La Pacification de Gand, 8 novembre 1576, Articles : commentaire

Résumé du document

Le texte qui nous est proposé est composé de plusieurs articles extraits du traité de paix signé entre les différentes provinces des Pays-Bas (sous l'autorité de Philippe II depuis 1555, roi d'Espagne) réunies en Etats généraux à Bruxelles et les provinces rebelles de Hollande et de Zélande représentées par une délégation dont le chef de file est Guillaume de Nassau, Prince d'Orange. Ce traité fut signé à Gand le 8 novembre 1575.

Depuis le départ du roi Philippe II en Espagne en 1559, un conflit s'est développé graduellement entre lui et la noblesse nationale qui entendait continuer à jouer un rôle décisif dans les affaires du pays. En plus, des tensions s'étaient révélées tant sur le plan de la Réforme protestante que sur celui des difficultés économiques et sociales (...)

Extraits

[...] Notons que ces mesures sont déjà appliquées lors de la rédaction du traité puisque le Prince d'Orange a déjà envoyé des troupes à Bruxelles et à Gand pour aider les provinces du sud. C'est d'ailleurs à cause de la présence de ses troupes que le traité de pacification est signé à Gand. Un détachement de 8 compagnies était parti pour Gand le 23 septembre 1576 pour assurer la défense de la ville contre les mutins espagnols mais aussi contre le château d'Espagne. Ces évènements intensifient les sentiments anti espagnols et le désir de paix. III. Un traité temporaire, le report des problèmes à la convocation des Etats généraux A. [...]

[...] S' il est fait mention dans les articles de sa Majesté l.25 ou du Roy nostre Sire l.22 c'est plus par tradition que par sympathie pour ses points de vue. Si la rupture du roi et des Provinces de Hollande de Zélande derrière Guillaume le Taciturne est consommée, les Etats généraux assemblés à Bruxelles sont aussi animés par une haine contre l'Espagne : contre les soldats évidemment, mais aussi contre la politique centralisatrice des 10 années passées, ils sont pour le respect des privilèges des villes et des principautés. [...]

[...] (la volonté de se soumettre à l'autorité de Philippe II (en réalité volonté seule des provinces du Sud) l.22 pour mettre ardre aux affaires des Pays en general & particulier, tant au faict & exercice de la Religion [ ] restitution des forteresses & artilleries, bateaux et autres choses appartenans à sa Majesté ( retour à la légalité des Provinces du Nord qui doivent se soumettre à l'autorité du roi, tout est planifié pour que le roi accepte enfin la convocation des Etats généraux pour le service de sa Majesté (En reportant à une session plénière des Etats généraux les débats fondamentaux, les parties admirent implicitement que les articles de la Pacification n'étaient que des arrangements provisoires. La paix, dont il fut question dans le texte, n'impliqua ni la fin de l'état de guerre, ni la solution définitive des matières du conflit. Même le point crucial du départ des troupes étrangères, sur lequel les deux parties étaient d'accord dès avant les négociations, ne put être réalisé. Conclusion : Le texte de la Pacification de Gand fut établi dans un délai assez bref. [...]

[...] C'est pourquoi les Etats des Pays Bas prirent l'initiative de se réunir en Etats Généraux sans l'autorisation de Philippe II, ces réunions aboutirent donc à la signature du fameux traité connu sous le nom de Pacification de Gand. La Pacification de Gand a souvent été considérée comme un des actes constitutionnels les plus importants, le premier d'une série allant de l'Union d'Utrecht de 1579 à la Paix de Munster en 1648 qui devaient former dans leur ensemble la constitution de la République des Provinces Unies. [...]

[...] Ce traité fut signé à Gand le 8 novembre 1575. Depuis le départ du roi Philippe II en Espagne en 1559, un conflit s'est développé graduellement entre lui et la noblesse nationale qui entendait continuer à jouer un rôle décisif dans les affaires du pays. En plus, des tensions s'étaient révélées tant sur le plan de la Réforme protestante que sur celui des difficultés économiques et sociales. La répression sanglante du Duc d'Albe posa en toute son acuité le dilemme d'un pouvoir absolu ou partagé. [...]