La Guerre de Sept ans a peut-être été la première guerre mondiale avant la lettre, puisqu'elle s'est jouée en même temps au cœur du continent européen et dans les lointaines colonies d'Amérique et des Indes. Ses causes sont complexes et nous ramènent à une autre guerre, celle dite de la succession d'Autriche. L'enjeu de la guerre de Sept ans aura finalement été de décider qui de la couronne des Hohenzollern ou des Habsbourg dirigerait le monde allemand.
En 1703, Léopold 1er — l'empereur du Saint-Empire romain germanique — règle dans sa « Disposition Léopoldine » la succession du patrimoine habsbourgeois : son fils aîné, Joseph, devait lui succéder. Or, celui-ci n'a pas de fils. Dans le cas de la mort de Joseph, la couronne irait au frère de Joseph, Charles. Léopold, en homme prudent, prévoit toute éventualité. Ainsi, dans le cas où Charles n'aurait pas d'héritier, l'héritage habsbourgeois irait aux filles de Joseph : Marie-Joseph et Marie-Émilie.
[...] La Saxe, elle, gagnerait la Moravie. Tandis que la Prusse conserverait la Silésie. Mais Frédéric II se méfie des Français et signe en secret un accord avec Marie-Thérèse qui lui laisse la Silésie. Des troupes formées d'éléments français et bavarois occupent alors la Haute-Autriche et la Bohème. Prague est occupée par les Français, où Charles-Albert de Bavière est élu roi de Bohème en décembre 1741. Puis, en janvier 1742, Charles-Albert est couronné empereur à Francfort. L'Angleterre ne voit pas d'un bon œil la nouvelle politique de la France en Europe centrale. [...]
[...] Mary et Guillaume n'auront pas d'enfants et Mary étant morte avant Guillaume, la succession échue à la princesse Anne, deuxième fille de Jacques II, elle aussi restée protestante. Mais celle-ci ayant perdu tous ses enfants, et l'ordre de succession protestant excluant la descendance mâle de Jacques II, fidèle au catholicisme, appelle à régner l'Électeur du Hanovre Georges-Louis de Hanovre, petit-fils d'une fille de Jacques Ier d'Angleterre. Ce Georges de Hanovre montre donc sur le trône en 1714 et prend le nom de Georges Ier. [...]
[...] Pierre III et Frédéric II signent la paix le 5 mai 1762. Évaluant le danger que représente un Frédéric II débarrassé de la menace russe, la Suède retire ses troupes. Frédéric II peut alors concentrer ses forces dans la région qui l'a toujours intéressé: la Silésie. Marie-Thérèse ne peut pas lui tenir tête. C. La paix de Hubertsburg La paix de Hubertsburg (15 février 1763) laisse la Silésie à la Prusse, en échange de quoi, Frédéric II s'engage à donner sa voix au fils de Marie- Thérèse, Joseph II. [...]
[...] De leur côté, les Français s'emparent à l'ouest du Duché de Clèves et battent les troupes hessoises et hanovriennes. Tandis que les Suédois débarquent en Poméranie et les Autrichiens envahissent la Silésie. Frédéric II reste calme et, grâce à son génie militaire, reprend la Silésie. À l'ouest, les troupes anglo-hanovriennes se reprennent et repoussent les Français vers le Rhin. Frédéric entre en Moravie, mais il doit faire front contre les Russes qui se sont emparés de Königsberg et avancent vers l'Oder (1758). [...]
[...] Conclusion La guerre de Sept ans trouve ses origines dans un conflit territorial entre les couronnes de Prusse et celle d'Autriche, plus précisément sur la question de la Silésie. L'intervention des Anglais et des Français dans le conflit continental va le transformer et lui donner une dimension mondiale. C'est ce conflit que l'on appelle la Guerre de Sept ans. Bibliographie Bogdan, Henry. Histoire de l'Allemagne : de la Germanie à nos jours. Paris, Perrin Dull, Jonathan R. La Guerre de Sept ans : histoire navale, politique et diplomatique, Rennes, Les Perséides Rovan, Joseph. Histoire de l'Allemagne. [...]
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