion de Couronne : une entité abstraite représentant le royaume, détenant des droits qui lui permettront de perdurer éternellement. Du XIVe au XVIIIe siècle, le royaume passe entre les mains des Valois, puis des Bourbons. Il connaît la guerre de Cent Ans, les guerres de religion et les épidémies de peste. Cependant, la légitimité de la dynastie capétienne à régner est peu remise en cause.
Les légistes royaux, que nous évoquerons seulement, permettent aux rois français de renforcer leur légitimité. Ce sont eux qui vont chercher dans les textes les moyens de justifier certains principes : notamment l'exclusion des descendants par les femmes. Il faut s'interroger sur les fondements de la légitimité du roi de France et de ce qu'il doit faire pour rester un roi « digne de régner».
[...] Il est l'administrateur d'un domaine qui est le patrimoine propre de la Couronne et qu'il doit remettre intact à son successeur. Pour être digne de régner il doit administrer le royaume en respectant les lois fondamentales et en servant le bien commun Le respect des lois fondamentales Le roi tire sa légitimité de la coutume, dont essentiellement les lois fondamentales. Celles-ci sont qualifiées ainsi pour la première fois en 1575, ce sont toutes les lois régissant la succession de la Couronne. [...]
[...] La légitimité du roi de France (du XIVe au XVIIIe siècle) Le roi de France, du XIVe au XVIIIe siècle est considéré comme un Roi Très- Chrétien, d'après l'appellation de rex christianissimus que lui donne Jean Gerson en 1390. Durant cette période, sa légitimité n'est pas contestée, ce qui signifie que sa capacité, son droit à gouverner n'est pas remis en cause. Le régime de la France est celui de la monarchie, le roi est souverain, il est à la tête du royaume. [...]
[...] Il faut s'interroger sur les fondements de la légitimité du roi de France et de ce qu'il doit faire pour rester un roi digne de régner Selon Bossuet, le roi est sacralisé il est le lieutenant de Dieu sur terre, sans supérieur au temporel ou au spirituel, il a reçu l'onction et est de ce fait inviolable. Dans son corps mystique, se trouvent tous les attributs de l'État. Par la cérémonie du sacre, le roi reçoit un anneau qui fait de lui l'époux de la res publica De ce fait, il doit administrer la Couronne en respectant les traditions et les lois fondamentales et guider vers le salut le peuple, s'il veut être reconnu par lui comme légitime. [...]
[...] Il doit être vertueux, sage, et avoir une formation intellectuelle importante, lui permettant de faire face à la complexité de la gestion du royaume. Il doit être pieux, gouverner selon les règles de la morale chrétienne. Selon Bossuet, il doit vivre en Roi Très-Chrétien et être roi pour faire du bien Selon Gilles de Rome, il doit être juste et équitable, à la fois législateur et justicier. Toutes ses vertus royales doivent permettre au roi d'œuvrer pour le bien commun. [...]
[...] De plus, la dynastie capétienne régnant depuis 987, les rois ont acquis une sorte de droit du sang qui s'est transformé en principe d'hérédité. Le roi, pour être reconnu parle peuple et le Parlement doit arriver au pouvoir et agir selon ces lois fondamentales qui définissent le statut et le fonctionnement de l'État monarchique. Il ne peut, par exemple, agir contre le principe d'indisponibilité de la Couronne (lorsque Charles V décida de léguer la Couronne au roi d'Angleterre au moyen du traité de Troyes de 1420, celui-ci fut annulé). [...]
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