Après le retour des députés des Etats dans leurs provinces, le Conseil du roi est confronté comme auparavant aux ambitions des parlementaires parisiens et des princes. En mai 1615, des conseillers au Parlement sont admis devant le Conseil du roi. Fortes remontrances : attaques de Concini et des projets de mariages.
[...] Fortes remontrances : attaques de Concini et des projets de mariages. En juin, Condé se retire de la Cour dans son domaine, rejoint par les ducs de Longueville, Mayenne et Bouillon. Publication d'un manifeste aux griefs graves et violents : par la force ils veulent empêcher les mariages. Ce geste de quitter la Cour est spectaculaire et symbolique : il signifie la rupture et le défi. Les étapes suivantes sont l'attroupement d'amis et parents en armes, la publication d'un manifeste, la prise de places fortes. [...]
[...] Enthousiasme de la foule et du parti des princes Le lendemain le cadavre est déterré, pendu et taillé en pièces par une foule déchaînée. Ces actes ont une fonction judiciaire et moralisante aux yeux de la foule, dépositaire d'un droit politique. Des pamphlets accusent Concini et sa femme de lèse majesté. Le personnel politique promu par C. échappe à la vindicte et se retire, comme la reine mère. Louis reprend les anciens conseillers de son père. Le royaume se trouve soudain au repos, sans prises d'armes à l'horizon. [...]
[...] Pour chaque parti, il s'agit de montrer sa force, mais sans prendre le risque de provoquer de véritables affrontements et des ruptures irréversibles. Les mariages royaux. Les cérémonies se déroulent paisiblement en automne. Puisque le pouvoir est attaché à une seule personne, chaque événement dans le destin de la famille royale prend le caractère d'un moment historique. L'infante Ana (14 ans) épouse à Burgos Louis XIII (15 ans) représenté par le duc de Lerme ; Elizabeth de France épouse à Bordeaux le prince des Asturies représenté par le duc de Guise. La paix de Loudun. [...]
[...] Incidents de rues dans la capitale. Concini place des hommes de confiance à des postes-clef du gouvernement. Aux yeux de l'opinion, le pouvoir royal semble confisqué par les intrigues d'un aventurier étranger : l'impopularité de Concini est à son comble. Par contraste, Condé prend figure de 3 défenseur de la Couronne. La reine se résout à un coup de force : elle le fait arrêter (septembre 1616), ce qui provoque une émeute passagère. Le coup d'Etat royal du 24 avril 1617. [...]
[...] Mais, imprudent, il s'attire la haine populaire, celle du clan Condé, et celle du roi, qui a 16 ans, et souffre d'être tenu à l'écart du pouvoir par sa mère et son favori. Son principal compagnon est Charles d'Albret de Luynes. Depuis l'arrestation de Condé, Mayenne et Nevers expriment la contestation nobiliaire. Les troupes royales mettent le siège devant Soissons. Le 24 avril, Concini est interpellé au nom du roi par le marquis de Vitry, capitaine des gardes du corps du roi, et abattu. [...]
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