Les finances royales constituent probablement le secteur le plus faible de l'Ancien Régime. Les guerres ont été la principale source des difficultés financières. Le roi non seulement dut recourir à des impôts variés et très lourds, mais également à des expédients et à des emprunts plus ou moins forcés. Bien des Français n'ont d'ailleurs connu la guerre que par la fiscalité. En effet, le roi a toujours besoin de plus d'argent, pour faire la guerre, pour récompenser ses bons serviteurs et pour construire ses résidences.
Les finances s'inscrivent donc au cœur du gouvernement monarchique et l'organisation de l'administration des finances ne cesse d'évoluer afin d'être plus efficace. L'organisation de l'État et la vie politique intérieure sont donc liées aux questions financières et à la façon de les résoudre : bien des révoltes populaires ont pour origine, au XVIIe siècle, la crainte d'un nouvel impôt et bien des mécontents politiques chez les plus riches, comme chez les plus pauvres, naissent des refus de payer des impôts nouveaux au roi.
C'est en relatant les épisodes guerriers de Louis XIV qu'on se rend compte que le système fiscofinancier n'est pas en place pour servir à un enrichissement direct de la nation mais pour satisfaire le caractère du roi aussi belliqueux que grandiose par la construction du plus majestueux peut-être des complexes palatiaux, le château de Versailles.
[...] Les dépenses relevant de l'extraordinaire des guerres atteignirent 100 millions par an. Avec les autres dépenses militaires et les 20 millions de livres affectées à la Marine la guerre coûta jusqu'à 130 millions de livres par an, soit environ les trois quarts des dépenses effectuées par le roi. De plus la taille passa de 30 millions de livres en 1699 à 41 millions de livres en 1715. Conclusion Pour conclure, nous pouvons dire que certes la France rayonne sur l'Europe tout au long de la deuxième moitié du XVIIe siècle, ainsi que sur le monde colonial. [...]
[...] Les officiers durent subir une retenue de sur leurs gages. Pour les autres revenus, il fallait se fier aux déclarations des contribuables. Cependant les privilégiés offrirent de s'abonner à cet impôt, ce qui soulageait les gens du roi de sa levée. Ainsi en 1711 le clergé s'abonna pour la somme de 8 millions de livres. Les Pays-d'Etat s'abonnèrent également. Les financiers prêtèrent 2,4 de livres pour s'abonner eux-mêmes. La quête de nouvelles recettes En 1715, la situation financière était désespérée. [...]
[...] Le drainage des impôts Un premier constat est de dire que les impôts étaient très lents à rentrer dans les caisses du trésor royal, les souverains sont contraints d'emprunter aux financiers pour pouvoir payer les armées. Le roi calculait ses recettes sur ses dépenses, et devait pour couvrir ses dernières, faire établir chaque année le brevet de la taille, c'est-à-dire le montant de la somme à prélever sur les différentes généralités du royaume. Tous les ans on dressait un état au vrai des recettes et des dépenses de l'année précédente, ainsi qu'un état de prévoyance pour l'année suivante. Il y avait deux ans de décalage entre les deux états. [...]
[...] Bien des Français n'ont d'ailleurs connu la guerre que par la fiscalité. En effet le roi a toujours besoin de plus d'argent, pour faire la guerre, pour récompenser ses bons serviteurs et pour construire ses résidences. Les finances s'inscrivent donc au cœur du gouvernement monarchique et l'organisation de l'administration des finances ne cesse d'évoluer afin d'être plus efficace. L'organisation de l'Etat et la vie politique intérieure sont donc liées aux questions financières et à la façon de les résoudre : bien des révoltes populaires ont pour origine, au XVIIe siècle, la crainte d'un nouvel impôt et bien des mécontents politiques chez les plus riches, comme chez les plus pauvres, naissent des refus de payer des impôts nouveaux au roi. [...]
[...] C'est ce duo qui continue la lutte face à l'Espagne et qui fait lever de nouveau de lourds impôts pour les populations. Ce qui est intéressant ici c'est le contexte dans lequel Louis XIV grandit. En effet, les séquelles de la Guerre de Trente Ans, la guerre avec l'Espagne qui se poursuit et la lourde fiscalité amènent la plus grave crise politique de la jeunesse du roi, qui le conditionna sans doute à jamais dans ses choix, à savoir la Fronde. Elle naît de la révolte des parlementaires parisiens, pour simplifier, afin de lutter notamment aux mesures fiscales prises par Mazarin. [...]
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