Exposé sur l'enferment des pauvres en 1681 construit grâce à un texte constitué de certains articles de « L'Edit du roi [Louis XIV] portant sur l'établissement de l'hôpital général pour le renfermement des pauvres mendiants de la ville et Faubourg de Rouen (mai 1681) ». Cet Edit a été publié par G. Panel, dans "Documents concernant les pauvres à Rouen", en 1917.
[...] Il écoperait encore plus en cas de récidive. Les bourgeois rouennais qui possèdent des propriétés et leurs domestiquent doivent retenir les pauvres venant mendier à leur porte jusqu'à se qu'ils est avertis les directeurs et commissaires de l'hôpital pour les faire arrêter. Une fois arrêter, ces mendiants seront conduits à l'hôpital pour y être incarcérés. On peut donc voir que les pauvres connaissent souvent les condamnations et les peines de prison. Ces peines paressent même d'une extrême sévérité et cruelles. [...]
[...] Vincent de Paul et ses dames de la charité y apportent un large concours. Cet édit du roi de mai 1681, confirme une déclaration faite par le roi Henri II en 1556 et un arrêt du conseil du 15 décembre 1676, selon lequel l'hôpital remplace les communautés séculières (laïques) et particulières de la ville dans ses fonctions de charité comme l'aumône que ce soit en argent, pain, vin ou autrement Cela doit s'appliquer au nouvel hôpital de Rouen puisque c'est déjà en place dans les hôpitaux d'autres grandes villes du royaume. [...]
[...] L'enfermement des pauvres, une nécessité de l'ordre publique, extrait d' un Edit du roi portant établissement de l'hôpital général pour le renfermement des pauvres mendiants de la ville et faubourg de Rouen (mai 1681), publié par G. PANEL aux pages 91 à 106 du tome 2 de Documents concernant les pauvres à Rouen. - Lexique historique de la France d'Ancien Régime, de Guy CABOURDIN et Georges VIARD. - Etats et identité européenne (XIVe siècle 1815), Serge BERSTEIN et Pierre MILZA, tome 3 de l'Histoire de l'Europe. [...]
[...] Il ne doit pas y avoir de feignants. On doit exploiter au maximum la main d'œuvre du pays pour que l'économie soit la plus rentable possible. La politique visant à empêcher par tout les moyens la mendicité, comme vu précédemment en incitant les riches à ne pas faire l'aumône et en menaçant les mendiants de peine de prison pouvant être perpétuelles ou dans les galères, incite donc les pauvres à rechercher du travail. Ainsi, cette volonté de faire disparaître la mendicité a également un but économique puisqu'elle vise à faire travailler les pauvres et à faire fabriquer des objets manufacturés à ceux qui sont enfermés. [...]
[...] Les sanctions pour faire appliquer cette volonté d'éradication de la mendicité Par cette édit du roi, l'éradication de la mendicité repose essentiellement sur l'établissement d'un hôpital général dans la ville seul établissement autorisé à s'occuper de cette fonction et dont les directeurs et commissaires ont toute puissance et tout pouvoir. L'enferment des pauvres et des mendiants se fera uniquement dans l'hôpital général prévu spécialement à cet effet, et non dans des prisons. Bien évidemment les mendiants ne peuvent pas être condamnés financièrement puisqu'ils n'ont pas du tout d'argent donc de lourdes peines carcérales leurs seront infligés pour les obliger à ce soumettre à la loi : la mendicité est totalement et formellement interdite dans les villes. [...]
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