Inquisition de Goa, abus, enjuex religieux, enjeux politiques, christianisme catholique, Inde
L'Inquisition de Goa a été créée en 1560, supprimée pour quatre années (1774- 1778) et finalement abolie en 1812. L'Inquisition de Goa est considéré comme une tache sur l'histoire du christianisme catholique en Inde à la fois par les chrétiens et les non-chrétiens. Selon différents registres comme par exemple ceux de S HP Salomon et de la DSI Sassoo, entre 1561 et 1774, l'inquisition a fait environ 16 200 victimes. De ce nombre, on sait que 57 ont été condamnés à mort et exécuté en personne; 64 autres ont été brûlés, beaucoup d'autres on été soumis à différentes punitions, mais beaucoup de victimes restent inconnues, étant donné qu'après l'abolition de l'inquisition en 1812, beaucoup des registres d'inquisiteurs ont été détruits. L'Inquisition a été créé pour punir les « Nouveaux Chrétiens » – à savoir les Juifs convertis - mais plus tard l'Inquisition de Goa s'est également tournée contre l'hindouisme ou l'islam dont les pratiquants s'étaient convertis au catholicisme, ainsi que leurs descendants (qui étaient soupçonnés de pratiquer leur religion ancestrale dans le secret).
[...] Le tribunal de l'inquisition rend son jugement en public durant l'autodafé, où ceux qui refusent d'avouer sont brulés. B. Un processus qui se nourrit lui-même L'inquisition a été créée avant tout pour punir les nouveaux chrétiens les marranes (porc en espagnol), juifs convertis jugés non sincères et accusés de pratiquer le judaïsme en secret. Poussée par les espagnols, l'inquisition portugaise démarrera en décembre 1531 avec la nomination de Diogo Da Silva, confesseur du roi Manuel, comme Inquisiteur général. Les convertis vont se battre pendant des années pour diminuer les pouvoirs de l'inquisition, mais sans succès : elle sera bien plus violente au Portugal qu'en Espagne, en cela que les juifs non convertis ne pourront pas émigrer, la conversion sera donc imposée laissant ainsi plus de soupçons de conversions malhonnêtes Il en résulte que, comme le décrit Dellon dans le chapitre 14 de l'inquisition de Goa, ce sont surtout ces chrétiens nouveaux qui sont accusés et persécutés par l'inquisition. [...]
[...] C'est le combat contre les marranes les juifs convertis, qui poussera l'Inquisition de Goa à être si violente. Beaucoup des juifs expulsés d'Espagne après les conversions forcés et enfuis du Portugal au 16ème siècle avaient fui vers des colonies portugaises, souvent avec beaucoup de biens. En 1557, le jésuite Goncalo Da Silva, qui vivait dans la ville indienne de Cochin, écrivait que les marranes étaient l'ennemi secret de la foi chrétienne que devait affronter et punir le tribunal de Goa. [...]
[...] Le fait d'inciter à l'accusé à accusé à l'aveugle ses relations ne peut, si celui-ci est bien innocent, que mener à faire condamner d'autres innocents. Et donc à nourrir l'inquisition : celle-ci touchait jusqu'à du produit de la vente des biens des accusés jugés coupables ou avouant leurs crimes. Des méthodes injustes et cruelles Le ton du texte de Dellon est sans ambigüité : pour lui, le fonctionnement de l'inquisition de Goa est injuste et cruel. Injuste, car les accusés sont presque toujours des juifs convertis, qui jamais ne reverront leurs biens vendus par l'inquisition. [...]
[...] L'Inquisition de Goa L'Inquisition de Goa a été créée en 1560, supprimée pour quatre années (1774- 1778) et finalement abolie en 1812. L'Inquisition de Goa est considéré comme une tache sur l'histoire du christianisme catholique en Inde à la fois par les chrétiens et les non-chrétiens. Selon différents registres comme par exemple ceux de S HP Salomon et de la DSI Sassoo, entre 1561 et 1774, l'inquisition a fait environ victimes. De ce nombre, on sait que 57 ont été condamnés à mort et exécuté en personne; 64 autres ont été brûlés, beaucoup d'autres on été soumis à différentes punitions, mais beaucoup de victimes restent inconnues, étant donné qu'après l'abolition de l'inquisition en 1812, beaucoup des registres d'inquisiteurs ont été détruits. [...]
[...] Mais les habitants locaux convertis au christianisme et anciens hindous étaient également visé, dans le but de détruire la culture et l'histoire des habitants locaux. Ainsi, sur l'ensemble des procès qui ont eu lieu, près des trois quarts des accusés étaient des indiens. L'administration, portugaise avait ainsi publié des lois anti hindous dans l'objectif d'humilier la population locale et d'encourager la conversion. Par exemple, les hindous n'avaient pas le droit de travailler pour des chrétiens, devaient écouter les sermons chrétiens et ne pouvaient plus pratiquer leur culte. En parallèle, l'Inquisition garantissait une protection aux indous convertis sincères à la foi chrétienne. [...]
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