En mai 987, le dernier souverain carolingien, Louis V, meurt sans enfant. Une assemblée de ducs et de comtes se réunit à Noyon pour élire son successeur : Hugues Capet, comte de France, est désigné par ses pairs et sacré roi de France, le 3 juillet 987. L'avènement de la dynastie capétienne résulte à la fois de l'effritement de l'Empire carolingien, sous les chocs répétés des invasions normandes, hongroises et sarrasines, et de l'affirmation de la puissance des grands seigneurs féodaux. Sous les premiers Capétiens se développent les formes constitutives de l'art roman qui aboutiront, au milieu du XII siècle, à la naissance en Île-de-France de l'art gothique.
L'exposition se clôt en 1152 date à laquelle Louis VII, roi de France, répudie Aliénor d'Aquitaine qui épouse le futur roi d'Angleterre Henri Plantagenêt. Cet épisode marque le début des conflits entre les royaumes de capétiens et des Plantagenêt.
Nul n'ignore la richesse du patrimoine français en matière d'art roman. Pourtant aucune manifestation d'envergure n'avait jusqu'ici été consacrée en France à cette période essentielle de l'art médiéval. La présente exposition se propose de combler cette lacune en montrant 300 oeuvres : sculptures, objets d'art, manuscrits, vitraux, objets de la vie quotidienne, monnaies sceaux, mosaïques et relevés de fresques. L'exceptionnelle réunion de statues-reliquaires et de chapiteaux historiés termine de façon remarquable le panorama forcément sélectif de ce qu'a été l'activité artistique en France de la fin du X au milieu du XII siècle.
[...] Les émaux de l'ange évoquent ceux de la chasse de Bellac, ce qui renforce son attribution au Limousin. Les chapiteaux historiés Le chapiteau, du latin capitellum signifiant petite tête, se compose de l'astragale, de la corbeille qui reçoit le décor sculpté, et du tailloir qui la couronne. Le chapiteau historié est une des expressions artistiques les plus remarquables de l'art roman. Même si son invention ne date pas de cette période, cette association du végétal et du cadre corinthien avec des figures apparaît comme l'un des traits les plus caractéristiques de l'époque romane et se retrouve dans des ensembles très différents, tel celui du cloître de Moissac, ou encore celui de la tour-porche de Saint- Benoît-sur-Loire. [...]
[...] L'originalité des scriptoria normands dans les abbayes du Mont-Saint- Michel, de Fécamp, de Jumièges réside dans les initiales historiées ou les enlumineurs font vivre, an milieu des feuillages, des personnages ou des créatures d'une faune naturelle ou fantastique telle qu'on la voit dans l'initiale B d'un manuscrit peint à l'abbaye de Saint-Evroul vers 1100. Le décor des chapiteaux du XIe siècle retient les influences du style corinthien et les motifs de feuillage s'y retrouvent, comme le montre le chapiteau de Jumièges. Une tendance à la simplification et au dépouillement s'impose dans les grandes abbayes après 1070. Le décor sculpté est marqué par une étroite parenté avec l'orfèvrerie, les ivoires, mais surtout l'enluminure. [...]
[...] Les routes qui traversent cette grande Aquitaine sont jalonnées de villes épiscopales d'importance telle que Poitiers, Angoulême ou Agen. De nombreux édifices religieux s'y implantent : le relief illustrant Saint-Hilaire, évêque de Poitiers au IVe siècle, bénissant Sainte Hilaire, proviendrait de l'église Saint-Hilaire-de-la-Celle à Poitiers. Ici, contrairement au style ornemental aquitain composé de palmettes, tel que l'illustre le peigne d'Auch, le sculpteur a privilégié la monumentalité et la sobriété. Dans les grands monastères qui bordent les routes menant à l'Espagne et à Saint-Jacques-de-Compostelle, s'est développé un art inventif qui donne à l'art roman ses plus belles réalisations dans les domaines des manuscrits, de la sculpture ou de l'orfèvrerie. [...]
[...] À Loisy, les exceptionnelles pièces d'échecs retrouvées en fouilles, datées entre 910 et 976, sont les plus anciennes connues en Occident. Leur forme et leur décor dérivent des modèles arabo-persans. Originaire de l'Inde, le jeu d'échecs fut diffusé dans l'Occident dès le Xe siècle par l'expansion musulmane. Le trictrac, ancêtre du jeu de jacquet, se jouait sur des tables identiques à celle trouvée en fouille à Saint-Denis. Taillés dans l'os ou le bois de cervidé, les pions offrent des décors inspirés du bestiaire fantastique ou des formes géométriques à décor d'ocelles. [...]
[...] L'avènement de la dynastie capétienne résulte à la fois de l'effritement de l'Empire carolingien, sous les chocs répétés des invasions normandes, hongroises et sarrasines, et de l'affirmation de la puissance des grands seigneurs féodaux. Sous les premiers Capétiens se développent les formes constitutives de l'art roman qui aboutiront, au milieu du XII siècle, à la naissance en Île-de-France de l'art gothique. L'exposition se clôt en 1152 dates à laquelle Louis VII, roi de France, répudie Aliénor d' Aquitaine qui épouse le futur roi d'Angleterre Henri Plantagenêt. Cet épisode marque le début des conflits entre les royaumes de Capétiens et des Plantagenêt. Nul n'ignore la richesse du patrimoine français en matière d'art roman. [...]
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