Dans une première partie, par une approche historique, nous envisageons la structure hiérarchique dans l'Église maronite dès sa naissance jusqu'à la veille du synode libanais de 1736. Dans une deuxième partie, nous aborderons par une approche historique et ecclésiologique la question de la tenue du synode et des nouveautés ecclésiologiques incrustées dans l'Église maronite. Si le concile de Trente avait le souci de l'uniformité dans l'Église universelle, le concile de Vatican II a invité les églises à un retour aux sources. Cette invitation est appuyée par le concept de communion élaboré au lendemain du concile. Désormais, c'est sur sa structure et sa vocation que l'Église maronite est appelée à réfléchir. Comment peut-on lire, à la lumière de la communion, la structuration hiérarchique de 1736? La relation entre patriarches et évêques maronites vise-t-elle le concept de communion de Vatican II? Dans une troisième partie, nous scruterons ces questions par une approche ecclésiologique
[...] Nous essaierons succinctement de mettre l'accent sur les enjeux ecclésiologiques des dissentiments, opposant les responsables de l'Eglise maronite entre eux, à l'issue de ce synode. La crise se déclencha avec la restructuration de la vie monastique par le fait de supprimer les couvents mixtes qui étaient une réalité très ancienne dans l'Eglise maronite en particulier, et dans le monachisme oriental en général. Le lendemain du synode, le prélat et les évêques opposés au patriarche visitaient ces couvents en imposant la séparation entre moines et moniales, en établissant un système de clôture. [...]
[...] Conclusion Nous venons de voir succinctement l'influence de l'Eglise latine sur la restructuration de l'Eglise maronite suite au synode libanais de 1736 et nous avons interrogé cette structure à la lumière du concept de communion, élaboré suite au concile de Vatican II. Nous n'avons pas pu entrer dans les détails et prendre en considération tous les enjeux du débat, car nous sommes obligé de limiter notre travail. L'expansion de l'Église maronite dans les différentes régions du Moyen Orient a obligé cette Eglise à repenser sa structure. [...]
[...] Une restructuration sérieuse à l'intérieur des églises rattachées à Rome aussi bien qu'une étude de rapports directs et privilégiés entre les patriarches et le pape de Rome favorisera certainement l'unité des Églises et encouragera les Églises séparées, à se retrouver au sein de l'Église universelle, une, sainte, catholique et apostolique Bibliographie 1. ATALLAH E. Le Synode Libanais de 1736, t.1 et t.2, CERO/Letouzey et Ané, Paris 308p. et 388p CHEIKHO L. La nation maronite et la compagnie de Jésus au XVIe et XVIIe siècle, Beyrouth - Liban DANIELOU J. et MARROU H. Des Origines à saint Grégoire le Grand, dans : Nouvelle histoire de l'Eglise, t.1 (ROGIER L.-J., AUBERT R. et KNOWLES M.D. dir.) Paris, editions du Seuil DAOU B. Histoire Religieuse, Culturelle et Politique des Maronites, Beyrouth DIB P. [...]
[...] Dans ce travail interdisciplinaire en histoire et en ecclésiologie, nous allons essayer de voir l'influence de l'Église latine sur la restructuration de l'Église maronite, suite au synode libanais de 1736. Cette restructuration, influencée par le concile de Trente, aboutira à une sorte de suivisme qui favorisera le concept de communion élaboré au lendemain Vatican II. Aujourd'hui, nous avons la possibilité de nous attarder davantage sur cette histoire, pour mieux comprendre notre passé, et pour mieux vivre notre avenir. Pour cela, plusieurs questions se posent : Quel était le type de relation que menait le patriarche avec ses évêques avant le synode de 1736? [...]
[...] Il invitait à la délimitation des diocèses et la nomination des évêques résidentiels. L'effort romain demandait que les évêques résident dans leur diocèse. La tradition locale donnait le rôle principal au patriarche. Ces trois canons évoquaient l'idée d'un pouvoir collégial des évêques autour du patriarche. En effet, ces canons évoqués offraient de grandes introductions dans l'ecclésiologie maronite traditionnelle, ce qui a abouti à une réduction concrète du pouvoir patriarcal, alors qu'auparavant, le patriarche jouissait de prérogatives exceptionnelles en tant que primat de son église. [...]
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