L'objectif de cette présentation des sources était de donner un éclairage sommaire des matériaux historiques utilisés par l'auteur. Le but avoué de ce qui va suivre, est de proposer une analyse modeste du contenu de ce livre. Cette tentative de synthèse se fera en suivant la progression du plan de l'ouvrage. Ce choix d'une analyse progressive et non thématique répond en partie au choix que fait lui-même Michel Vovelle de développer son propos dans un ordre principalement chronologique, du début du 17ème siècle jusqu'à la Révolution ...
[...] Ce choix d'une analyse progressive et non thématique répond en partie au choix que fait lui-même Michel Vovelle de développer son propos dans un ordre principalement chronologique, du début du 17ème siècle jusqu'à la Révolution. Attardons-nous néanmoins sur la première partie de ce livre intitulé : Pourquoi la mort ? qui fait en réalité figure d'introduction. Outre une présentation partielle de ses sources et la justification de ses choix historiques que nous avons évoquée précédemment, Michel Vovelle nous livre ici la grille de lecture thématique de son ouvrage : Si l'on veut bien accepter une inévitable simplification, c'est à trois niveaux que la mort peut se présenter comme objet d'histoire. [...]
[...] Dans ce chapitre Michel Vovelle cite de larges extraits de textes empruntés à Jean Baptiste de la Salle, ce qu'il justifie ainsi : Nous avons souhaité illustrer cette démarche par laquelle l'Eglise à repris le contrôle de cette présence si lourde qui est alors celle de la mort. Explication qui mène logiquement au troisième chapitre : La vie dans la pensée de la mort Cette expression illustre très bien l'états d'esprit qu'une partie des intellectuels catholiques, véritables artisans de l'offensive post-tridentine, tente d'insuffler au catholicisme. [...]
[...] Il veut nous montrer comment au fil du 17ème siècle la mort devient un spectacle qui bénéficie d'une orchestration publique. Les extraits choisis nous exposent plusieurs caractéristiques de l'évolution de ce cérémonial. On s'aperçoit de la complexité de son déroulement, qui décennie après décennie en deviendra ridicule voir gênant pour nombres d'observateurs de l'époque. Ce cérémonial va en effet rapidement donner lieu à de véritables joutes ostentatoires, et ainsi à une surenchère de fastes et de grandeurs parmi les plus grands, ce qui conduira naturellement à un refus en cause du cérémonial de la mort au 18ème siècle. [...]
[...] Interrogation que pose Michel Vovelle dans le chapitre suivant : La mort a-t-elle changée ? Michel Vovelle tient évidemment à nuancer son propos, et se préserver d'affirmation que beaucoup ne manquerait pas de juger trop hâtive Il est en effet certains que la mort demeure une préoccupation très présente, seulement elle tend à sortir de la vie au quotidien. Le fait que les cimetières soient de plus en plus déplacer hors des murs de la ville, outre les questions d'hygiène et les nuisances que cela occasionnaient, illustre remarquablement la volonté d'évacuer : Les morts hors du monde des vivants Le dernier chapitre du livre : Péripétie d'une fin de siècle plus qu'un simple bilan, montre par le biais de la littérature que la mort reste bien un sujet très présent qui donne lieu à beaucoup d'interprétation et surtout à un questionnement permanent. [...]
[...] Nous avons ici l'objet principal de ce chapitre qui au-delà du purgatoire nous renseigne sur les pratiques de dévotions inhérentes à cette création et qui insiste notamment sur : la nécessité de la charité des vivants envers les morts Venons en donc au quatrième et sixième chapitre que nous avons choisi de commenter ensemble et qui s'intitule respectivement : Le grand cérémonial et Contestation et refus du Cérémonial Ces deux chapitres témoignent du processus temporel qui va de la création du cérémonial de la mort à sa remise en cause progressive, puis à son refus. Michel Vovelle met ainsi en valeur deux types de sources, d'une part des livrets de dévotion : qui laisse la parole au confesseur, comme ordonnateur du dernier message et des Mémoires : récits, descriptions : en un mot les sources de la mort vécue, où du moins observée par les témoins. [...]
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