Avant 1789, le mot "journée" était plutôt synonyme de "bataille". L'expression "journées révolutionnaires", pose au-delà d'une simplicité apparente un délicat problème de définition : soit on étend le terme aux moments mémorables de la Révolution, soit on considère qu'il faut un certain nombre d'éléments concordants pour que se déclenche une "journée révolutionnaire".
Quant aux historiens modernes ils ont choisi d'adopter l'équivalence "journée = soulèvement populaire", le peuple dans la rue avec un mot d'ordre, des meneurs et la tentative de prendre un lieu de pouvoir : c'est la révolte du peuple pour le peuple. Il apparaît ainsi qu'on peut recenser une douzaine de journées correspondant à la définition donnée sur la période 1789-1799 (...)
[...] Avant 1789, le mot journée était plutôt synonyme de bataille L'expression journées révolutionnaires pose au-delà d'une simplicité apparente un délicat problème de définition : soit on étend le terme aux moments mémorables de la Révolution, soit on considère qu'il faut un certain nombre d'éléments concordants pour que se déclenche une journée révolutionnaire Quant aux historiens modernes ils ont choisi d'adopter l'équivalence journée = soulèvement populaire le peuple dans la rue avec un mot d'ordre, des meneurs et la tentative de prendre un lieu de pouvoir : c'est la révolte du peuple pour le peuple. Il apparaît ainsi qu'on peut recenser une douzaine de journées correspondant à la définition donnée sur la période 1789-1799. [...]
[...] En effet, le 10 août 1792, va rester dans l'histoire de France comme l'une des plus importantes journées révolutionnaires. Tout les ingrédients sont alors réunis : le peuple est dans la rue poussé par tous les hommes forts de l'Assemblée, les Tuileries sont prises, et la monarchie tombe ce jour là. La France est en guerre et le manifeste de Brunswick (stipulant que si les français osent toucher à la monarchie, Paris sera livrée à une exécution militaire) a échauffé les esprits, de même que le discours de Robespierre le 29 juillet qui comprenant que le mouvement est inéluctable demande la déchéance du roi. [...]
[...] Depuis une dizaine de jours le feu couvait et les affiches se multipliaient : le mécontentement contre la Convention thermidorienne ne cessait d'augmenter. Le 12 au matin l'insurrection débuta dans l'île de la Cité (les femmes comme souvent dans les journées entraînant les hommes), puis se propagea rapidement. Le flot grandissant décida de marcher sur la Convention aux cris de du pain du pain Arrivés aux Tuileries, ils rompirent les portes de la salle où siégeaient l'Assemblée : ils purent y rester quatre heures lisant des pétitions. [...]
[...] Conclusion Par conséquent il apparaît donc bien trois phases dans l'évolution des journées révolutionnaires entre 1789 et 1799. Tout d'abord la lutte contre la monarchie ; réussite des journées révolutionnaires où un peuple uni contre une cause commune et fédératrice va parvenir à renverser l'ordre des choses. Puis une deuxième phase, avec les journées de fin mai et de septembre 1793 où le peuple aura en envahissant l'Assemblée obligé le pouvoir représentatif à s'amputer lui-même. Enfin, une troisième phase avec l'échec des journées de germinal et de prairial, reflux du mouvement populaire ou bien plutôt absence de direction coordinatrice et hésitation des masses à se saisir de la souveraineté (ce qui montre de quel poids ont été les directions montagnardes, bourgeoises et hébertistes de l'an II) qui aboutirent à la confirmation que le pouvoir n'était plus dans la rue mais bien entre les mains des forces prétoriennes Toutes les journées révolutionnaires auront donc eut lieu à Paris et les journées réussies furent celles où le peuple était nombreux, uni, avec la prise d'un lieu de pouvoir et surtout avec une force coordinatrice guidé par des leaders. [...]
[...] Ce 2 juin va marquer un tournant important dans l'histoire de la Révolution. Jusqu'alors toute la révolution bourgeoise reposait sur le dogme du système représentatif. Les sans-culottes ont prouvé que le peuple avait le pouvoir de contraindre ceux qu'il élisait. Les journées du 4 et du 5 septembre 1793 vont être la conséquence logique de cette nouvelle emprise du peuple sur la Convention. La guerre fait rage, en France, en Vendée, à Lyon et à Paris le peuple a faim. [...]
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