Jésuites au XVIIe siècle, relations au sein de l'Église et dans le monde, âge d'or, Réforme catholique, hérésie protestante, Ignace de Loyola, Inquisition, pape Innocent IX, général Acquaviva, Louis XIV, Espagne, anglicanisme, Blaise Pascal, janséniste
La plupart des historiens s'accordent sur le caractère déterminant des Jésuites durant la Réforme catholique. L'ordre créé en 1540 par Ignace de Loyola selon les constitutions qu'il a lui-même rédigées, et qui n'ont pas été modifiées au fil des siècles, a une vocation d'enseignement. Et ses collèges seront un outil majeur contre l'hérésie protestante, avec notamment l'exemple de la Pologne sous Sigismond III. La force de cet enseignement réside en une organisation quasi monarchique, avec un unique supérieur élu à vie, ce qui permet un développement organisé sur le long terme, ainsi que par les parfaites connaissances demandées à ses membres : les candidats souhaitant entrer dans la Compagnie de Jésus sont éprouvés par une dizaine d'années d'études.
[...] Ensuite des maisons pour les Indiens, généralement une par famille. Grâce aux technologies apportées par les missionnaires, les espaces alentours étaient cultivés et ramenaient des récoltes abondantes, faisant même l'envie de nombreux colons qui n'avaient que peu de moyens pour survivre. Les jésuites poussèrent cette organisation à l'extrême, notamment avec "l'état jésuite du Paraguay" selon les mots de B. Lavallé[1] : la Compagnie constitua au Paraguay une province aussi religieuse qu'économique ; le gouverneur interdisait aux colons espagnols d'entrer dans ce domaine, et accordait une très large liberté d'actions aux jésuites. [...]
[...] Cela est source de divergences dans les politiques papales. Cependant, au début du XVIII, cela sera définitivement condamné Cependant, l'Asie, bien qu'accueillante au départ, va bientôt rejeter les missionnaires. On les accuse de préparer le terrain pour les colons et les marchands d'esclaves, et certaines religions reprennent de l'influence après leur mise à l'écart. Elles vont donc chercher à faire condamner ces missionnaires. Pour conclure ce devoir traitant des relations des Jésuites dans le monde au XVIIIe siècle, nous pourrions dire que la forte influence de cet ordre est sans doute dû à leur adaptabilité, que ce soit sur la scène européenne, asiatique ou américaine. [...]
[...] De plus, souvent en opposition avec l'Église, ils vont chercher à se débarrasser de ces religieux qui pourraient être gênants. Enfin, les Jésuites se trouvent opposer à l'Eglise elle-même : "guerre de territoires " avec les franciscains, excommunication due aux différentes politiques et aux divergences nationales au sein des Amériques. Les collèges sont souvent source de tension, car gérés par des jésuites, ils peuvent être dans des villes franciscaines. Jésuites et Asie A. L'évangélisation Encore une fois, les jésuites sont envoyés pour convertir autant les colons que les autochtones : on raconte ainsi que certains colons faisaient fouetter leurs esclaves en comptant les coups sûrs avec les grains de leur chapelet ; ce n'est pas exactement le sens de la philosophie et religion chrétienne sur lesquels s'appuient les jésuites. [...]
[...] Cette influence fut tant théologique que technique que ce soit en Europe ou dans les colonies. La puissance de cet enseignement nouveau, mêlant humanisme et scolastique, permit également un rayonnement et un héritage qui, bien qu'il fut parfois en conflit avec l'ordre, comme Pascal, regardèrent d'un œil nouveau ce monde moderne, grâce à cet équilibre et ces innovations dans l'art d'enseigner. [...]
[...] Cependant, un maître du Palais, Olivarès, va faire appel à la Compagnie pour installer des collèges. Ce sera un échec, faute de moyens financiers. En France, l'organisation n'était que tolérée, en vertu des bulles pontificales, et ne réussissait pas à s'implanter. Cependant Henri IV commença une réconciliation avec cet ordre, allant jusqu'à prendre un jésuite, le P. Coton, comme confesseur. Il favorisa la création de collèges, et s'intéressa ainsi tout particulièrement à celui de la Flèche, pour lequel il freina la concurrence, ajournant ainsi la réouverture du collège de Clermont. [...]
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