Le gladiateur fut découvert au début du XVIIème siècle au sud de Rome dans l'antique Antium (aujourd'hui Anzio). Les fouilles archéologiques étaient menées par le cardinal Scipion Borghèse et la statue rejoint sa collection vers 1611. Puis la statue a été restaurée par Nicolas Cordier
Ensuite Napoléon Ier achète cette œuvre parmi d'autres de la collection à l'héritier Borghèse : Camille. La statue entre alors au Louvre et va enrichir le patrimoine du musée en 1809-1810.
Aujourd'hui cette œuvre est encore conservée au musée du Louvre dans la Galerie Daru au département des antiquités grecques, dans l'aile Denon au rez-de-chaussée. L'oeuvre a été restaurée en 1997, grâce au soutien de monsieur Marc Ladreit de Lacharrière, président de Fimalac (voir page 10). C'est une œuvre remarquable puisqu'on connaît son auteur : Agasias. Ce dernier à en effet inscrit sur le tronc qui se trouve derrière la statue : « Agasias d'Ephèse, fils de Dosithéos ». Il est en fait rare de trouver aujourd'hui des œuvres antiques signées. C'est donc une statue de marbre de 157 cm de haut.
[...] Le guerrier combattant est une statue qui est encore admiré après sa redécouverte. L'œuvre a été, et est encore louée comme un modèle esthétique du nu masculin en mouvement et une nombreuse fois imitée par les artistes de l'époque moderne. Chasseur, sans doute Alexandre le Grand Antiquités grecques Sculpture Matériaux : Bronze Date : approximativement entre 300 et 100 avant J.C. Artistes originaux : Léocharès, Lysippe de Sicyone Modèle : Alexandre le Grand Lieu : British Museum Le gladiateur Borghèse restauré : Source www.louvre.or.jp/louvre/francais/magazine/ager/gladia.htm Relevé des armatures métalliques d'après la gammagraphie Gammagraphie du bras droit Vue principale avant restauration Vue principale après restauration La restauration a été conduite par le département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, sous la direction d'Alain Pasquier, conservateur général du patrimoine, chef du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre. [...]
[...] L'œuvre que j'ai choisi de présenter est le guerrier combattant ou le gladiateur Borghèse. C'est une sculpture intéressante et saisissante qui illustre bien l'art du monde hellénistique. Cette statue est une œuvre inspirée d'une ancienne mais elle tout de même originale grâce à sa qualité d'exécution. Présentation de l'œuvre Le gladiateur fut découvert au début du XVIIème siècle au sud de Rome dans l'antique Antium (aujourd'hui Anzio). Les fouilles archéologiques étaient menées par le cardinal Scipion Borghèse et la statue rejoint sa collection vers 1611. [...]
[...] A notre époque on sait que le guerrier combattant à été réalisé aux alentours de 100 avant mais cette date a été longtemps discutée. De nombreux éléments de la statue évoquent les représentations de Lysippe de Sycione, artiste du deuxième quart du IVème siècle avant J-C Le gladiateur est en fait une copie de l'époque hellénistique, sans doute réalisée pour un commanditaire romain, d'un bronze de Lysippe lui-même ou de l'un de ses héritiers (voir page 9). Le tronc est un indice important qui nous aide à avancer cette hypothèse : le marbre étant plus fragile que le bronze, il a fallu au sculpteur renforcer la stabilité de la statue en ajoutant cet arbre en appui. [...]
[...] La statue recevra le titre de "Héros combattant" en 1830. Grâce à cette statue donc, on se retrouve en pleine guerre, sur un champ de bataille. Le guerrier correspond bien au courant d'expression de la période hellénistique tardive (150-31 av J-C). Agasias comme ses contemporains réalisait des œuvres inspirées des modèles classiques grecs. Comme on l'a vu, Agasias s'est inspiré d'un bronze de Lysippe. Le sculpteur a également repris les canons lysipéens : les sujets sont représentés tels qu'ils pouvaient paraître. [...]
[...] Les muscles tendus, le guerrier combat nu. On note qu'il porte le brassard d'un bouclier sur le bras gauche et qu'il tient le pommeau d'une épée dans la main droite. Nicolas Cordier va même jusqu'à restaurer son bras droit en entier. Le sexe et le deuxième orteil du pied droit sont aussi modernes. Pourtant le sculpteur moderne, auteur de la restauration a mal placé le bras droit dans la prolongation du torse alors qu'il devait en fait s'en écarter. La pondération du guerrier est classique. [...]
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