Ce document est une lettre rédigée par Pierre Litant le 8 janvier 1746 et certifiée le 6 mars de la même année. Elle fait le récit du malheureux incident qui les frappa lui et son équipage. Mais pour savoir pourquoi ce navire connu cette tragédie, revenons à l'histoire de cette traversée. Les bâtiments étrangers étant interdits en Amérique espagnole ( à cause du système exclusif) et suite à la guerre de l'oreille de Jenkins qui occupait la flotte espagnole, quelques commerçants étrangers, dont des Français, proposèrent leur services à la couronne espagnole. C'est le cas de notre vaisseau et de son escadre. Au départ, trois vaisseaux sont affrétés, Notre Dame de la Délivrance, le Louis-Erasme et le Lys pour une valeur de 600 tonneaux, pour le port de Montevideo. Le convoie prend la mer le 13 mars 1742. Ce sont des navires de registre, parfaitement officiels, dont le voyage est connu et suivi dans les moindres détails (de Cadix et Madrid ainsi que de Saint-Malo et Marseille, siège des véritables armateurs et propriétaires des cargaisons). Dans le Pacifique ils rencontrent La Marquise d'Autin pour leur commerce souterrain mais tous savent que les Français font de la contre-bande. Le retour commence à Callao le 22 octobre 1744 où les 4 bâtiments constituent un convoi non négligeable mais le Lys découvre une voie d'eau avant d'arriver au Cap Horn, et rentre à Valparaiso pour réparer. Les trois autres continuent leur route. Ils n'ont qu'une obsession, éviter l'Espagne, et une peur, tomber sur des corsaires Anglais. Car il faut savoir qu'en 1746, l'Angleterre pratique la course privée, comme nous le verrons plus tard. La bataille que décrit Litant se déroulera alors, alors que ces derniers la redoutaient. Le Louis-Erasme et La La Marquise d'Antin furent alors prient alors que ceux-ci se dirigeaient vers Louisbourg, après la mort de leurs capitaines respectifs. Les corsaires qui les avaient capturés se nommaient Prince Frédérick et le Duke de Kinsale. Mais il faut savoir que ces navires transportaient une cargaison évaluée à plus de 6 000 000 livres tournois, ce qui se ressentit en Europe où on attendait avec impatience l'arrivée des richissimes cargaisons.
Cette lettre fait donc le récit de la bataille menée par les Français contre les corsaires Anglais, batailles qu'ils semblent avoir gagnée, avant que ceux-ci ambitionne de rejoindre Louisbourg où ils tombent dans le piège des Anglais qui venaient de prendre le ville aux Français et qui les capture très facilement. Dans la seconde partie de la lettre, Litant exprime ses regrets et donne des nouvelles du fils de l'armateur ainsi que de lui-même, alors que son équipage et lui même sont enfermés dans les prisons su Pérou.
Nous allons donc voir comment s'est déroulé le combat, avant de voir le rôle de Louisbourg dans le défaite de l'escadre française. Puis, dans un dernier temps nous verrons ce que subirons l'équipage ainsi que les propriétaires des navires après cette prise.
[...] Le 13 août nous voyant anviron à une lieu du port de Louisbourg nous nous croyons sauvés. Nous visme deux vaisseaux qui sortoit du port sous pavillon blanc, que nous crusme estre des vaisseaux de guerre de France, qui estoit pour garder la coste. Nous suivions toujours notre routte pour nous aprocher du port, et ces vaisseaux venoit à notre rencontre, mais comme nous estions dans la confiance que Louisbourg ne pouvoit estre pris, nous lesames aprocher, qui lorsqu'il furent à porté de voix amenere le pavillon blanc et virere pavillon anglois. [...]
[...] L'escadre arrive sur les bancs d'Acadie le 12 septembre et l'expédition tourne à la catastrophe : victimes du scorbut, puis de toxicose lié à la mauvaise qualité des vivres. D'Anville, mort d'une crise d'apopléxie, est remplacé par La Jonquière, qui décide de rentrer. Les tempêtes successives dispercent l'escadre (les pertes sont estimées à plus de morts). Elle fut restituée à la France par le traité d'Aix-la-Chapelle en 1748. En 1758, une autre expédition britannique sous les ordres du général Jeffrey Amherst commence le siège de la forteresse le 8 juin. Les Britanniques ont 39 navires avec environ hommes plus une force de débarquement de hommes. [...]
[...] Ce n'est donc normalement pas son rôle mais par sa signature, il montre que c'est lui qui a prit le commandement du bateau après la mort de son supérieur et qu'il prend ainsi la charge de ce dernier. D'ailleurs, il prend la charge de s'occuper du fils de son correspondant et par cela il montre donc son implication en tant que capitaine remplaçant. L 60 à 62 : Je certifie cette lestre toute de l'écriture du Sr. Litant, capitaine du vesseau La Delivrance, actuelement aux prisons d'Angleterre. A St Malo, ce 6e mars 1746. Piochan de St Joüan. [...]
[...] Pour utilisé les canons, on a des maîtres canonniers nommés en Bretagne les connetables accompagné de matelots (les boutefeux). On trouve jusqu'à 59 gestes réglementaires, exécutés aux commandements pour tirer un seul coup. Le matériel d'un canonnier consiste en une épée courte et large (qui servira lors du corps à corps), un fusil pour briquet (au cas où la mèche s'éteindrait), un boute- feu, de bon flacons de poudre fine pour les lumières, une cordelette pour mesurer les métaux, un niveau et quadran, un étuis de compas courbes et droits, trois aiguilles dont l'une à crochet pour mesurer l'épaisseur du métal à la bouche et à la lumière, une autre à pointe de diamants pour percer la lumière L 30 : nous étions, (réduits à une pompe, et neuf hommes hors de combat L' équipage sur le vaisseau est composé d'hommes qui servent à des tâches aussi diverses que variées. [...]
[...] Guerre et affaires pendant la guerre au Canada (1745) A Porchester, le 8 janvier 1746. Monsieur, Je ne fais aucun doutte que vous ne soyez informé du malheur qui nous est arrivé et de quelle façon. Je vais vous le raconter en racourcy. Nous venions de compagnie les vaisseaux Le Louis-Erasme, La Marquise d'Antin et nous. Nous fisme rencontre le 21 juillet au matin de deux vaisseaux qui faisoit routte à l'encontre de nous, étant pour lors par la lattitude de de latt. [...]
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