L'histoire des Français et des Anglais en Méditerranée au XIXe siècle est avant tout celle d'une recherche de puissance axée sur des points stratégiques (Égypte et détroits). De l'expédition d'Égypte de 1798, qui marque le début d'un conflit franco-britannique intense, à la création de l'Entente en 1904, qui les rapproche et les unis, les rapports franco-britanniques ont évolué, structurant par le conflit ou l'entente l'histoire de la Méditerranée au XIXe siècle.
Comment évoluent les rapports de pouvoir des opposants français et britanniques en Méditerranée de 1798 à 1956 pour passer, en un siècle, de la guerre à l'entente ?
[...] Or, le tsar n'est pas satisfait ce qui entraine la guerre de Crimée. Le tsar ne pense plus qu'une alliance franco-britannique soit possible depuis l'avènement de Napoléon III En 1853, les Français et les Britanniques s'allient dans la guerre de Crimée pour contrôler la Russie qui devient dès lors l'ennemie principale de l'Angleterre en méditerranée en jouant sur la faiblesse de la Porte et la maîtrise de la mer Noire (lac russe depuis le traité de kutchuk-kanardji en 1774) et porte d'entrée sur la méditerranée. [...]
[...] C'est la première fois depuis des années que français et anglais combattent côte à côte Occupation littorale ou colonisation ? Le renforcement de la puissance française en méditerranée L'occupation de l'Algérie est terminée en 1836. Les Français font le choix de l'assimilation, l'Algérie devient un territoire français. Les Anglais acceptent cette situation à condition que les Français ne touchent pas au Maroc et à la Tunisie. Jules Ferry proclame que la colonisation des pays pauvres par les pays riches est justifiée (cité dans Claude Liauzu, L'Europe et l'Afrique méditerranéenne). [...]
[...] Pour ce faire, il s'octroie un droit d'occupation littorale (cela est fait dès 1830 avec l'Algérie). Cependant, dès 1836, l'occupation littorale est déclarée insuffisante et une occupation interne est envisagée (elle est effective dès 1836 en Algérie). Les Anglais, soucieux de maintenir l'équilibre européen, laissent faire la France. Ils sont face à des différends politiques et à des soucis économiques d'une part, et ils préfèrent que la France trouve un dérivatif en Afrique plutôt que de se lancer dans une conquête européenne suicidaire. [...]
[...] Mehmet Ali est alors au pouvoir en Egypte (il devient pacha d'Egypte en 1805). L'Egypte est une province ottomane relativement autonome. Mehmet Ali est très proche de la France suite à l'expérience qu'il a vécue avec l'expédition d'Egypte, il est même considéré par les Français comme le continuateur de Bonaparte. Il s'entoure de conseillers français et instaure le droit civil français. Le conflit en Egypte est encore loin d'être terminé, car alors qu'elle est libérée de la présence française, Mehmet Ali est acquis aux idées françaises. [...]
[...] Si les divisions ont primé, les compromis ont su s'établir et en définitive, les deux Etats ont sur s'entendre face à une menace globale. L'Angleterre a dominé la méditerranée tout au long des XVIII et XIXème siècles, mais au débit du XXème, phénomène nouveau, la méditerranée semble être le lieu de tous les conflits et en cela rejoindre la pensée de l'amiral américain Alfred Thayer Mahan qui voit la méditerranée comme une mer qui tombera sous la coupe d'une seule puissance qui implantera sa domination ou qui sera une mer de conflits permanents. [...]
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