Le Second Empire, longtemps décrié à cause des circonstances de son avènement, fait l'objet d'une réévaluation de la part des historiens qui prennent en compte le côté modernisateur du régime. La politique urbaine est une des principales actions menées par le pouvoir. Confiée au Baron George Eugène Haussmann, la transformation de Paris en est l'illustration la plus significative. Quand il fut nommé préfet de la Seine, Paris était une ville malade.
La population de Paris ne cessait d'augmenter dangereusement. C'était une ville qui avait subi en moins de soixante-dix ans les méfaits de trois révolutions et de deux invasions étrangères. Certaines améliorations avaient été tentées sous la Monarchie de juillet par Monsieur de Rambuteau, préfet de la Seine, notamment un effort sur la distribution de l'eau.
Pour étudier l'œuvre d'Haussmann à Paris, il faut nous interroger sur les objectifs et les réalisations.
[...] On lui reproche l'instauration d'un déséquilibre social : ouest : ville de luxe et est : ville de labeur. Les jeunes opposants, sous le Second Empire, faisaient circuler cette devinette : Quelle différence y-a-t'-il entre une panthère et le baron Haussmann ? - La panthère est tachetée par nature, tandis qu'Haussmann est acheté par les entrepreneurs ! On lui reproche d'avoir détruit le vieux Paris. Il ironisa là-dessus en déclarant : J'ai été choisi comme artiste démolisseur On a prêté à madame Haussmann cette remarque naïve et cynique : Mon mari et moi n'avons pas de chance. [...]
[...] La population de Paris de 1,053 million en 1851, passe à 1,825 million en 1866. La ville échappe à l'asphyxie qui la menaçait. Selon Jeanne Gaillard : L 'Haussmannisation malgré les destructions sévères qu'elle a provoquées n'a pas condamné l'ancien Paris, elle lui a permis de survivre et même de revivre. Conclusion Le régime politique du Second Empire donna à Haussmann les moyens de réaliser les rêves de l'Empereur à savoir aménager une ville moderne, dotée de grands boulevards, d'édifices publics imposants et de larges perspectives. [...]
[...] Le Prince-président achève ses visites de la fin de l'année 1852 pour préparer les esprits au rétablissement de l'Empire à Bordeaux en apothéose (octobre 1852). Il est nommé le 1er janvier 1853 commandeur de la Légion d'honneur. Le 22 juin 1853, il est nommé préfet de la Seine. Persigny, ministre de l'Intérieur, a remarqué la force de caractère de cet animal de race féline à grande taille En même temps, il entre au Sénat (1857) et devient membre de l'Académie des beaux-arts (1867). Son titre de baron est un héritage familial. [...]
[...] λ Les égouts En 1852, il y avait 141 km d'égouts. Ils furent presque tous refaits et on y ajouta 300 km de galeries, on réaménagea le réseau. En 1869, plus de 567 km d'égouts étaient en service. λ Jardins publics et plantations On transforma le Bois de Boulogne, un hippodrome et un jardin d'acclimatation virent le jour à Longchamp, le bois de Vincennes fut modifié. Ces parcs situés à la périphérie de la ville sont reliés par le chemin de fer. [...]
[...] On créa 24 petits jardins publics (squares). λ La voie publique Les avenues nouvelles devinrent le prolongement des jardins, on note la présence de nombreux arbres d'alignement. Leur nombre passe de à Le pavage en grès est remplacé par le macadam. En 1861, la priorité à droite est instaurée pour améliorer la circulation. On créa des chemins de fer urbains, omnibus. L'éclairage public au gaz fut développé. Le nombre de becs passa de en 1852 à en 1866. λ Monuments et édifices publics L'Hôtel de Ville, les mairies d'arrondissement, les marchés (construits pour plus de la moitié en architecture métallique), les halles de Baltard, l'Opéra de Garnier, les fontaines furent créés ou aménagées. [...]
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