La flotte de la mer du sud, dont son ascendance fut la flotte de « Barlovento », répond au désir des dirigeants espagnols de maintenir une domination sur les espaces maritimes proches de leurs possessions d'outre-mer. Son apparition fut tardive, défensive et modeste, elle naquit en 1580 pour prendre de l'ampleur jusqu'aux années quarante du XVIIIe siècle où son existence s'acheva. En 1579, le corsaire Francis Drake avait surgi dans la pacifique et les défenses espagnoles, alors inexistante créèrent une petite flotte : un an plus tard la royale cédule de 1580 approuva la construction de galères. Le problème était que l'incursion de Drake avait mis en péril le trafic espagnol là où elle était le plus vulnérable (« la Route de l'Argent »). On copia alors les mesures défensives utilisées dans la « Route des Indes » (Atlantique) : créer une flotte de protection pour les envois d'argent qui seront regroupés en convois annuels, c'est à dire offrir à la « Route de l'Argent une couverture défensive, cela constitue la principale mission de la flotte du sud. La seconde consiste en la défense de l'espace maritime, des côtes et des ports contre une agression extérieure : cela provoqua trop d'expéditions (de découvertes, punitives ou défensives) ce qui constitua l'un des principaux problèmes de la flotte qui ne disposa jamais des bateaux et de l'argent nécessaire.
Nous allons voir les moyens organiques, humains, matériels et financiers dont elle fut dotée, comme les principaux problèmes qu'elle affronta dans ces différents domaines, et les étapes des assauts étrangers en Mer du Sud et les diverses ripostes de la flotte.
[...] Les contacts se terminèrent avec la guerre de l'asiento. La technique nautique de cabotage nécessitait une connaissance parfaite du contour et du tracé de la carte. Les bateaux dont disposait la flotte ne furent jamais nombreux, au plus 5 et seulement 2 étaient des navires de forces (30 à 60 canons), les autres étaient des galions plus petits. La forme d'acquisition des embarcations fut très variée : le procédé le plus courant fut d'acheter des navires marchands et de les équiper ensuite en artillerie ; on pouvait aussi les acquérir directement au chantier naval en négociant avec leurs premiers propriétaires. [...]
[...] Cette théorie, de la mer fermée, non acceptée par la majorité des pays européens, fut mise à mal en 1579, avec l'ouverture d'une brèche dans la prétendu lac hispanique des eaux du Pacifique proches des côtes américaines. Cinq étapes d'assaut de pays européens peuvent être distinguées. Etape des grands corsaires (1579-1594) : l'époque où les menaces provenaient d'un petit nombre de bateaux anglais, ne constituant pas une menace sérieuse (les expéditions de Drake en 1579 ou bien de Richard Hawkins en 1594). Etape des assauts hollandais (1615-1643) : durant cette période la machinerie navale, colonisatrice et organisatrice des Provinces-Unies se mit en marche. [...]
[...] Guayaquil devait son succès à la qualité de ses bois, à la proximité des ateliers textiles de Quito et du nord du Pérou (fil pour les voiles) et seul le Realejo au Nicaragua pouvait le concurrencer en raison d'un bois de qualité, des meilleurs brais et goudrons de la Mer du Sud, mais Guayaquil était plus proche de la source du pouvoir et des finances de la vice-royauté et fut donc choisie pour construire les navires de sa marine de guerre. La main d'œuvre était surtout locale, mais compter sur de bons techniciens de la construction navale fut toujours un problème insoluble. Les caractéristiques des navires de la Mer du Sud ont été influencées par la pratique de la bouline nécessitant des navires minces et très profilés et par la menace réduite des corsaires qui fit que les bateaux marchands étaient intentionnellement construits pour être incapables de supporter beaucoup d'artillerie (mettre à profit tout l'espace pour le chargement). [...]
[...] La flotte de la mer du Sud La flotte de la mer du sud, dont son ascendance fut la flotte de Barlovento répond au désir des dirigeants espagnols de maintenir une domination sur les espaces maritimes proches de leurs possessions d'outre- mer. Son apparition fut tardive, défensive et modeste, elle naquit en 1580 pour prendre de l'ampleur jusqu'aux années quarante du XVIIIe siècle où son existence s'acheva. En 1579, le corsaire Francis Drake avait surgi dans le pacifique et les défenses espagnoles, alors inexistante créèrent une petite flotte : un an plus tard la royale cédule de 1580 approuva la construction de galères. [...]
[...] Les autorités métropolitaines étaient bien conscientes que le péril ne viendrait pas sous la forme de corsaires isolés, mais sous la forme d'escadres nationales. Quand l'amiral Anson prit la direction du Pacifique, la réponse espagnole fut d'envoyer derrière lui une partie de la Marine Royale sous le commandement du général Don José Pizarro : cela constitue la reconnaissance de la fin de l'Armada de la Mer du Sud comme force indépendante capable de défendre un espace maritime concret. De plus, la guerre de l'asiento, commencé en 1739, va aussi marquer la fin de l'Armada. [...]
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