Les guerres napoléoniennes ont joué un rôle fondamental dans l'émergence de nouvelles puissances en Europe et notamment dans celle de la Russie. Elles leur ont donné l'occasion de s'implanter dans un domaine international. Parmi ces monarchies se trouve la Russie. Empire à la superficie déconcertante, la Russie s'est particulièrement développée au XVII et XVIII° siècle sous les règnes de Pierre le Grand et de Catherine II.
Ils développent leur Cour, s'ouvrent aux nouveaux courants d'idées qui sont diffusées dans l'Europe. Catherine II assiste à la Révolution française de 1789 et à la République qui s'instaure alors. Elle fait le constat du régime violent qui se met en place et qui chasse les nobles des terres de France. Décédée en 1796, elle ne peut voir arriver au pouvoir Napoléon Bonaparte. Son fils sera le témoin de l'adhésion du peuple français à cet Homme nouveau qui suscite toutes les passions.
Dès lors, dans sa politique de conquête, Napoléon s'expose aux colères européennes qui viennent d'abord de la Prusse et de l'Autriche. La Russie ne joue alors qu'un faible rôle dans les coalitions qui se forment. Le XIX° siècle s'annonce et avec lui les difficultés que l'Empire français rencontre face à un adversaire grandissant qui n'hésite plus à déployer toutes ses forces.
En quoi la Russie et la France sont-elles particulièrement liées en ce début de XIX° siècle ?
[...] La convention d'Erfurt comporte 14 articles qui invitent l'Angleterre à cesser la guerre contre la France et à reconnaître le pouvoir de la Russie en Finlande. Cependant en 1809, lorsque la guerre reprend contre l'Autriche, Alexandre I tient à peine les termes de son accord, aidant alors peu la France. Au cours de la coalition (1812-1814), la Russie manifeste la fin de son alliance avec la France. Elle est en effet, la première cible de Napoléon. L'Angleterre ainsi que la plupart des Etats européens assurent la Russie de leur soutien. [...]
[...] La Russie refuse de reconnaître le nouvel empereur en 1804. Elle commence à prendre peur de son ambition. Vues comme un forcené, la Russie ainsi que la majorité des autres puissances européennes sont persuadées qu'il faudra un jour ou l'autre stopper son avancée. Depuis toujours les Russes cherchent à augmenter leurs débouchés sur la mer, notamment vers la Méditerranée via la mer Noire et donc via les détroits des Dardanelles et du Bosphore. Les Tsars revendiquent de plus en plus Constantinople en tant que protecteur des chrétiens orthodoxes. [...]
[...] Mécontent du peu de soutien que lui sollicitent les Anglais et les Autrichiens, le tsar Paul I décide de se retirer de la coalition. La paix est signée le 22 octobre 1799. Début 1800, un léger rapprochement se fait ressentir entre la France et la Russie. La prise de pouvoir par Bonaparte annonce une stabilité dans le régime politique français. C'est à cette époque que se fait la transition de souverains en Russie. En 1804, la Russie n'est pas complètement prête à se lancer dans une nouvelle guerre. [...]
[...] La tragédienne Mademoiselle George s'établira aussi de 1808 à 1812. Cette union entre la Russie et la France plus particulièrement monarchique s'illustre avec le fait que Louis XVIII, lors de sa montée sur le trône de France nomme Alexandre Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit en 1815. Le poids des émigrés de la Révolution française en Russie n'est pas moindre. Les nobles chassés par la Terreur trouvent refuge dans l'Empire tsariste. Ils diffusent leurs idées royalistes et influencent ainsi la politique d'Alexandre I à l'égard de Napoléon, l'usurpateur du pouvoir. [...]
[...] Les idées françaises en Russie. Dans un premier temps, il est intéressant de noter qu'Alexandre I a suivi une éducation francophone avec son précepteur La Harpe qui continuera de l'influencer tout au long de son règne. Frédéric-César de La Harpe est un Suisse né en 1754. Il devient le précepteur d'Alexandre et de son frère Constantin de 1782 à 1795. Il est ensuite congédié par Catherine II en 1795. Avocat et homme de lettres, il se dévoue pour la création de la république helvétique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture