A l'époque moderne, la majorité du peuplement au sein du Royaume de France se concentre au coeur de la campagne par le fait que la plus grande partie des richesses proviennent de la terre et surtout du travail de celle-ci. Les individus qui en jouissent le plus, c'est-à-dire les plus riches, ne travaillent pas eux-mêmes la terre et dépensent le fruit du labeur dans les villes principalement. Il se produit donc un transfert des richesses du monde rural vers les hommes les plus fortunés de différentes manières comme par exemple la dîme qui est un prélèvement sur les récoltes ou d'autres rentes foncières (...)
[...] Toutes ces charges ne sont pas individuellement élevées, mais mis bout à bout elles représentent pour le paysan ou le tenancier d'une terre un vrai poids conséquent. II] La rente foncière Les paysans travaillent une terre qu'ils ne détiennent pas mis à part les cas assez rares des alleutiers dans le sud du royaume bien souvent. La propriété terrienne est la source principale de richesses et fait donc à ce titre l'objet de négociations et de convoitises. La demande d'achat en terre ne cesse de croître durant la période de l'Ancien Régime afin d'en tirer de nombreux profits, comme surtout un fermage. [...]
[...] La rente seigneuriale sur les terres est donc constituée par un conglomérat de redevances plus ou moins variables suivant les régions. Toutes ces charges se divisent en trois grandes classes, la première étant les taxes payées en monnaie comme le cens (somme dû au seigneur par tous pour reconnaître la suzeraineté seigneuriale) ou le droit de mainmorte (montant versé au seigneur par les héritiers d'une terre au décès du propriétaire afin de disposer du patrimoine légué, qui fut supprimé en 1779 par Louis XVI) qui peut également s'acquitter en nature comme un bétail, un meuble ou autre bien mobilier. [...]
[...] La différence entre ces deux sortes de locations est mathématique dépendant de la météorologie. Si les récoltes sont mauvaises, le métayer a toujours de quoi subvenir à ses besoins versant la moitié des récoltes quelque soit le rendement. Au contraire, l'exploitant affermé, en cas de mauvaise récolte doit verser un solde fixe même si il n'a plus de quoi vivre ensuite, mais si les récoltes sont bonnes, il peut en tirer de grands profits à l'inverse du métayer ! Conclusion Tout le royaume français n'est pas homogène au niveau de l'exploitation des terres, avec une grande différence entre le nord et le sud. [...]
[...] Ainsi le fermier, c'est-à-dire le propriétaire du domaine agraire ne cultive pas ses terres mais les distribue entre plusieurs paysans qui exploiteront ce domaine. Ce système de fermage régit donc le travail de la terre lorsque celle-ci est entre les mains de deux personnes différentes, une qui en détient sa propriété et l'autre qui en reçoit son exploitation. De là découle deux types de baux qui se renouvèlent le 29 septembre, jour de la Saint-Michel. Pour commencer, la location à part de fruit reposant sur le partage du produit de la terre entre le propriétaire et l'exploitant de celle-ci. [...]
[...] Dès lors, il y a une nette coupure entre la personne qui tire un revenu de sa terre et la personne qui travaille la terre ; c'est ainsi sur cette base que se fonde le travail de la terre entre propriétaire terrien et locataire-paysan. Le seigneur, comprenons bien par là un membre de la noblesse, ce qui ne l'empêche pas de posséder ses propres terres, impose des droits sur tout le terroir dont il exerce son autorité. Pour dresser une petite hiérarchie, nous pouvons placer le seigneur en haut de la pyramide sous lequel nous retrouvons le propriétaire de la terre qui peut-être le seigneur lui-même, et enfin sur la dernière marche se positionne le locataire, c'est-à-dire le paysan. [...]
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