Cette complainte, écrite en 1589 par un anonyme témoigne des regrets laissés par le roi dans le cœur des humbles : la religion a tué le roi, la politique est sa complice... de 1575, ou plus précisément à partir de la fin de la sixième guerre de religion (1577) jusqu'à la pacification du royaume en 1593, la royauté lutte pour son image, et surtout sa survie, balancée entre les Ligueurs et les « huguenots », la religion prenant le dessus sur la politique; nous pouvons peut-être même dire qu'elles ont fusionné à l'encontre des Valois. Pourtant, la royauté n'est pas directement mise en danger. Il y a bien un héritier à la mort d'Henri III : le roi de Navarre, réformé, représentant direct des conflits qui mis en sang le royaume de France pendant un demi-siècle. Notre étude ne consiste pas à relater années par années, la destinée de cet Etat, mais à comprendre l'aboutissant du 16e siècle : la fin de la dynastie des Valois qui laissent place lentement mais surement aux bourbons. Il est intéressant de présenter et d'expliquer l'image que le roi de France, si l'on prend en compte Henri le Valois et Henri le Bourbon. Quelles sont leurs similitudes? Pouvons-nous dire que leurs destins respectifs mettent en place les prémices de l'Etat absolu, liant la nécessité d'une unification politique et religieuse du royaume? Afin de répondre à ces interrogations, nous verrons dans un premier temps à quel point leurs vies sont scellées dès l'enfance, malgré une insistance faite sur leurs caractères très différents qui pourtant visent l'unité... celle du royaume. De ce fait, notre deuxième temps portera sur leur lutte pour la restauration du pouvoir royal. Et enfin, la dernière partie de notre exposé met en évidence, le changement de dynastie comme une coupure de la race alors que pendant ce temps, les prémices de l'Etat absolu s'éveillent peu à peu...
[...] De ce fait, pouvons-nous parler du royaume de France comme un enfant désireux qu'on lui montre ses limites afin qu'il puisse grandir ? Le roi en tant que père du royaume est la clé de ce raffermissement tant attendu. Derrière cela, les bases de l'Etat absolu se concrétisent avec l'avènement d'Henri IV. Il n'y a plus autour de lui, des factions trop influentes. Avec la proclamation de l'édit de Nantes, il dit aux protestants : je suis plus catholique que vous, je suis fils aîné de l'Eglise. [...]
[...] Le 13 avril 1598, dans le château des anciens ducs de Bretagne, en apposant son seing au bas d'un parchemin, Henri IV met fin à la persécution religieuse. Cependant, cela comporte des clauses garantissant à la minorité huguenote son exécution, sans pour autant lui accorder les privilèges exorbitants qu'elle revendiquait, en particulier l'autonomie. Il réaffirmait et légalisait le principe de liberté de penser et d'exercer le culte du choix de chacun. Il accordait aux huguenots la plénitude des droits civils, assortie de la possibilité d'accéder aux mêmes charges et dignités d'un catholique. [...]
[...] Après l'épisode polonais, Henri III fut sacré à Reims le 15 février 1575. deux jours plus tard, il se marie avec Louise de Vaudémont, nièce de Charles III de Lorraine. Henri III retrouve un pays très endetté, de plus, depuis la mort de son père, la difficulté de s'accorder sur un pouvoir fort provoque l'indiscipline de la noblesse, catholique ou protestante. Le 10 septembre 1574, Henri III, dans une déclaration, demande le retour de ses sujets dans son obéissance il veut donner une image d'un roi unifiant son royaume et enfin mettre un terme aux problèmes internes du pays. [...]
[...] Des milliers d'hommes jeunes sont morts ; dans des familles, des branches entières s'éteignirent. De plus, les mariages consanguins finissent par appauvrir le sang de certaines lignées. L'exemple des Valois est révélateur jusqu'à la mort d'Henri III, il faut remonter à un fils cadet de Saint-Louis, Robert de Clermont, pour trouver une lignée non tombée en déshérence ayant un enfant mâle : la lignée des Bourbons est donc révélée comme la seule apte à offrir à la France un nouveau roi. [...]
[...] Le couteau marque enfin, qu'ayant fait tant de massacre, il devait périr que par le fer. De nombreux seigneurs prévenus de l'attentat se pressaient dans l'antichambre, le roi ordonna de les laisser entrer lorsque le roi de Navarre arriva. Le futur Henri IV lui baisa la main. Puis le roi lui dit : Mon frère, je le sens bien, c'est à vous à posséder le droit auquel j'ai travaillé pour vous conserver ce que Dieu vous a donné ; c'est ce qui m'a mis en l'état où vous me voyez. [...]
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