« Je ne peux pas admettre que les souverains veuillent régner sur la conscience de leurs sujets et qu'ils leur enlèvent la liberté de croyance et de religion. » déclarait Guillaume d'Orange en 1564, suite aux conflits entre une partie de la noblesse des Pays-Bas et l'Espagne. Guillaume d'Orange (1533-1584), prince d'origine allemande, est perçu comme l'un des fondateurs des Pays-Bas et l'un des précurseurs en Europe d'idées tolérantes très avancées pour son époque.
Les guerres de religion touchent en effet l'ensemble de l'Europe, avec une plus ou moins grande intensité, entre le XVIe s. et le début du XVIIe siècle. Le développement des idées luthériennes, anabaptistes, mais surtout calvinistes, sur les terres des Habsbourg, provoque des conflits. Si les Pays-Bas sont relativement épargnés sur la question religieuse au temps de Charles Quint, la direction des Pays-Bas (ou « pays de basse Allemagne ») par Philippe II change la donne, même si ces territoires sont gérés indirectement par un gouverneur.
La politique menée par l'Espagne provoque rapidement l'hostilité des habitants et des grands dont Guillaume d'Orange est le symbole. Il est rapidement considéré comme l'un des meneurs des guerres de religion et d'indépendance des Pays-Bas. Guillaume d'Orange tente d'émanciper les Pays-Bas de la tutelle espagnole, mais en quoi cette recherche d'autonomie coïncide-t-elle avec l'espoir d'instaurer une tolérance religieuse au sein de ces territoires ?
[...] Modéré aux mœurs douteuses, il possède cependant une armée qui est largement mise à contribution, et à de multiples reprises, pour les États du Nord. - Jean-Casimir : un féroce calviniste, peu à même d'engager une forme de gouvernement tolérant. - Archevêque de Cologne : épris d'une calviniste, il est prêt à établir une principauté protestante (mais il a l'hostilité de tous les territoires allemands catholiques . ) qui permettrait le ralliement de toutes les provinces. Il prend ainsi le parti de François, duc d'Anjou pour ramener la paix dans les provinces. [...]
[...] Les pamphlets se multiplient, rappelant la liberté des états bourguignons symbolisés par un faisceau brandi, formé de 17 flèches (17 Provinces) Granvelle est ainsi exilé à Besançon, mais cela ne met pas fin aux tensions. L'éclatement des violences iconoclastes et la répression du duc-d'Albe La question religieuse pose en effet problème à la noblesse et plus généralement au peuple. Guillaume est comme beaucoup de Néerlandais peu fiévreux en matière de religion. Mais la répression des hérésies est accentuée en 1563. [...]
[...] Guillaume répond par une Apologie (une défense de sa politique, mais surtout il attaque vivement Philippe II.). Après de multiples tentatives, c'est finalement les coups de pistolet de Balthazar Gérard, un modeste Bourguignon alléché par les promesses de récompenses, qui tue Guillaume d'Orange en 1584. Guillaume d'Orange a donc longtemps était perçu comme le symbole de l'indépendance des futures Provinces-Unies. Il a mené en effet une résistance face au renforcement de la centralisation monarchique, opéré par la lointaine royauté d'Espagne. [...]
[...] Guillaume d'Orange-Nassau (dit Guillaume le Taciturne), 1553-1584 Je ne peux pas admettre que les souverains veuillent régner sur la conscience de leurs sujets et qu'ils leur enlèvent la liberté de croyance et de religion. déclarait Guillaume d'Orange en 1564, suite aux conflits entre une partie de la noblesse des Pays-Bas et l'Espagne. Guillaume d'Orange (1533-1584), prince d'origine allemande, est perçu comme l'un des fondateurs des Pays-Bas et l'un des précurseurs en Europe d'idées tolérantes très avancées pour son époque. Les guerres de religion touchent en effet l'ensemble de l'Europe, avec une plus ou moins grande intensité, entre le XVIe s. [...]
[...] Plus âgé, il tente de s'illustrer militairement. Il devient Commandant, Colonel mais surtout Capitaine général de la Meuse lors des guerres contre la France (il s'agit d'une place importante à défendre). En tant que vassal de l'empereur, il lui doit en effet, aide militaire et conseils, ce qu'il essaie de remplir de son mieux. Son prestige est tel, que Charles Quint affaibli, le jour de son abdication s'appuie sur son épaule pour rejoindre son siège (1555). Il prouve ainsi que la noblesse des Pays-Bas est son principal atout pour la bonne marche des affaires politiques. [...]
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