La vie relativement courte de François Michel Le Tellier, marquis de Louvois (1641-1691), fut intense. Elle le fut parce qu'il cumula à la fin de son existence un nombre insensé de charges et de fonctions mais aussi parce qu'elle se déroula au cours du règne de Louis XIV qui fut marqué par les guerres et les refondations institutionnelles. Pour saisir l'influence de ce ministre de Louis XIV, il convient d'énumérer ses fonctions. Il acquit la survivance de la charge de Secrétaire d'Etat à la guerre en 1655, rôle qu'il exerça dès 1664. Il devint Surintendant des Postes en 1668, et il entra au Conseil en 1672. Il remplaça Colbert à la Surintendance des Bâtiments, des Arts et Manufactures en 1690 et obtint même la charge des haras et des fortifications à la fin de sa vie pour devenir une sorte de premier ministre.
Pourtant, si sa dureté à la tâche et son sens de l'organisation administrative ont régulièrement été loués, il est souvent cité parmi les responsables supposés de nombre d'erreurs de Louis XIV. Certains l'ont même dépeint en « mauvais génie » du roi pour mieux l'opposer au « bon génie » qu'aurait été Colbert. Pourtant, nous tenterons au cours de cet exposé de rendre justice à cet homme en analysant ses actes sans céder à la tradition historiographique qui a longtemps dominé. Il s'agira de répondre à la question suivante : Louvois a-t-il été le « serviteur zélé de Mars » (Le Flem) ou un ministre modernisateur ayant ajouté sa pierre à l'édification d'un Etat moderne ?
[...] Pour saisir l'influence de ce ministre de Louis XIV, il convient d'énumérer ses fonctions. Il acquit la survivance de la charge de Secrétaire d'Etat à la guerre en 1655, rôle qu'il exerça dès 1664. Il devint Surintendant des Postes en 1668, et il entra au Conseil en 1672. Il remplaça Colbert à la Surintendance des Bâtiments, des Arts et Manufactures en 1690 et obtint même la charge des haras et des fortifications à la fin de sa vie pour devenir une sorte de Premier ministre. [...]
[...] Toutefois, elle a également contribué selon André Corvisier à la promotion de jeunes sujets brillants. Louvois a également créé la compagnie des cadets pour assurer le renouvellement du corps des officiers mais cette institution n'eut pas de postérité à la mort de Louvois. Louvois participa activement à la mise en place de l'Hôtel des Invalides qui fut achevé en 1674 et qui devait offrir, au travers d'une forme de réclusion un asile pour les anciens militaires. Louvois est également inséparable de la mise en place des armes savantes ce qui favorise l'émergence de brillants géomètres. [...]
[...] Pourtant, au-delà du service de Mars, pour lequel il fit preuve d'un certain zèle dans la brutalité mais aussi dans la modernisation, Louvois occupa d'autres fonctions. Il parvint à cumuler des fonctions qui lui permirent de montrer des talents d'organisateur et il faut bien le dire une vision artistique certaine. Ce fut la surintendance des Postes puis celle des Bâtiments. Louvois, ministre des Postes et surintendant des Bâtiments, des Arts et des Manufactures Louvois fut surintendant des Postes à partir de 1666 et il eut de ce fait à s'occuper des messageries. [...]
[...] Certains l'ont même dépeint en mauvais génie du roi pour mieux l'opposer au bon génie qu'aurait été Colbert. Pourtant, nous tenterons au cours de cet exposé de rendre justice à cet homme en analysant ses actes sans céder à la tradition historiographique qui a longtemps dominé. Il s'agira de répondre à la question suivante : Louvois a-t-il été le serviteur zélé de Mars (Le Flem) ou un ministre modernisateur ayant ajouté sa pierre à l'édification d'un Etat moderne ? Louvois fut un ministre brillant du règne de Louis XIV. [...]
[...] Louvois Page 11 Ainsi, Lavisse dit-il à propos de Louvois : C'était un grand travailleur, lui aussi, et un ministre capable, mais un méchant homme. Il rendit Louis XIV très fort, mais le flatta et lui donna de mauvais conseils dont la France souffrit De Michelet à Lavisse, tous s'accordèrent pour condamner le ministre de Louis XIV. Plus récemment André Corvisier parvint à réhabiliter Louvois au moyen d'une biographie, Louvois, qui fait encore référence et qui mit en avant son caractère rénovateur et modernisateur notamment en mettant en lumière les fonctions oubliées de Louvois telles que la Surintendance des Postes et la Surintendance des Bâtiments. [...]
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