Dans son ouvrage fondateur Art et humanisme à Florence au temps de Laurent le Magnifique, André Chastel donne une forme nouvelle aux travaux sur la Renaissance. En effet, il se démarque d'historiens tels que le suisse Jakob Burckhardt en apportant une réflexion sur les relations entre l'art, le pouvoir et la philosophie à cette époque. Au XIVe siècle, la Renaissance italienne est en pleine expansion, menée par la cité de Florence, elle-même gouvernée par Laurent de Médicis. Ce personnage est intéressant, car il offre à la fois une image de splendeur et de fragilité. L'on peut donc s'interroger sur l'identité réelle de cet homme, et sur l'empreinte qu'il a laissée dans l'histoire de la Renaissance, (aux débuts de celle-ci). Quel est le bilan du principat du « Magnifique » ? Afin de répondre à cette problématique, un portrait du prince sera dressé d'un point de vue artistique, puis d'une perspective plus politique et commerciale
[...] Il est difficile de définir un style propre à Florence, car les arts sont très variés ; peinture, architecture, sculpture. On note cependant une continuité avec la génération d'artistes précédente. Florence sous les Médicis voit construire la chapelle des Pazzi (due à Brunelleschi et ses élèves). C'est aussi une ville connue pour ses palais urbains, ce qui est une première, comme celui de la famille princière. Il sert de bâtiment commercial et de demeure et constituera un modèle durant la Renaissance. [...]
[...] - En Italie, les princes voisins le considèrent enfin comme un égal : En 1487, il marie sa fille Madaleno (Madeleine) à Francesco Cibo, fils illégitime du pape Innocent VIII et en 1489 il fait donner la pourpre cardinalice à son fils Giovanni (le futur Léon à peine âgé de treize ans. Cet exemple nous montre combien la puissance financière, et le prestige du prince en font un personnage incontournable à la fin du XVème siècle. - Pourtant, son gouvernement est secoué par des crises d'une rare violence ; et à la magnificence du prince s'oppose sa fragilité. Celle-ci est d'une part politique et d'autre part économique. [...]
[...] On assiste ici au développement de l'humanisme. Michel-Ange, (en italien Michelangelo Buonarroti) est l'artiste florentin de l'époque le plus illustre. Né dans une famille de notables où on le destinait à devenir un fonctionnaire c'est-à-dire un intellectuel, il est encouragé à dessiner par son ami le peintre Francesco Granacci. Son génie fait rapidement mouche, et Michel-Ange, imbu de lui-même, commence à construire son image : celle d'un artiste libéral et dilettante, qui ne tient pas boutique plus ou moins autodidacte et formé par imprégnation dans le milieu des artistes et des lettrés entourant Laurent le Magnifique. [...]
[...] Les Médicis sont l'une des plus illustres dynasties italiennes du Moyen Age et de la Renaissance. C'est au départ une simple famille de marchands florentins spécialisés dans la banque et les assurances. Mais ils vont asseoir rapidement leur pouvoir à force d'audace et de richesse sur la République de Florence, et se faire reconnaître comme princes par leurs pairs. En effet, ils sont apparus sur le devant de la scène à la fin du XIVe siècle grâce au grand-père du Magnifique, Côme de Médicis qui gouverne le premier Florence. [...]
[...] En effet, il donnera comme héritage à son fils Pietro une situation catastrophique qui aboutira à la faillite de la compagnie en 1494, puis à la chute de la dynastie quelques mois plus tard. Machiavel affirmait dans ses Pensées Les Hommes ne savent être ni entièrement bons, ni entièrement mauvais. les princes n'échappent effectivement pas à cette loi universelle ; même les mieux servis par l'Histoire. [...]
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