Sans installations portuaires efficaces, aucune marine européenne ne pouvait opérer de façon efficace. Au XVII ème, les arsenaux (établissements maritimes destinés à la construction, l'entretien, la réparation et l'armement des navires de guerre) et les travaux qui s'y rattachaient, représentaient des investissements importants.
En Angleterre, l'instauration d'une marine royale permanente fut l'œuvre du premier souverain de la dynastie des Tudor, Henry VII, à la fin du XVème siècle. S'ensuivit la mise en place d'arsenaux, leur établissement et leur relative importance étaient dictés par trois considérations principales :
la convenance du site pour les bassins, les cales, les entrepôts et ateliers.
- la correspondance de leur emplacement avec les besoins stratégiques. - leur position à proximité de Londres et du gouvernement.
Toutes les bases de la Royal Navy étaient situées dans l'ouest du Royaume-Uni. L'arsenal de Portsmouth fut établi en 1495, celui de Devonport en 1689, et de Chatman en 1547.
A la fin du XVII siècle, le rôle des arsenaux royaux était très bien défini. Ils étaient là pour ravitailler et pour réparer la flotte mais aussi pour construire les vaisseaux de guerre de fort tonnage. Ils pouvaient fabriquer presque tout le matériel dont avaient besoin les forces navales. Ils étaient sous le contrôle du Navy Board à Londres qui envoyait des commissaires en poste sur les chantiers les plus importants afin de contrôler au jour le jour leur bon fonctionnement. A partir de 1700, les guerres anglo-hollandaises firent de Chatham le premier arsenal d'Angleterre mais, au siècle suivant, le changement des considérations stratégiques entraîna le développement et la prédominance de Portsmouth et Devonport. La taille de la Royal Navy augmenta également. En 1702, elle comptait 272 vaisseaux, en 1815 :919. Les conséquences pour les arsenaux étaient doubles. Ils devaient être plus vastes pour accueillir des bateaux plus nombreux et les structures spécifiques comme les cales sèches (bassin asséché dans lequel on peut effectuer des réparations), les ateliers, durent être reconstruits et agrandis pour répondre aux besoins de vaisseaux plus grands. A partir de 1763 et jusqu'en 1800, il y eut un programme de modernisation soutenu et planifié des principaux chantiers navals. Les bassins : c'est l'installation la plus importante et la plus coûteuse, tout le reste en dépendait, on parle de bassins de radoub ou de cales sèches. Les chantiers de construction : ils étaient reconstruits régulièrement à mesure que la taille des vaisseaux augmentait. Les voileries. Les parcs à bois nécessaires à la confection des navires et les hangars pour faire sécher le bois des navires soumis à la pourriture. Les forges : prés du centre de chaque arsenal se trouvait une forge capable de produire toutes les pièces de fer nécessaires à la construction d'un vaisseau de guerre ou à son équipement. Les ateliers : ce sont des magasins où l'on y stockait des marchandises. Les corderies : pour une marine à voile, des approvisionnements en cordage étaient vitaux, au départ les cordages appartenaient à la Navy, mais le coût et la taille d'une corderie étaient trop importants et donc elles devinrent privées, une quarantaine d'hommes était nécessaire à la confection d'une corde. Les machines à vapeur ont été lentes à faire leur apparition dans les arsenaux royaux, étant donnée le coût et le manque de fiabilité des premières machines. La première machine à vapeur de la Navy était installée à Portsmouth dans une cale sèche. Des magasins : éléments clés des arsenaux, la Navy pouvait espérer opérer rapidement et efficacement seulement si ceux-ci étaient bien approvisionnés. Des logements : dés le XVIIème, il était de coutume pour la Navy Board de fournir des logements à l'intérieur des arsenaux pour les officiers supérieurs, la répartition de ces logements était strictement échelonnée selon le grade. Des chapelles : afin de satisfaire les besoins religieux des employés des arsenaux qui très souvent vivaient à des lieues de leur paroisse natale. Des écoles : par exemple à Portsmouth fut fondée en 1729 une école navale destinée à former les futurs officiers de marine. Les bases d'outre-mer n'atteignirent jamais les dimensions des arsenaux d'Angleterre, leur rôle était essentiellement celui d'approvisionner et de réparer. La logistique en matériel de guerre, comme l'avitaillement des bâtiments de guerre, était sous la responsabilité d'un Bureau séparé, l'Ordnance Board.
[...] La première machine à vapeur de la Navy était installée à Portsmouth dans une cale sèche. Des magasins : éléments clés des arsenaux, la Navy pouvait espérer opérer rapidement et efficacement seulement si ceux-ci étaient bien approvisionnés. Des logements : dés le XVIIème, il était de coutume pour la Navy Board de fournir des logements à l'intérieur des arsenaux pour les officiers supérieurs, la répartition de ces logements était strictement échelonnée selon le grade. Des chapelles : afin de satisfaire les besoins religieux des employés des arsenaux qui très souvent vivaient à des lieues de leur paroisse natale. [...]
[...] Histoire de l'architecture de la Royal Navy (1650-1850) Sans installations portuaires efficaces, aucune marine européenne ne pouvait opérer de façon efficace. Au XVII ème, les arsenaux (établissements maritimes destinés à la construction, l'entretien, la réparation et l'armement des navires de guerre) et les travaux qui s'y rattachaient, représentaient des investissements importants. En Angleterre, l'instauration d'une marine royale permanente fut l'œuvre du premier souverain de la dynastie des Tudor, Henry VII, à la fin du XVème siècle. S'ensuivit la mise en place d'arsenaux, leur établissement et leur relative importance étaient dictés par trois considérations principales : - la convenance du site pour les bassins, les cales, les entrepôts et ateliers. [...]
[...] Le bois était essentiel et par conséquent des forêts à proximité des chantiers navals. La capacité de la France à mener une guerre sur mer était sévèrement limitée par la capacité de la marine britannique d'intercepter les ravitaillements en bois. Les caractéristiques des ports et des eaux territoriales constituaient un autre facteur de diversité des bateaux. Par exemple, depuis que le gouvernement français plaçait les chantiers navals sur le bord d'estuaires, il n'y avait pas de limite à la forme de leurs vaisseaux (à l'inverse des Pays-Bas). [...]
[...] Les vaisseaux de guerre britannique avaient la particularité d'être plus longs, plus bas, ils transportaient plus de canons et étaient de construction plus solide. Aux Pays-Bas et en Angleterre, les constructeurs s'initiaient par le biais d'apprentissage auprès de maîtres. En France, l'instruction formelle était plus étendue. Tous les constructeurs, mais aussi tous les officiers devaient fréquenter les écoles de construction. De plus en plus, l'Etat prenait la responsabilité de tous les aspects de la construction, de plus en plus les vaisseaux de guerre étaient construits dans les arsenaux d'Etat. Mais, chaque gouvernement connaissait ses limites de financement. [...]
[...] Le vaisseau de ligne classique comportait trois mâts et deux ou trois ponts. Les uniques chargements frappants furent la réduction de la quête des mâts et la diminution constante de la taille des châteaux on leur disparition totale. En outre, les proues s'arrondirent et ainsi il fut possible d'y installer un plus grand nombre de canons. Le nombre, la variété et la taille des nouveaux vaisseaux dans les marines européennes augmentèrent au XVIIIe siècle. Les concepteurs tirent preuve de plus d'inventivité. [...]
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