La définition de la forêt est tributaire d'une époque. En effet, nous avons une vision de la forêt, mais là définir précisément est difficile. Le Petit Robert admet en première définition que la forêt est « une vaste étendue de terrains peuplés d'arbres » ou bien « l'ensemble de ces arbres ». Jacques Le Goff donne lui pour le Moyen Âge, une définition plus idéologique de la forêt, celle-ci étant une « forêt désert », auquel cas on doit y englober les landes. Peut être vaut il mieux se référer au point de vue d'un homme du XIXe siècle si l'on veut analyser l'évolution de la forêt durant ce siècle. Littré écrit dans son Dictionnaire (1872) que la forêt est :
1) Vaste terrain planté de bois, terrains couverts d'arbres exploités pour le chauffage, les constructions…
Il suppose donc bien le lien entre forêt et activité humaine.
* Fig et familier : « Vous étiez là dans une forêt, c'est-à-dire vous étiez là au milieu des fripons. »
Il suppose donc le lien entre forêt et imaginaire.
2) Eaux et forêts, les forêts, les étangs, les cours d'eau, en tant qu'ils sont l'objet d'une surveillance par l'Etat.
Il suppose donc le lien entre forêt et pouvoir politique, législation.
3) Terme d'ancienne coutume. Droit de forêt, droit que le seigneur avait d'empêcher de couper du bois sur ses terres et de pêcher dans ses eaux.
* Terme de chasse
Il suppose donc le lien entre forêt et noblesse : rapport social à la forêt.
[...] La vision de la forêt au XIXe siècle est double, c'est une vision héritée du passé qui la considère à la fois comme refuge et comme un lieu de terreur. Peu à peu se développe, sous l'influence des intellectuels le sentiment d'une forêt à préserver. Mais la vision majoritaire reste celle qui s'est construite depuis le Moyen Âge. La forêt c'est l'inconnu, c'est un ensemble qui paraît vierge de la main de l'homme, qui échapper à son contrôlé. Dans la forêt, les repères visuels sont presque inexistants, l'horizon visuel est limité, c'est l'infini qui vous entoure. La forêt est donc un monde, avec ses règles, sa logique propre. [...]
[...] Baudrillard consigne ces méthodes dans son Traité des forêts, publié en 1825, qui formera toute une génération de gardes forestiers. On forme mieux les fonctionnaires chargés de mettre en place ces nouvelles méthodes. Le premier grand pas est la création en 1824 de l'école royale forestière de Nancy, puis les quatre écoles pour les gardes forestiers (1868-1870). Cette science qui se développe pressent l'intérêt du reboisement et prend conscience de la nécessité de préserver les forêts qui régulent le climat, maintiennent les sols et servent la marine. [...]
[...] Les noix, noisettes et faînes permettent la fabrication d'huile. La forêt est en lien étroit avec le monde rural. Le bois de la forêt sert à se chauffer et à construire. La forêt est le relais de la culture et de l'élevage, on mène les porcs à la glandée dans les châtaigneraies ou les chênaies, les sous-bois servant occasionnellement de pâtures (voir dans la Vie d'un simple, p. 26). On distingue plusieurs types de forêts, une distinction qui s'est opérée au Moyen Âge. [...]
[...] On plante donc des espèces exogènes : étrangères à la région. En outre, l'industrie chimique réclame en masse la sève de pin qui permet de synthétiser l'essence de térébenthine. Le boisement permet en outre de fixer les dunes et en hectares de dunes instables domaniales et hectares de dunes communales sont fixées, contre en 1853. - On reboise les Causses en essences exogènes qui peuvent s'y adapter, en l'occurrence des pins hectares de pins sont aménagés entre 1816 et 1908 dans le Causse de Mende. [...]
[...] Le taillis est de petite taille, car coupé tous les 10-20 ans, en fonctionnant par cycles. Cette exploitation fournit du bois de feu, des piquets, du bois pour les outils. Le bois d'œuvre provient lui de la forêt profonde, qui se régénère par elle- même : les arbres sont issus de la pousse de graines et non de rejets de souche : c'est la futaie. La forêt profonde se distingue en trois ensembles : la silva regia : le domaine royal, la silva forestis : réservée à la chasse, la silva concida : d'où on extrait le bois de chauffe, le bois d'œuvre. [...]
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