A la mort de Louis XV le 27 avril 1774, c'est Louis XVI son petit-fils aîné né le 23 août 1754 sous le titre du duc de Berry, qui doit le remplacer. Mais le souverain déteste la cour et s'isole dès son plus jeune âge : il est balourd, gauche, la parole embarrassée, très timide et a de subits accès de rudesse. Mis à l'écart par Louis XV, il n'apprendra jamais le métier de roi.
Il a pourtant l'espoir d'être chéri par sa future femme. Ménage décidé par le premier ministre Choiseul et par le roi. C'est Marie-Antoinette Jeanne de Lorraine, archiduchesse d'Autriche qui est choisie pour épouser le dauphin. En effet, cette union doit renforcer le traité de 1756 qui unit les deux monarchies contre la Prusse et l'Angleterre. Le mariage a lieu le 16 mai 1770 dans la chapelle de Versailles (...)
[...] Ainsi, si le roi peut élever la voix, comme par exemple contre le duc de Coigny opposé aux réformes de Turgot, il n'hésite pas à descendre aider les ouvriers qui travaillent à la cour. A-Louis XVI Ce roi, qui n'a pas un aspect très majestueux, a cependant un goût très prononcé pour l'étude. Il est attiré par les arts mécaniques. C'est pourquoi, il passe aux yeux du peuple pour un roi qui se préoccupe plus de ses loisirs plutôt que de mener son pays. Louis XVI avant son mariage a à peine 16 ans, il est sans grande prestance. [...]
[...] C'est elle qui convainc Louis XVI de rappeler Necker (ancien directeur général des finances). Lors de son séjour à Paris, elle se livre à une intense activité politique. Par l'intermédiaire de Mercy et du comte de la Marck, elle s'est muée en chef de la diplomatie secrète, s'appuyant sur un réseau d'agent fidèle : ecclésiastiques, diplomates, amis. Elle apprend à chiffrer et à coder les messages. Elle s'adresse aux monarques étrangers, expose la situation du roi et sollicite leur aide pour rétablir dans son pouvoir légitime préconisant la réunion d'un congrès de souverains. [...]
[...] Ainsi, après le règne des maîtresses de Louis XV, c'est désormais le règne de Marie-Antoinette et avec, de la comtesse de Polignac, dame d'honneur à la cour. Cette dernière est vite comblée de privilèges, elle est installée à Versailles et suit la reine partout. Tout cela provoque une jalousie générale. De plus, cette famille, lourdement endettée, veut profiter du fait qu'un de ses membres jouit des faveurs de la reine. Ainsi, la famille Polignac nage désormais dans l'opulence et les honneurs, et à elle seule, coûte un demi-million de livres par an à l'état. [...]
[...] Mais cela est contre le principe de gouverner le royaume de France en monarque absolu. Il est le type d'homme de moyenne intelligence, la nature le destine à un poste d'employé de bureau ou de fonctionnaire des douanes, à un travail purement mécanique et subalterne en marge des événements, à n'importe quoi, sauf au trône. Marie-Antoinette lui faisait des reproches assez vifs qui aurait désiré pour le roi d'autres délassements Dans une lettre au comte Rosenberg, elle dit mes goûts ne sont les mêmes que ceux du roi, qui n'a que ceux de la chasse et des ouvrages mécaniques. [...]
[...] Il n'hésite pas à limer des serrures, mais s'informe surtout des dernières découvertes en physique, en astronomie et en chimie. Il déteste la lourdeur du cérémonial versaillais et s'y conforme avec maladresse. Son manque de prestance humilie sa femme qui ne lui épargne guère ses moqueries. Louis XVI voit juste et en homme d'état, mais se laisse influencer, cherche à concilier, à faire plaisir, et s'il prend une décision, dans le domaine de la politique intérieure du moins, il ne la maintient pas toujours comme il faudrait. Il ne déteste pas recevoir des conseils et accepte même les leçons. [...]
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