Dans les derniers mois de sa vie Louis avait rompu avec le cardinal. Mais il ne voulait pas entièrement rejeter la politique belliciste. Le 20 avril il fait réunir son frère, Condé, Séguier et les secrétaires d'Etat. Il accorde la régence à sa veuve et la lieutenance générale du royaume à son frère, déclare inamovibles ses conseillers. Le lendemain il procède au baptême de son fils.
[...] HISTOIRE MODERNE 1 La France de la Fronde et du ministériat de Mazarin Dans les derniers mois de sa vie Louis avait rompu avec le cardinal. Mais il ne voulait pas entièrement rejeter la politique belliciste. Le 20 avril il fait réunir son frère, Condé, Séguier et les secrétaires d'Etat. Il accorde la régence à sa veuve et la lieutenance générale du royaume à son frère, déclare inamovibles ses conseillers. Le lendemain il procède au baptême de son fils. Le 15 mai Louis XIV devient roi à quatre ans. [...]
[...] Le Conseil du roi n'accepte pas le défi institutionnel des magistrats. Mais, malgré les interdictions, les réunions persistent. La reine doit composer. La chambre Saint-Louis rédige une charte constituant un plan de réforme de l'Etat (révocation des intendants de justice, baisse de la taille d'un quart, levée à l'ancienne, impôts soumis au consentement des parlements, comparution des traitants devant une chambre de justice etc.). Ce texte institue un nouveau style de gouvernement où le souverain perd son caractère absolu (consultation des cours souveraines pour la justice et la levée d'impôts). [...]
[...] Anne d'Autriche s'identifie sans réserve aux intérêts de la Couronne de France. Elle ne contredit pas ses attitudes antérieures, elle souhaite la paix avec l'Espagne, mais la veut victorieuse. Pour continuer la guerre, il faut maintenir la pression fiscale, ce qui n'est plus possible au vu de l'exaspération paysanne. Le Conseil veut réduire le poids des tailles et de toucher d'autres personnes échappant à l'impôt du fait des privilèges et des exemptions : les villes. Mazarin s'en remet à Michel Particelli, seigneur d'Emery, surintendant des finances (1647). [...]
[...] A la cour, le duc de Vendôme, bâtard d'Henri IV, et son fils le duc de Beaufort, prennent la tête de l'opposition au cardinal ministre (1643). Mazarin fait embastiller le fils cabale des Importants le parlement de Paris (Barillon) tente d'entraîner la Cour dans des édits antifiscaux. Mazarin fait exiler Barillon en province et impose au parlement l'enregistrement de plusieurs textes la Couronne est à bout d'expédients alors que le gouvernement n'a plus la confiance ni de l'opinion ni des financiers. De nouveau, Paris est la cible de la pression fiscale. [...]
[...] L'échec de la Fronde. Pourquoi n'a-t-elle pas réussi à s'imposer ? Les Frondes ont été divisées contre elles-mêmes et n'ont jamais trouvé un chef capable de les réunir. Ne pas chercher de déterminismes sociaux dans ces partis. Les choix des partis, les clivages des provinces et des villes relèvent plutôt des clientèles et des fidélités. Dans nombre de villes le destin politique hésite. Les assemblées des villes sont très fréquentées (artisans et boutiquiers). Les factions locales se déchirent en guerres urbaines ; les factions nationales compliquent ou recoupent les clivages locaux (exemple : bourgeois marchands pour la Fronde contre robins pour la cour). [...]
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