Avec le retour de la paix, l'Angleterre poursuit ses réformes navales : elle adopte une stratégie militaire et coloniale. L'Angleterre fait porter ses efforts sur la guerre navale alors que la France est prisonnière de la politique continentale européenne. L'Angleterre exploite sa supériorité navale par une politique de conquête sur tous les océans, tournée essentiellement sur les colonies françaises. Dans quelles mesures les colonies et le commerce coloniale français ont-ils résisté ? La course française est-elle une stratégie maritime ou une façon pour les ports de suivre économiquement ? Le commerce anglais et la course privée profitent-ils au mieux de la toute puissance de la Royal Navy ?
[...] L'essentiel de la défense a alors reposé sur les Indiens, les colons et les soldats amenés en temps de paix. La conquête de l'Inde Aux Indes le scénario est presque identique. Les Anglais qui ne contrôlaient pas l'Océan Indien sont parvenu à partir de 1761 à assiéger Pondichéry pendant un an grâce à hommes et 16 vaisseaux. L'Inde est maintenant anglaise et il semble alors en aller de même aux Antilles. Les Antilles, le commerce colonial et le droit des neutres Avec la rafle de Boscawen, les Antilles françaises sont partiellement coupées de la métropole mais la rupture est progressive. [...]
[...] Les équipages de navires marchands sont capturés et non ceux des vaisseaux de guerre. Ainsi, c'est en s'emparant des navires de pêche et de commerce que les Anglais paralysent progressivement les armements français. Certains français passent sept ans de leur vie sur de vieux vaisseaux transformés en prisons flottantes : les pontons. Les conditions carcérales sont alors abominables et l'opinion publique s'en émeut. Des défaites annoncées : Lagos et les Cardinaux Boscawen est un amiral anglais chargé d'empêcher le passage prévisible des vaisseaux français dans l'Atlantique. [...]
[...] La course atlantique pendant la guerre de Sept Ans apparaît ainsi comme une tentative de survie de l'activité maritime plutôt qu'un choix patriotique ou économique. Déclin de la course privée anglaise et commerce anglais en temps de guerre La course anglaise se déplace alors de plus en plus vers les neutres. Mais la course anglaise connaît un fort déclin et la valeur des prises faites par les corsaires anglais s'élève à environ 20-25 millions de l.t. soit le tiers du résultat des corsaires français. [...]
[...] Louis XV n'autorise les Français à armer en course que le 15 mai 1756. Au total, J. Delumeau a estimé la course française à captures d'une valeur de 90 millions de livres. De telles sommes montrent que, là encore, la course française ne peut être tenue pour négligeable et on comprend l'exaspération des armateurs anglais contre la Royal Navy. Mais la course génère aussi de lourdes pertes. La vente des prises remplace partiellement les importations et permet des commandes aux chantiers navals. [...]
[...] A la veille du conflit, les rapports entre la flotte anglaise et la flotte française sont globalement les mêmes. II) Vers la domination anglaise Peut-on parler d'une stratégie anglaise ? Au XVIIIe siècle, la notion de stratégie navale n'existe pas mais une politique navale existe qui inclut une politique commerciale et maritime. En dépit de sa supériorité numérique, la Royal Navy ne peut pas être partout et doit diviser ses forces. Elle s'appuie alors sur un réseau d'espionnage de qualité. [...]
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