Les meneurs du mouvement sont Frantz von Sickingen, bailli de l'Électeur du Palatinat, et Ulrich von Hutten, humanistes chrétiens de renom, qui dénonçaient la corruption de l'Église. Frantz von Sickingen est proche de Johannes Oecolampade (1482-1531) et de Martin Bucer (1491-1551) qui prirent la tête de la Réforme à Bâle et à Strasbourg quelques années plus tard. A l'anticléricalisme, les nobles rhénans ajoutaient des récriminations d'ordre socio-économique liées à un appauvrissement accéléré et à un sentiment de déchéance sociale (...)
[...] La paix de religion fut proclamée par la Diète le 25 septembre 1555. Deux mesures la régissait : la reconnaissance officielle du luthéranisme désormais protégé par le droit impérial, et l'octroi de la liberté religieuse aux États et aux villes libres d'Empire, soit environ 390 États. Ce droit fut également reconnu à la chevalerie d'Empire. L'identité confessionnelle était donc avant tout à base territoriale et dépendait du bon vouloir du prince au nom du principe cujus regio, ejus religio delà évoqué lors de la diète de Spire en 1526, mais qui ne sera formulé comme tel qu'en 1579. [...]
[...] La ligue de Smalkalde s'effondre. Venu faire sa révérence à l'Empereur, Philippe de Hesse est à son tour arrêté et emprisonné. Seules les villes d'Allemagne du Nord (Constance, Magdebourg et Brème) continuent à résister. En 1548, Constance se rend à Ferdinand d'Autriche et perd son statut de ville libre, avant d'être incorporée à la maison d'Autriche ; les réformés sont chassés de la cité. Magdebourg assiégée est mise au ban de l'Empire Vers la paix religieuse (1548-1555) Charles Quint se sentait en position de force, immortalisé dans la figure de l'empereur chrétien victorieux par Le Titien dans son célèbre tableau L'Empereur Charles Quint à cheval, à Muhlberg Charles Quint veut renforcer son pouvoir au détriment des princes, des libertés germaniques et de la Ligue de Smalkalde. [...]
[...] Melanchton voulait la paix et l'unité religieuse : il était donc prêt à quelques concessions. Dans le préambule adressé à l'Empereur, les signataires se disaient prêts à discuter avec les catholiques. Le texte, s'il ne reniait pas les idées luthériennes, était toutefois consensuel, évitant les questions sensibles. Chez les réformés, la Diète d'Augsbourg accentua les divisions : incapables de surmonter le différent dogmatiques, le mouvement évangélique produisit 3 professions de foi distinctes, et sur plusieurs points, antagonistes. Quant à Zwingli qui n'avait pas été convié, il fit parvenir à Charles Quint une Fidei Ratio au nom des villes de Zurich, Bâle et Berne ; rejetée par l'Empereur, comme la Confession Tétrapolitaine des villes de Strasbourg, Constance, Lindau et Memmingen. [...]
[...] Cependant, face aux assauts, la ville capitule le 25 juin 1535. Les survivants sont exécutes, et Jean de Leyde meurt sous la torture en janvier 1536, après avoir été longuement exhibé pour l'exemple dans les différentes villes de l'ancien royaume. D'un point de vue historiographique, cet événement à fait l'objet de multiples interprétations. On s'accorde aujourd'hui à dire que le royaume de Munster ne fut pas le produit d'une simple lutte des classes, et que les croyances millénaristes y jouèrent un rôle fondamental. [...]
[...] Au début des années 1530, ce compromis de Smalkalde auquel Luther avait accordé son soutient favorisa l'extension de la Ligue dans l'Empire. En 1532, ce nouveau front confessionnel est doté d'une Constitution pour la défense. Malgré l'attitude de Philippe de Hesse, prêt à en découdre, ne provoque pas dans l'immédiat de guerre. Charles Quint, affaibli, cherche des alliés pour contenir l'offensive de Soliman Le Magnifique : la Ligue en profite et monnaye son soutien, lors de la paix de Nuremberg (23 juillet 1532). [...]
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