Lors de la mort de Louis XIV, le 1er septembre 1715, les historiens estiment que l'on a atteint l'apogée de l'absolutisme en France. Cela signifie donc que la période suivante sera différente, bien moins marquée par cet absolutisme. En effet, l'Etat absolu en France va connaître entre 1715 et 1758 de profonds bouleversements. La question est de savoir en quoi cette période apparaît comme un tournant de l'histoire de l'Etat absolu français. En quoi consistent ces changements ? Quelles conséquences ont-ils ? Pour répondre à ces questions, il s'agira d'abord de rappeler qu'est un Etat absolu, notamment les spécificités de l'absolutisme français. Puis il sera question des oscillations entre innovation, succès et échecs entre 1715 et 1758. Enfin l'idée de déclin de l'absolutisme au cours de cette période sera développée (...)
[...] Enfin a lieu le toucher des écrouelles : par la sacre, le roi est devenu intermédiaire de Dieu sur Terre, il touche les malades de tuberculose, ce qui est censé les guérir : Le roi te touche, Dieu te guérit ! Cette fonction du roi thaumaturge est très enviée au Roi de France par les monarques d'autres pays. Enfin cet absolutisme a un certain nombre de limites. Il existe des limites théoriques qui sont les lois de Dieu et de nature que le roi doit respecter. Il doit conserver la vie et le bien-être de ses sujets, et ne pas s'immiscer dans leur vie privée. [...]
[...] Le Roi qui s'était illustré sur le champ de bataille, notamment lors de la campagne de 1744, perd sa popularité Les Français ne comprennent pas les raisons de ce choix La vie privée de Roi est également critiquée. On lui reproche d'avoir pour maîtresses 3 sœurs, d'avoir une garçonnière dans le parc aux cerfs, où il reçoit de très jeunes filles On critique l'influence que sa maîtresse, Madame de Pompadour, a eu sur lui (ainsi que les nombreuses dépenses qu'elle fait La critique entraîne des rumeurs Il y a des disparitions d'enfants dans Paris On dit qu'ils sont enlevés pour qu'un prince lépreux puisse prendre des bains de sang Et ce prince serait Louis XV, lépreux mais de l'âme. [...]
[...] Quelque chose de très moderne se met en place : ils montent de grade à l'ancienneté, ont une retraite Un troisième changement est celui du chancelier d'Aguesseau qui veut unifier le droit civil. En effet en France il y a un droit coutumier au Nord et romain/ écrit au Sud. On a une multiplicité de jurisprudences. Par une série de grandes ordonnances, d'Aguesseau va faire un des premiers pas dans l'unification du droit privé Mais il faudra attendre Napoléon et le code civil pour que cela existe réellement. Par l'influence des Lumières, on se retrouve face à un absolutisme éclairé. [...]
[...] Mais sous cette dénomination d'Etat absolu se cache une autre réalité : celle de la présence de limites Après avoir rappelé cela, il s'agit à présent de se concentrer sur la période allant de 1715 à 1758, période caractérisée par de nombreuses tentatives d'innovation tentent de rompre avec la tradition ou apportant simplement des améliorations. Parmi ces multiples tentatives, certaines vont se solder par des échecs mais quelques-unes aboutissent à des succès. Sous le ministériat de Fleury (1726-1743) ont lieu les innovations qui perdureront, du moins la plupart. [...]
[...] De plus le roi doit respecter les lois fondamentales de l'Etat. Ce sont la loi salique (règle l'accession au trône par la primogéniture mâle) et la loi inaliénabilité du domaine royal. Quand à la question de savoir si le roi pouvait ou non passer outre les privilèges des ordres et des corps, la réponse n'a pas été arrêtée. Les autres limites à cet absolutisme sont les suivantes : d'abord, il y a un contrôle imparfait du territoire agents du roi doivent s'occuper de 22 millions d'habitants répartis sur ! [...]
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