Après presque un siècle d'efforts, le Portugal ouvre la route maritime des Indes. En 1498 Vasco de Gama atteint la côte occidentale de l'Inde. Durant tout le XVIe siècle les Portugais s'installent en divers points de l'Inde et de l'Asie. Se créent alors ce que l'on appellera les comptoirs. Le comptoir est un lieu concédé à une nation étrangère pour y faire du commerce entre sa métropole et la région du comptoir. La nation à laquelle ce lieu est cédé administrera le territoire en question.
Les Français ne s'installent en Inde qu'à partir des années 1660/1670. Arrivés parmi les derniers, les Français, malgré des débuts difficiles, deviendront les Européens les plus puissants de l'Inde, au milieu du XVIIIe siècle. Aussi fulgurante que sera leur ascension, la chute des Français sera rapide et brutale. A la fin du XVIIIe siècle la puissance française commence à n'être plus qu'un lointain souvenir. La France ne semble plus s'intéresser à ses cinq comptoirs : Pondichéry, Chandernagor, Mahé, Karikal et Yanaon. C'est sans doute pourquoi cette page de l'histoire de France semble être tombée dans l'oubli. On semble oublier les grandes heures de la France en Inde, les années où les Dumas, les Dupleix, les Bussy tenaient tête à des princes indiens bien plus riches et puissants qu'eux. L'épopée de Charles de Bussy qui réussit à soumettre un territoire plus vaste que le royaume de France, en seulement quelques années et devint l'un des Français les plus riches d'Inde.
C'est pourquoi il semble intéressant d'étudier cette question. Pourquoi la France a-t-elle échoué à devenir la puissance européenne dominante de l'Inde ? Pour répondre à cette question nous verrons de prime abord les débuts du commerce français et son fonctionnement avant de voir l'expansion et la décroissance de la puissance française.
[...] Il rajoutera que leur nourriture est de piètre qualité et leur vêtement composé de pièces de cotons mises aux rebus. Les officiers, sont souvent parisiens ou bretons. Ce sont d'anciens ingénieurs militaires, des fils d'officiers, des enfants de la petite bourgeoisie. Ces officiers trop médiocres pour être commandant dans l'armée royale, sont envoyés en Inde par leur famille ou rejoignent la péninsule par goût de l'exotisme. Nombre d'entre eux parviennent à faire fortune en Inde, avant de rentrer en France. [...]
[...] Ce afin aussi que les Anglais et Hollandais seuls. Dans cet objectif, il décide de créer une Compagnie générale, en 1664. Cette compagnie regroupera plusieurs autres compagnies, dont la Compagnie des Indes Occidentales et la Compagnie des Inde Orientales. Il réussira à unir des compagnies malouines, dieppoises et rouennaises, qui refusaient sous Louis XIII de travailler ensemble sous prétexte qu'elles n'étaient pas de la même région. Colbert va étudier le fonctionnement de la VOC pour son projet de Compagnie Générale et l'adapter à la France. [...]
[...] Ce qui ne veut pas dire que les Hollandais et les Français disparaissent du commerce indien. Mais on peut se demander lorsque l'Angleterre triomphe de la France pendant l'ère bonapartiste, quel sera le destin des comptoirs français au XIXe et XXe siècle ? Et se demander comment la puissante VOC devra elle aussi s'incliner devant l'East India Compagny ? Plan Une arrivée tardive Les difficultés à entreprendre le commerce vers l'Inde L'arrivée des Français et l'organisation de la vie dans les comptoirs II) Grandeur et décadence La lente progression Une expansion formidable . [...]
[...] Désormais le prestige en Inde, appartient à l'Angleterre. Malgré les difficultés des finances royales, une nouvelle compagnie voit le jour, en 1785. Après un brillant début cette nouvelle compagnie, elle doit affronter le bouillonnement révolutionnaire. La Révolution française, bien que lointaine aura, comme tous les évènements métropolitains une incidence sur les comptoirs. Chandernagor, le comptoir du Bengale, entouré de comptoir anglais, vivra les évènements avec ferveur, la ville se révolte contre la tutelle de Pondichéry, qui perd son statut de capitale des comptoirs français de l'Océan Indien, au profit de St Denis, sur l'île de France. [...]
[...] Mais la présence française est loin d'être assurée. Les Hollandais menacent constamment le petit nombre de Français qui s'est installé à Pondichéry. Nommé en 1685 à la tête de l'établissement de Pondichéry François Martin envoie son gendre fonder un comptoir au Bengale, Chandernagor. François Martin afin d'assurer la présence française fortifie Pondichéry et se met à entretenir de bonnes relations avec les princes locaux. Malgré les attaques navales anglaises et hollandaises François Martin parvient à étendre le territoire de Pondichéry. [...]
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