La période qui s'étend du XIème au XIIIème siècle, marquée par une forte croissance agricole, est celle de la prospérité des villes, dont la population augmente à un rythme considérable. Dans un contexte de renaissance du grand commerce, le rôle des bourgeois et des marchands s'avère déterminant : ils deviennent les éléments dynamiques de la société. L'essor urbain est très important, notamment pour le grand commerce. Les marchands chargés de vendre les surplus agricoles trouvent une place importante dans les villes qui deviennent les lieux centraux des échanges. Les grandes villes d'Occident s'épanouissent au débouché des principales routes commerciales (dans la France du Nord-Est notamment).
[...] Les foires ont joué un rôle économique de premier plan jusqu'à la fin du XIIIème Siècle. L'organisation des foires. Les foires sont organisées selon un calendrier strict. Elles duraient chacune six ou sept semaines selon un calendrier fixé afin que les foires puissent s'enchainent les unes par rapport aux autres. L'intervalle entre les foires permettait de transporter les marchandises d'un lieu à l'autre. Ainsi, le cycle des marchés est actif toute l'année. En Champagne, un cycle ininterrompu de rencontres couvre presque toute l'année : foire de Lagny (du 2 au 15 janvier), foire de Bar-sur-Aube (du mardi avant la mi-carême au dimanche de la Passion), foire Saint-Quiriace de Provins (en mai), foire chaude de la Saint-Jean à Troyes (en juillet-août), foire Saint-Ayoul de Provins (en septembre), foire froide ou de la Saint-Rémi chef d'octobre à Troyes (du début d'octobre à la semaine avant Noël). [...]
[...] On rédige alors des billet à ordre avec remise de place Peu à peu, les foires deviennent des Bourses de valeur acceptant les lettres de change et les paiements à terme. La seconde moitié du XIIIème Siècle est marquée par l'apogée des foires et notamment celle de Champagne. Le début du XIVème par le début de leur déclin. III. À partir du XIVème Siècle, les foires déclinent du fait de nombreux facteurs. Au XIVème et XVème Siècle, l'ensemble de l'Occident est en crise. [...]
[...] - Les draps de Flandres venant des Pays du Nord. - Les fourrures, les bois, les laines, les poissons fumés et salés. - Les animaux (chevaux, bétail - Les articles de bazar. Un poète du XIIIème siècle a laissé une description de la foire de Lendit qui pourrait s'appliquer aux foires et aux marchés : "Voici pour commencer les regrattiers qui vendent des comestibles au détail, les cervoisiers, taverniers, puis tapissiers. Près d'eux sont les merciers, puis la foire du parchemin. [...]
[...] L'évolution du commerce errant vers un commerce sédentaire (qui se stabilise en s'installant dans les villes) et un fort développement de la navigation directe des ports d'Italie à ceux de Flandres et d'Angleterre contribue à ce bouleversement. On peut également citer deux autres phénomènes qui sont l'industrialisation italienne et le rôle important des Italiens dans le commerce ainsi que la révolution dans le marché des métaux précieux. L'Italie devient productrice et exporte ses produits dans tout l'Occident. Or les foires avaient pour principaux fournisseurs des Français et des Flamands. [...]
[...] Il y avait également des foires urbaines qui duraient plusieurs jours et à partir du XIIIème Siècle, les foires générales (à portée internationale) explosent dans toute l'Europe accueillant de plus en plus de marchands, d'acheteurs, de produits de toutes sortes. Les foires étaient principalement destinées au grand commerce international. Ce sont des lieux de commerce de gros ou l'on ne vend pas au détail (cette vente étant réservée aux marchés). On achète par tonneaux. Les marchands étaient plus des grossistes que des détaillants. Le but de ces foires est d'attirer le plus grand nombre d'hommes et de produits. De nombreuses villes médiévales accueillent des foires : Caen, Bourges, Lille, Pézenas, Lendit. [...]
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