La France au XVIIIe siècle : évolution politique

Résumé du document

Le Siècle des Lumières commence quand s'achève le Grand siècle, celui de Louis XIV. Il commence en 1715, pour s'achever en 1789, avec une nouvelle ère, celle de la Révolution française. C'est le siècle de tous les bouleversements, dans la mesure où le système de la monarchie absolue, porté à sa perfection sous Louis XIV, se délite jusqu'à l'aboutissement que constitue la Révolution. Il ne faut pas pour autant chercher les traces de l'effondrement de l'ancien régime dans le Siècle des lumières : la révolution aurait pu ne pas avoir lieu, elle n'était pas forcément inéluctable.

Il faut donc étudier le Siècle des lumières sans trop songer à ce qui sera sa fin. Il ne faut pas faire d'histoire téléologique : on n'explique pas le présent par l'avenir, personne ne savait que la Révolution allait avoir lieu. Peut-on trouver une unité dans ce siècle ? Y a-t-il une continuité entre les règnes de Louis XV et de Louis XVI ? Suivent-ils la tradition ouverte par Louis XIV ?

Extraits

[...] C'est pourquoi ces conflits ne lui rapportent rien, ou presque, si ce n'est le prestige d'avoir contribué à la conservation de l'équilibre européen. La guerre de succession de Pologne : La mort du roi de Pologne, Auguste II, en 1733, crée un conflit dans lequel tous les pays européens cherchent à imposer leur candidat : Auguste III, le fils du précédent est soutenu par la Russie et l'Autriche, ce qui correspond au vœu d'Auguste II qui a cherché à faire de la monarchie élective polonaise une monarchie héréditaire et donc plus puissante. [...]

[...] Louis XV gouverne ensuite sans principal ministre, comme le lui avait conseillé Fleury. Entre 1745 et 1764, la marquise de Pompadour peut être considérée comme son principal ministre, elle exerce en tout cas une influence très forte sur la politique qu'il mène. Il a cependant le duc de Choiseul de 1761 à 1770, puis le triumvirat de 1770 à 1774 : Maupeou, Terray et Aiguillon. Il a donc toujours été chapeauté par quelqu'un, il n'a jamais gouverné seul, comme le fit son aïeul Louis XIV. [...]

[...] L'alliance de la France avec l'Angleterre, engagée dans un conflit avec l'Espagne, serait déjà une raison suffisante de faire la guerre à cette dernière, mais à cette raison s'ajoute la conspiration de Cellamare qui visait à faire tomber le duc d'Orléans et à faire proclamer Philippe V régent, ce qui correspond aux règles normales de succession. La guerre est donc déclarée en janvier 1719. Deux ports espagnols sont rapidement détruits par les Français (Passage et San Antonio). Alberoni, l'un des partisans les plus farouches de l'affrontement avec le royaume de France gouverné par le régent, est renvoyé par Philippe V qui renonce définitivement à couronne française. La France restitue Fontarabie, Santander et les places prises au cours du conflit. [...]

[...] La régence est donc perçue comme un moment dangereux pour la couronne, c'est pourquoi Louis XIV a tenté d'organiser, par le biais de son testament, cette période de transition entre deux règnes. Cette peur des troubles n'a pu qu'être accrue par le problème lié à la succession d'Espagne, à la renonciation à la couronne de France par Philippe V d'Espagne, petit-fils de Louis XIV. Peur encore renforcée par le manque de confiance dans le duc d'Orléans, héritier de la couronne en cas de décès du petit roi, et donc premier prince du sang. [...]

[...] La France contre l'Angleterre du fait des rivalités coloniales. Cette guerre donna lieu à des alliances contre nature : en mai 1756, le traité de Versailles décide d'une alliance avec l'Autriche contre la Prusse et l'Angleterre. C l'Angleterre qui avait déclenché le conflit en attaquant des bateaux français en juillet 1755, tant et si bien que le ravitaillement des îles par les Français devint difficile : seule une moitié de vaisseaux purent l'assurer. Sur le continent, c'est Frédéric 2 qui attaque en août 56 en envahissant la Saxe et la Bohème, mais il échoua et dut se retirer, pendant que la Russie, alliée de l'Autriche et de la France, envahissait la Prusse orientale. [...]