Entre 1494 et 1516, la péninsule italienne est le théâtre des tentatives des rois de France pour prendre pied en Milanais et dans le royaume de Naples. En 1519, Charles de Habsbourg, chef de la Maison d'Autriche et roi d'Espagne, est élu empereur sous le nom de Charles Quint. Sa puissance est considérable, mais elle est plus apparente que réelle, compte tenu du caractère dispersé et hétérogène de ses possessions. Il n'en est pas de même avec la puissance du roi de France qui, sous François Ier et Henri II, renforce son autorité.
La menace d'encerclement que Charles Quint fait peser sur la France explique l'opiniâtreté de la lutte qui oppose, entre 1519 et 1559, la France et la Maison d'Autriche, l'Angleterre d'Henri VIII jouant le rôle d'arbitre.
L'Italie va servir de monnaie d'échange entre les grandes puissances, les guerres vont l'affaiblir sur la scène internationale. Ces guerres vont aussi bouleverser la façon de faire la guerre, et la façon de gouverner.
[...] Le pouvoir central peine à s'installer. Le duché de Mantoue et le duché de Ferrare, sont des petits Etats qui entretiennent des cours brillantes, elles jouent un rôle important lors des alliances. Le duché de Savoie est sous influence française, profondément rural, il peut toucher par le renouvellement des arts et des lettres Les Etats de l'Eglise (pontificaux) Le pape appuie son pouvoir spirituel sur un pouvoir de monarque (un pouvoir temporel). Son autorité temporelle va s'accroître quelque peu dans la seconde moitié du XVe siècle. [...]
[...] Alexandre VI n'a plus qu'à négocier avec le nouveau Cyrus qui fait, une entrée triomphale dans la ville éternelle. La route du Sud est libre et le grand royaume méridional conquis en sept jours. La noblesse napolitaine avait contraint Alphonse II à abdiquer ; son successeur Ferrandino s'enfuit en Sicile. Lorsque Charles VIII arrive à Naples, le 21 février 1495, le peuple en fête crie : France ! France ! Pourtant, cette promenade militaire est suivie d'un retournement spectaculaire de la situation. Ce succès trop facile alarme Ferdinand d'Aragon, Maximilien et Venise. [...]
[...] Déjà, les contemporains se divisent sur ce point. Commynes écrit que proclamer cette intention fut très méchante mention, car c'estoit mensonge et à Dieu on peut celer les pensées L'expédition de Charles VIII L'initiative du roi de France ouvre une période de 65 ans (1494-1559) de guerres au cours desquelles le va-et-vient des armées étrangères sur le sol italien est pratiquement continuel. Charles VIII s'efforce d'abord d'assurer ses arrières : il amène Henry VII à renoncer contre argent à l'attaque de la Boulogne ; il restitue le Roussillon et la Cerdagne à l'Aragon ; il accepte que Maximilien reprenne l'Artois et la Franche-Comté. [...]
[...] Il revient pourtant avec des mercenaires suisses, qui sont vaincus à Novare (1500). Capturé, Ludovic le More mourra prisonnier à Loches en 1508. Le roi de France entreprend ensuite de conquérir Naples, mais l'expérience a prouvé que dans la lointaine Italie du Sud il faut compter avec Ferdinand, maître de Sicile. Louis XII croit le neutraliser en lui offrant la proie en deux : le traité (secret) de Grenade (novembre 1500) stipule que la France recevra la Campanie et les Abruzzes, l'Espagne les Pouilles et la Calabre. [...]
[...] Si les guerres de Religion n'avaient pas éclaté, il n'est pas sûr que le traité du Cateau-Cambrésis ait été plus qu'une nouvelle trêve. La France renonce à la Corse et à ses revendications sur le Milanais, abandonne le Piémont et en échange conserve Toul, Verdun et Metz. Mais garde quand même des places fortes en Italie à Turin. L'Espagne occupe jusqu'au début du XVIIIe siècle une position dominante en Italie. Le Royaume de Naples et Milan sont sous contrôle de Philippe II. Les Médicis sont les obligés des Habsbourg. III/ Les considérations sur les guerres d'Italie 1. [...]
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