Histoire économique, sociale, époque moderne, traite des esclaves, traite transatlantique, ports négriers européens, esclavagisme, exportation, commerce triangulaire
Action de tirer, de transporter certaines marchandises d'une province à une autre, d'un État à un autre. En particulier, trafic que font les bâtiments de commerce sur les côtes d'Afrique. Ce bâtiment fait la traite ; il va en traite ; il est en traite, se disait autrefois de tout commerce d'échange qui se faisait avec les peuples sauvages.
[...] « Le Havre, port négrier : de la défense de l'esclavage à l'oubli ». Cahiers des Anneaux de la Mémoire, Les Anneaux de la Mémoire pp. 23-41. D'après Eric Saunier, malgré la présence sans conteste d'arrivée de navires négriers et de marchandises prouvés par les nombreuses données et archives qui plus est, Le Havre tend à camoufler ou du moins à avoir du mal à reconnaître son passé esclavagiste plus que certaines villes portuaires ayant nourri cette activité. [19]En anglais Register tonnage, le tonneau est une unité de volume utilisée pour mesurer les capacités intérieures d'un navire et généralement de charge. [...]
[...] Subséquemment, la traite négrière prend une tournure de grande ampleur mondiale, sociale et économique au XVe siècle alors que les pays d'occident sont en plein essor et traversent le monde en quête de grandes découvertes. Ce sont les grandes découvertes portugaises qui ouvrent la voie de la traite en faisant débarquer une dizaine de milliers d'esclaves sur l'île de Sao Tomé afin de cultiver la canne à sucre. C'est ainsi, que perdure pendant quatre siècles, l'exportation de 12 à 20 millions d'esclaves, hommes et femmes noirs, échangés contre des produits européens souvent insignifiants et sont conduits vers les Amériques maintenues dans la servitude souvent violente dans les plantations (voir image « Plantation à Bahia » page ou encore dans les maisons. [...]
[...] On s'assure qu'ils soient présentables pour être vendu sur les marchés. Pour cela, on les entretient avec de l'huile de palme qu'on leur passe sur le corps, en les aspergeant d'eau de mer pour la toilette et en leur coupant ongles et cheveux. La nourriture servie était un bouilli dans lequel étaient mélangés des légumes secs, du riz, du maïs, de l'igname, des bananes et du manioc. À l'intérieur du navire, les esclaves sont entassés dans les parcs à esclaves dans l'entrepont, ce qu'on pourrait appeler le sous-sol du navire. [...]
[...] Les origines et les caractéristiques de la traite transatlantique A. Les causes et les origines de l'essor de la traite transatlantique à partir du XVe siècle Alors que l'historien moderne Hubert DESCHAMPS détermine clairement les caractéristiques de la traite et de l'esclavage dans son ouvrage « Histoire de la Traite des noirs de l'antiquité à nos jours », Olivier PÉTRÉ- GRENOUILLEAU, historien français et spécialiste de l'histoire de l'esclavage, peine non pas à définir ce qu'est la traite, mais à lui donner un sens et à lui une donner une définition fixe. [...]
[...] Le port de Nantes (voir carte page 16, « Nombre d'expéditions traitées » en France), premier port négrier français et étudié par l'historien Olivier PÉTRÉ-GRENOUILLEAU[14] lui-même originaire de la ville de Nantes, compte 1714[15] expéditions négrières et déportant 500 000 esclaves tout au plus. Nantes s'émancipe à tel point que le quai de la Fosse est élargi. Son activité prospère est telle que Jacques Savary, financier et économiste français, affirme dans son ouvrage « Le parfait négociant » écrit en 1857 : « Nous n'avons pas, disent les commerçants de Nantes, de commerce aussi précieux en l'état que le commerce de Guinée, et on ne saurait trop le protéger ». [...]
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