La France au début des guerres de religion, de 1559 à 1562

Résumé du document

À la mort de François Ier en 1546, Henri II, son fils, monta sur le trône de France. Il s'attacha à continuer la politique intérieure et extérieure de son père qui consiste à renforcer le pouvoir royal, et étendre l'influence française en Italie, tout en contenant celle du Saint-Empire Romain Germanique et des Habsbourg au Nord Est et au Sud avec l'Espagne, ainsi que de réprimer l'ascension protestante.
Sous le règne d'Henri II (1546-1559), la France est au cœur de l'Europe. Elle affirme sa puissance sur la scène européenne, aussi bien culturellement - en concurrence avec l'Italie – qu'économiquement, mais surtout politiquement et militairement, avec l'effacement progressif de l'hégémonie germanique.
La France est donc relativement prospère et semble, malgré les difficultés internes liées au contentieux religieux opposant les catholiques et les protestants, en mesure de continuer à se développer. Pourtant 1559 marque la mort d'Henri II, ce qui va profondément bouleverser la situation en France jusqu'en 1562, date à laquelle éclatent les guerres de religion : huit guerres civiles en France entre les protestants réformés et catholiques de 1562 à 1598 et l'Edit de Nantes.

Extraits

[...] Cet épisode intervient de 1559 à 1561. Outre le politique d'économies pour restaurer les finances du royaume, les Guises entreprirent une politique de répression protestante. On parle de violences ultracatholiques des Guises qui inquiétaient les réformés. C'est pourquoi ces derniers préparaient un complot contre les Guises que l'on appelle la conjuration d'Amboise de mars 1960 qui devait permettre aux conspirateurs dont La Renaudie et Louis de bourbon d'enlever François II et les ministres. Le but étant de les raisonner, de les persuader de réunir les Etats généraux qui auraient pu déclarer illégitime le pouvoir des Guises. [...]

[...] Sa mort fut annoncée le 10 juillet 1559. Le dauphin François II, marié à Marie Stuart, reine d'Écosse, laissa gouverner le duc de guise, oncle de son épouse. Ce dernier était un proche conseillé d'Henri II et s'était récemment illustré par des victoires lors de la précédente guerre malgré quelques différents avec le roi à la fin de son règne. Il était alors remis en question l'absolutisme, tous les acquis monarchiques entrepris par Henri II. Cet évènement imprévu ouvrit une crise monarchique. [...]

[...] Elle amorce une période de régence qui conduira au début des guerres de religion en 1562. La France en 1559 a une situation particulière En effet, la France sort à peine d'un conflit qui l'a opposé à l'Espagne de Philippe II, un Habsbourg, et à l'Angleterre de Marie Tudor, alliée car les deux souverains sont mariés. Cette guerre fut amorcée par le pape Paul IV Carafa, qui s'opposait à l'Espagne et aux Habsbourg. Il appela à l'aide la France en janvier 1557. [...]

[...] L'artiste, qui s'adresse aux protestants, ne manque pas de dénoncer le comportement des soldats, rempli de haine envers les réformés et d'impiété. En effet, l'argent des pauvres est volé. Cet épisode dramatique eut de nombreuses répercussions et marque le début des guerres de religion. En effet, la majorité des catholiques approuvait cette répression sanglante, ce qui renforçait l'influence des Guises auprès du roi. De plus, les catholiques firent preuve une nouvelle fois de violence envers les protestants, qui décidaient de s'organiser militairement sous l'égide de Louis de Condé dès avril 1562, avec un Traité d'Association regroupant bon nombre de protestants. [...]

[...] De 1559 à 1562, le royaume de France était dirigé par deux gouvernements distincts, avec des politiques relativement opposées, qui n'ont abouti qu'à peu de progrès en ce qui concerne la cohabitation des deux religions. La guerre civile, puisqu'il ne s'agissait alors qu'une série de violences et de troubles semblait inévitable. Un évènement déclencha la première guerre de religion dans laquelle de véritables armées s'affrontèrent. Le 1er mars 1562, un dimanche, le duc de Guise passa par la ville de Wassy. Il voulait assister à la messe. Cependant, il trouva de nombreux protestants assistant à un prêche dans une grange, ce qui constituait une infraction à l'Edit de janvier. [...]