Dans une Angleterre mue par de profondes mutations économiques et de fait démographiques, héritière d'une tradition parlementaire vieille de plusieurs siècles et encadrée par deux révolutions, l'une française et l'autre américaine, le despotisme de George III intrigue : par son "anachronisme" d'abord, mais aussi par ses conséquences et les frustrations qu'il a engendrées.
Dans quelle mesure donc le règne de George III a-t-il pu constituer un tournant dans les institutions en Angleterre ?
[...] Dès lors, le rôle de George III dans le gouvernement du Royaume-Uni et dans la vie politique internationale est très faible. Il soutient les guerres contre la France révolutionnaire dès 1793. Mais les réformes institutionnelles et sa folie croissante l'empêchent d'exercer un rôle important au sein du gouvernement. A la fin de sa vie, son fils, le prince de Galles, assure la régence jusqu'à son décès. b)Une démocratie plus ouverte au peuple : -l'évolution du système électoral : Douze ans seulement après l'abdication de Georges III, les bourgs pourris sont supprimés et des sociétés sont créées pour favoriser l'inscription de nouveaux électeurs sur les listes électorales. [...]
[...] Après la guerre d'indépendance américaine, une réforme des institutions est en marche. La loi de 1782 de réforme économique, en anglais Economical Reform Act, réduit considérablement les pouvoirs du roi. Le roi ne désigne plus et ne révoque plus les ministres, il ne peut également plus dissoudre l'assemblée. Le premier ministre est désigné par les électeurs après avoir été désigné par son parti comme leader. Ledit parti doit ensuite diriger la majorité parlementaire. Premier ministre de 1783 à 1801 et de 1804 à 1806, William Pitt le Second renverse l'équilibre des pouvoirs. [...]
[...] Seuls 25% de la population en âge de voter est représentée en raison de la contrainte censitaire. Seuls les plus riches bénéficient du droit de vote. Le découpage électoral date de l'époque médiévale et ne tient pas compte des évolutions démographiques liées au développement économique; ainsi les bourgs pourris qui comptent moins de cent habitants fournissent 198 députés sur 658 à la Chambre des Communes ! Les riches propriétaires fonciers qui ont fait de député un métier de famille possèdent ces bourgs. [...]
[...] George III a réellement pour soucis sa fonction royale en Grande-Bretagne. Grâce à la centaine de députés issue du domaine royal et au parti des tories, il a la majorité. Ainsi il peut nommer et révoquer les ministres à sa guise. Un comportement despotique : Le début du règne de George III se fait dans un contexte difficile. George III monta sur le trône le 25 octobre 1760 après le décès de son grand-père le roi George II, dans le difficile contexte de la guerre de Sept Ans. [...]
[...] Pour la première fois, le peuple entraîne le et au roi et aux riches c'est-à- dire à la noblesse et la haute bourgeoisie. Une opinion du peuple, une opinion publique est née et le pouvoir jadis partagé entre le roi et la noblesse l'est désormais également avec le peuple, de façon plus égalitaire. Une réforme profonde des institutions anglaises est entamée. Le gouvernement est issu désormais du bloc majoritaire à la Chambre des Communes. Le roi, quant à lui, ne règne plus, il gouverne seulement. [...]
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