Au cours des XVe et XVIe siècles Constantinople est passé d'une ville byzantine en déclin à une ville florissante, le siège du pouvoir ottoman, attirant des voyageurs de partout dans la Méditerranée, autant pour ses marchés que sa beauté et sa culture. Nous traitons ici la période entre la prise de Constantinople en 1453 jusqu'à la fin de la grande période des travaux au milieu du XVIIe siècle. Pendant la période, l'Empire ottoman, qui était à l'origine un petit état turc d'Anatolie, a atteint sa grande période d'expansion; à la prise de Constantinople l'Empire était déjà bien installé dans les Balkans et toute l'Anatolie, et à la fin de la période, il encerclait presque toute la mer Noire et une partie de l'est de la Méditerranée, de Tlemcen presque jusqu'à Venise.
Sur cette carte de l'Empire ottoman que nous venons d'esquisser, Constantinople se trouve sur la rive du Bosphore où est l'actuelle Istanbul (un nom populaire pour la ville qui est ressorti à l'époque ottomane), sur une bande de terre ni véritablement en Anatolie, ni véritablement en Europe, entre la mer Noire et la mer d'Égée. C'était une situation stratégique très importante, et la ville elle-même était réputée comme un excellent port naturel, les vents étant coupés de toutes les directions, et l'eau si profonde sur ses rives que les plus grands bateaux pouvaient décharger facilement leurs marchandises au milieu de la ville. À cette époque les principales habitations se trouvaient dans le quartier de Péra-Galata et celui de Stamboul, les deux séparés par l'estuaire de la Corne d'Or.
[...] Il y avait donc une monopolisation des autres marchés ailleurs dans l'Empire. Pourtant, ce monopole sur le commerce a été rivalisé, si jamais dépassé par le Caire après sa prise en 1517, qui a pris un statut comparable à Gênes à l'époque où Venise était le centre de l'économie mondiale. Conclusion L'histoire Istanbul à l'époque moderne est une histoire des changements qui vont ensuite figer le visage de la ville pour des siècles à venir, au moins dans ses grands traits, et c'est donc pour cela que nous avons autant insisté sur les premiers moments de la prise de la ville. [...]
[...] Istanbul à l'époque moderne Plan I Continuités culturelles après la prise de Constantinople Le nouveau visage islamique de la ville Les survivances de Byzance II. Les incarnations du pouvoir ottomane Une marque impériale sur la ville Le capitale dans la personne du sultan III. La pulsion de l'échange Le brassage culturelle Foyer de commerce, parasite de l'empire Au cours des XVe et XVIe siècles Constantinople est passé d'une ville byzantine en déclin à une ville florissante, le siège du pouvoir ottoman, attirant des voyageurs de partout dans la Méditerranée, autant pour ses marchés que sa beauté et sa culture. [...]
[...] Le sultan a fait des efforts importants dans la centralisation du pouvoir dans la ville ; Istanbul est devenu non seulement le centre administratif et la capitale militaire (le lieu où se trouvait la flotte militaire, où se faisait la production des canons, et où étaient présents en grand nombre les Janissaires), mais également le siège du pouvoir impérial avec en son cœur le palais, le résidence du sultan. Le sultan peut être vu comme une force qui centralisait l'empire dans son propre droit. Grâce aux financements dans les arts, les sultans ont contribué au prestige culturel d'Istanbul, mais il y a eu également une attirance importante dans leur personne. Soliman Ier et Mehmed II, par exemple, étaient renommés comme des hommes de lettres, cultivés, qui attiraient à la cour des artistes et des écrivains. [...]
[...] Certes, nous assistons à une destruction importante des livres et des idoles, qui était un moyen symbolique de signaler la destruction d'une ancienne culture et religion. En même temps, Constantinople était même pour les Ottomans un symbole de prestige, et après là ils entendaient s'approprier de ce prestige à leur profit. Ainsi, il est possible que la décision de déplacer le capital de Brousse à Istanbul fût symbolique de la survivance de la culture byzantine, pas d'une manière subite, mais dans la perception ottomane de la ville. [...]
[...] Tauris İnalcık, Halil, “Istanbul” dans Encyclopaedia of Islam, Second Edition, Edité par P. Bearman, Th. Bianquis, C.E. Bosworth, E. van Donzel, et W.P. Heinrichs. Brill Online: Brill Université de Paris 1 Sorbonne January 2012 http://www.brillonline.nl.janus.biu.sorbonne.fr/subscriber/entry?entry=islam _COM-0393 Mantran, Robert, Histoire d'Istanbul, Paris, Fayard Mantran, Robert, Istanbul au siècle de Soliman le Magnifique, Paris, Hachette Yerasimos, Stéphane, Constantinople : de Byzance à Istanbul, Paris, Place des Victoires †ä†å†H‡I‡n‰p‰¤Š¥ŠàŠáŠ6‹7‹—‹™‹¢‹¦‹§‹¨‹ª‹«‹ôôôôôôôôôôôôæææÒÒæÊÈÃÈgdŠJÖ $ gdŠJÖ¤*$1$ `„gdr[âIllustration Illustration Attribué à Gentile Bellini (ca. [...]
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