Le XVIIe siècle est communément appelé « l'ère du soldat ». La France s'engage dans la lutte pour la suprématie européenne et un tel effort implique une discipline accrue et une « professionnalisation » qui remet en cause la domination traditionnellement exercée par la noblesse sur les métiers des armes.
Stimulé par l'urgence de la guerre, l'Etat royal s'était engagé , depuis les années 1630, dans un vigoureux programme administratif d'encadrement, de contrôle, de gestion d'une armée mieux hiérarchisée, mieux réglementée, mieux ravitaillée, mieux logée et plus performante (...)
[...] Enfin, quelles ont été les conséquences de cette réforme sur le plan intérieur et extérieur de la politique de Louis XIV. I. Les causes de la réforme Avec la multiplication des guerres au XVIIe siècle, le besoin de réforme de l'armée s'impose. Nécessité due aux guerres La succession des conflits au XVIIe siècle, de la guerre de Trente Ans à celle de la succession d'Espagne, a entrainé une augmentation continue des effectifs de l'armée. L'effectif devenant plus nombreux, le contrôle des troupes n'en est devenu que plus difficile. [...]
[...] Tous les moyens sont bons aux capitaines pour présenter aux revus des compagnies complètes. Le manque d'hommes conduisit à la mise en place d'une mesure importante en 1688, Louis XIV institue la milice royale, première ébauche du service militaire obligatoire. Elle repose sur l'idée que les sujets masculins doivent quelques années de services militaires au souverain. Les miliciables sont recrutés pour chaque guerre sur le mode de la conscription. Choisi par tirage au sort parmi les hommes seuls, sans enfants, âgés de 16 à 40 ans. [...]
[...] Il y a un soin porté à la qualité des officiers recrutés. Les effectifs Il y a un accroissement considérable des effectifs militaires sans que cette augmentation ne compromette la discipline et le contrôle des armées. Quand vient le temps des affrontements, le gonflement des effectifs est considérable : soldats composent les armées françaises en 1640/1650 ; durant la guerre de hollande et presque durant la guerre de la ligue d'Augsbourg. Concernant l'enrôlement : il est volontaire et pour une durée déterminée, le plus souvent 3 ans. [...]
[...] Ce mouvement de rationalisation de l'armée s'est notamment accéléré lors des conflits européens. La guerre privée, celle des seigneurs, perd peu à peu ses droits. Elle disparait totalement sous Louis XIV : les épisodes sanglants des guerres de religions, les affrontements de l'armée royale contre les Grands, la trahison de Condé qui passe dans le camp espagnol après la Fronde, rappellent que les intérêts privés sont défendus aussi par les armes. Des mouvements de contestations nobiliaires n'ont plus les moyens, depuis Louis XIV, d'opposer une résistance militaire susceptible d'ébranler la monarchie. [...]
[...] Ces mesures permirent de soutenir un effort de guerre gigantesque. Le Tellier s'occupe du logement des troupes, il s'était efforcé de réglementer le logement chez l'habitant. Louvois secondé par l'ingénieur Vauban entreprit la construction de casernes pour loger les militaires dans des bâtiments spécifiques en les isolants de la population civile. Il développe aussi la réglementation en ce qui concerne l'uniforme en 1683. C'est un signe de la politique d'uniformisation et d'étatisation de l'outil militaire. Fut mis en place également une meilleure surveillance des munitionnaires et des étapiers : Louvois constitua des magasins de vivres et de munitions près des frontières afin de raccourcir les délais d'entrée en campagne et ainsi provoquer l'effet de surprise des troupes françaises. [...]
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