IIIème République, guerre des deux Frances, France catholique, France monarchiste, France conservatrice, France républicaine
Depuis la révolution de 1789, évènement ô combien matriciel de l'histoire française, le pays est animé, divisé, par deux forces distinctes. Ces forces ne sont pas caractérisées par un mouvement uni, mais plutôt une sensibilité, une « certaine image de la France ». Ainsi, on peut dire qu'il il n'y a pas une, mais bien deux « Frances », qui se côtoient et s'affrontent. L'une est catholique, monarchiste, conservatrice, et souvent rurale. L'autre, républicaine, favorable à la laïcité, est l'héritière directe des Lumières et de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Elle entretient dès les débuts de la République un rapport conflictuel avec l'Eglise. Les différents régimes qui se succèdent, et en particulier les deux empires, à l'écart de ces deux sensibilités, ne les éliminent pas pour autant. La tension est donc permanente entre une France favorable au progrès, et une France plus passéiste.
[...] Mathilde Casa Dissertation d'histoire La IIIème République a-t-elle mis fin à la guerre des deux Frances née de la Révolution ? Depuis la révolution de 1789, évènement ô combien matriciel de l'histoire française, le pays est animé, divisé, par deux forces distinctes. Ces forces ne sont pas caractérisées par un mouvement uni, mais plutôt une sensibilité, une certaine image de la France Ainsi, on peut dire qu'il il n'y a pas une, mais bien deux Frances qui se côtoient et s'affrontent. [...]
[...] Victime d'une machination qui met en péril les valeurs républicaines, Dreyfus symbolise les difficultés que traverse le régime à cette période. C'est l'armée en tant qu'institution républicaine qui entre en faillite avec l'affaire Dreyfus, et les valeurs républicaines de la nation bafoués. L'antidreyfusisme va, lui, fédérer toutes les droites, notamment royalistes et cléricales, autour d'un profond nationalisme antijuif, violent et virulent. Ainsi, le duc d'Orléans voit dans le retentissement de cette affaire l'occasion de renverser la république. La fin de la guerre des deux Frances espérée lors du ralliement des monarchistes modérés est bien loin. [...]
[...] Mais c'est Emile Combes qui va mener la politique anticléricale la plus virulente en instaurant une véritable machine de guerre contre les cultes. Or cette politique va raviver les tensions parmi les catholiques qui vont se sentir persécutés, et à raison : la loi de 1904 va même jusqu'à interdire tout enseignement à toutes les congrégations sans exception, des ordres entiers sont expulsés et Combes se permet de nommer lui-même les évêques. Combes finit par rompre les relations diplomatiques avec le Vatican, la relation de la République avec l'Eglise n'a jamais été aussi désastreuse. [...]
[...] Plus que jamais, la guerre des deux France est visible, et cette fois au sein même de l'état ! On appelle cette période détonante la République des ducs Paradoxalement, c'est à cette période que le régime républicain va se construire sur le plan institutionnel avec le vote des lois constitutionnelles. Elles sont un compromis entre les républicains et les monarchistes. Les monarchistes obtiennent une seconde chambre, le Sénat, et le septennat, (pour préparer une éventuelle restauration). Les républicains imposent le suffrage universel. [...]
[...] Ainsi, La guerre de 1914-1918, en montrant la possibilité d'une Union Sacrée entre tous les français, et en particulier entre les laïcs et des catholiques, unis contre l'ennemi extérieur a mis fin à plus d'un siècle de tensions et de combats entre deux idées de la France. [...]
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