« Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France ».
C'est par ces mots que le général De Gaulle entame la rédaction de ses « Mémoires de Guerre », dont le premier tome est paru en 1954.
La France a pendant longtemps brillé dans l'Histoire et a marqué son temps à plusieurs reprises. Par les armes ou par les idées, elle s'est imposée comme une puissance du XVIIIème au début du XIXème siècle, mais aussi après, dans une moindre mesure. Le temps du rayonnement culturel et militaire de Louis XIV, l'impérialisme victorieux de la République et l'universalité de ses valeurs portée à son apogée avec Napoléon ou encore la fierté que la France tirait de son vaste empire colonial sont autant d'éléments illustrant la puissance passée. La France a marqué l'Histoire et lorsqu'elle se retourne aujourd'hui sur ce qu'elle a été, sur la grandeur passée, un certain pessimisme et une mélancolie sont palpables dans la société.
[...] Par sa participation active à faire adopter le Traité de Lisbonne, elle a retrouvé sa place au sein de l'UE et semble plus encline à coopérer qu'auparavant. La France privilégie le dialogue et souhaite associer plus étroitement aux décisions internationales et dans la gouvernance mondiale les pays émergents comme le Brésil, la Russie ou la Chine. La France ne renie toutefois pas son affiliation avec les Droits de l'Homme dont elle est au moins formellement à la base. La France a toujours joué un rôle particulier en ce sens. [...]
[...] Cette distinction est faite par Heidegger qui utilise la notion d' »historialité qui désigne le rapport que l'homme entretient avec l'histoire lorsque celle-ci n'est plus considérée comme étant simplement un ensemble d'événements passés, mais comme un élément fondamental de la projection vers l'avenir. Le cours de l'Histoire est donc plus à lier aux perspectives d'avenir sur lesquelles on peut s'interroger au temps présent. On doit aussi se poser la question de savoir dans quelle mesure l'Histoire peut prétendre à la scientificité. [...]
[...] Il est donc difficile, n'ayant pas le recul nécessaire, d'affirmer que la France sort ou ne sort pas de l'Histoire, au sens où elle perd son rôle historique, son influence sur le cours de l'Histoire. Nous traiterons toutefois ces questions en nous basant sur le passé du pays et sur le contexte international dans lequel elle s'inscrit. La France est-elle est déclin ? Si déclin il y implique-t-il nécessairement une sortie de l'Histoire ? La France détermine-t-elle encore l'Histoire ou la subit-elle, écrite par d'autres Etats et d'autres peuples ? La France passerait-elle du centre à la périphérie pour reprendre un schéma bien connu de l'analyse de la mondialisation ? [...]
[...] D'abord en Europe, avec les guerres de la République de Robespierre puis les guerres Napoléoniennes, et, plus tard, en Afrique où la France colonise et impose ses règles. Le moment français du XVIIIème s'achève par la signature du Traité de Paris le 20 novembre 1815. Ce traité met fin à l'hégémonie de la France en Europe. La France a perdu et est épuisée par l'épopée de Napoléon qui a été d'un point de vue hégélien un moteur de l'Histoire, par ses choix et ses actions. [...]
[...] La perte du statut de grande puissance La France a toujours eu la volonté de marquer son temps et d'écrire l'Histoire. Toujours frappée par les défaites, la France a souvent connu des périodes de déclin puis de renouveau. L'expérience française en Amérique s'est finalement terminée par la défaite, le Traité de Paris de 1763 actant le renoncement définitif au Nouveau-Monde au profit de la perfide Albion Pourtant, le XVIIIème siècle vivait à l'heure française et l''influence de la France était véhiculée par sa langue, aujourd'hui pourtant en perte de vitesse. [...]
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