Le Monde premier éditorial naissance hubert Beuve Mery
Le Monde est aujourd'hui considéré comme un journal de référence. Né le 18 décembre 1944,par la volonté du gouvernement provisoire de De Gaulle, il prend la suite du journal Le Temps, quotidien interdit à la Libération pour collaboration, dont il reprend l'apparence et les locaux.
Il est fondé par Hubert Beuve Méry, ancien journaliste du Temps qui avait démissionné pour protester contre les accords de Munich, signé en 1938 entre l'Allemagne, la France l'Italie et le royaume uni, qui ont marqué la fin de la Tchécoslovaquie indépendante.
Dans quel contexte s'est déroulée sa naissance ? Quelle vision sur les temps passés et futurs est défendue par son fondateur Hubert Beuve Méry dans ce premier éditorial ?
[...] Histoire et analyse politique du quotidien : Le Monde Le Monde est aujourd'hui considéré comme un journal de référence. Né le 18 décembre 1944,par la volonté du gouvernement provisoire de De Gaulle, il prend la suite du journal Le Temps, quotidien interdit à la Libération pour collaboration, dont il reprend l'apparence et les locaux. Il est fondé par Hubert Beuve Méry, ancien journaliste du Temps qui avait démissionné pour protester contre les accords de Munich, signé en 1938 entre l'Allemagne, la France l'Italie et le royaume uni, qui ont marqué la fin de la Tchécoslovaquie indépendante. [...]
[...] Il reprend le mot de Révolution pour mieux rejeter la politique de révolution nationale prônée par Pétain (la révolution nationale était l'idéologie officielle de Vichy, elle prônait le corporatisme, le retour aux valeurs traditionnelles, à la terre, l'antisémitisme). III) Un avenir incertain : quelle politique mener ? Hubert Beuve-Méry remplit certes dans ce texte par l'expression de son point de vue sur la collaboration, la fonction de prise de position d'un éditorial mais il s'exprime assez peu sur l'avenir. Un journal de gauche, de droite ? Le journal ne se revendique pas d'une idéologie particulière, il ne se considère ni de droite, ni de gauche. [...]
[...] La guerre n'est pas finie. La France est presque entièrement libérée mais les Allemands contre-attaquent dans les Ardennes. Ils ne se sont pas rendu de même que leurs alliés. Il parle de la bataille d'Allemagne à mener, dressant simplement le constat qu' il faut d'abord vaincre ».Cette victoire sur l'Allemagne est d'une importance capitale, car il faut que la France se place dans le camp des vainqueurs, qu'elle soit considérée comme une nation libre, pour ne pas être soumise à l'issue de la guerre .En effet les Etats-Unis, même s'ils ont reconnu le gouvernement provisoire ,ont un temps envisagé une sorte de mise sous tutelle de la France. [...]
[...] Il évoque également le problème de la santé publique, qui sera en partie résolu par la création de la sécurité sociale un an plus tard En conclusion, on peut dire que cet éditorial est assez atypique, il lie à la fois des éléments assez conventionnels à l'époque comme la condamnation du régime de Vichy avec d'autres qui le sont moins comme une grande modération et un ton sobre dans une période où les projets pour changer le pays en profondeur sont nombreux, beaucoup de gens voyant la Libération comme l'occasion de modifier en profondeur la société. Cette modération et ce ton sont symboliques de la ligne politique suivie par le journal par la suite. [...]
[...] Il ne dit rien du soutien d'une partie de la droite à son journal (soutien de De Gaulle et des démocrates-chrétiens). Le projet pour le pays :quel programme politique défend le journal ? Beuve Méry évoque un certain nombre des problèmes, de questions que devra affronter la France dans le futur, notamment le problème de démographie ».La France est en déclin démographique depuis 1935, il y a eu un certain nombre de pertes pendant la guerre . Il évoque un début de programme politique. [...]
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