Bien que les jacobites aient souffert de nombreuses pertes dans la fameuse bataille de Culloden en 1746, ils n'avaient pas encore dit leur dernier mot. Un petit nombre de rescapés de l'armée jacobite fit notamment exploser le château d'Inverness, et pas mal d'hommes se rendirent plus au sud vers la caserne de Ruthven, où ils se rassemblèrent et attendirent les ordres. Ils y furent rejoints par Cameron de Lochiel et d'autres chefs de clans, le duc de Perth, lord Ogilvie, et finalement par lord Georges Murray. Ils avaient perdu la bataille, mais ils disposaient toujours d'hommes en nombre suffisant pour poursuivre leur soulèvement. Pour autant, les choses n'allaient pas se passer ainsi. Ils reçurent un mot du prince qui leur disait qu'ils devaient tout faire pour garder la vie sauve et que le soulèvement était terminé. Les jacobites qui restaient se séparèrent et leurs leaders se frayèrent un chemin à travers les Highlands vers le continent. Murray s'échappa vers la France, et de là partit en exil en Allemagne puis en Hollande, où il mourut.
[...] Le duc de Perth mourut à bord du bateau. Elcho parvint à fuir vers le continent et mourut en 1787. Pendant ce temps, le prince avait pris la route de Stornoway sur l'île de Lewis, mais il avait été forcé de partir plus au sud et s'était réfugié sur l'île de South Uist. Il resta à Corodale, sur l'île, pendant trois semaines de plus et il parvint à la quitter en revêtant la tenue des Highlands. C'est pendant cette période qu'il est réputé avoir pris goût à la consommation de whisky et de boissons fortes. [...]
[...] Pour autant, les choses n'allaient pas se passer ainsi. Ils reçurent un mot du prince qui leur disait qu'ils devaient tout faire pour garder la vie sauve et que le soulèvement était terminé. Les jacobites qui restaient se séparèrent et leurs leaders se frayèrent un chemin à travers les Highlands vers le continent. Murray s'échappa vers la France, et de là partit en exil en Allemagne puis en Hollande, où il mourut. Quand Cumberland retourna à Londres à la fin des événements, il fut accueilli en héros et fut félicité par les deux maisons du Parlement. [...]
[...] Il laissa ses troupes écossaises à Culloden. Ses partisans irlandais craignaient qu'il ne se fasse capturer, et même que des jacobites écossais ne se retournent contre lui pour l'or des hanovriens. Charles prit la direction de Fort Augustus, et là il tenta de rassembler ses hommes, mais en vain, bien qu'il attendît seulement deux heures. Sa petite troupe atteignit Invergarry Castle, le fort des MacDonald de Glengarry, mais elle trouva les lieux abandonnés. Ils allaient bientôt être incendiés sur ordre de Cumberland. [...]
[...] Déjà à cette époque, la légende de Bonnie Prince Charlie et des jacobites avait occulté presque totalement la ruine totale que la cause avait laissée sur son passage. La malchance a bien sûr joué son rôle dans ce cuisant échec, mais aussi un leadership médiocre, un manque de ressources, l'adhésion des Stuart à la religion catholique romaine et des politiques européennes complexes et changeantes. Finalement, c'est bien le manque de soutien à la fois en Angleterre et en Ecosse qui pesa négativement sur les soulèvements. [...]
[...] * Charles fut accueilli en héros quand il atteignit le continent. Mais la cause jacobite était vaincue, et il passa les années qui suivirent à sillonner les pays d'Europe sous les déguisements les plus variés, fuyant les complots qui visaient à l'éliminer. En 1750 il se rendit secrètement à Londres pour tenter de faire valoir ses droits, et il se déclara protestant, mais ce fut en vain, tout soutien s'était évaporé ou avait été écrasé. La victoire des hanovriens était totale. [...]
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