Il ya eu des mouvements féministes avant la Révolution. Cf.les Précieuses du XVIIè siècle. Et les femmes ont toujours eu un rôle à jouer dans l'ombre du pouvoir. Ainsi que le dit le pamphlet anti-féministe au nom trompeur de Très-humbles remontrances des Femmes-Françaises, en prenant une voix féminine : « Nous avons déjà gouverné sous la précédente administration[…] Un pilote aimable, ennivré par nos soins, s'abandonnait avec confiance à cet heureux délire. » Mais il s'agissait alors des femmes de la haute-société, des aristocrates ; et cette influence restait officieuse. Alors que débute la Révolution, les femmes aspirent à sortir de l'ombre, et tentent de s'engouffrer dans la brèche des évènements pour se faire entendre. Si la Révolution a été le cadre de revendications féministes sans précédent, c'est dû au contexte : avec la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen d'abord, puis avec la nécéssité de rédiger une constitution et un nouveau système politique, c'est toute la hierarchie sociale qu'il s'agit de redéfinir. Pour les femmes, c'était l'occasion ou jamais de profiter de cette réévaluation des valeurs pour se faire reconnaître à leur juste valeur.
Mais n'est-ce pas problématique de dire « les femmes » ? Car enfin, pourquoi y aurait-il une unité au sein de ce groupe alors que leurs partenaires masculins se déchirent en tous sens ? On peut se demander si la solidiraté pour des revendication communes pouvait suffir à les unifier.
[...] Or, les plus connues des Républicaines-Révolutionnaires vivaient en union libre, et se préoccupaient du sort des prostituées, souvent réduites à leur état déplorable par la misère. La situation des membres du plus actif des clubs féminins était précaire. L'étincelle provint d'une simple querelle ; une des Républicaines- Révolutionnaires est rayée de la liste des membres pour avoir récriminé contre Leclerc (qui soutenait le club dans l'Ami du Peuple). Sommée de s'expliquer par Claire Lacombe, elle préfère se plaindre aux jacobins. [...]
[...] Mais en 1789, les femmes de Provence protestent contre la composition des Etats Généraux dont elles sont exclues. L'argument a d'autant plus de force qu'il repose sur une base fiscale. Mme B.B écrit en parlant des femmes : il est également juste de recueillir leurs suffrages, puisqu'elles sont obligées, comme les hommes, de payer les impositions fiscales [ ] De fait, le droit étant alors lié à la propriété, et non à la personne, certaines veuves se retrouvent avec le droit de vote, puisqu'elles sont propriétaires ! [...]
[...] Les femmes et la Révolution Française Il y a eu des mouvements féministes avant la Révolution. Cf.les Précieuses du XVIIe siècle. Et les femmes ont toujours eu un rôle à jouer dans l'ombre du pouvoir. Ainsi que le dit le pamphlet anti-féministe au nom trompeur de Très-humbles remontrances des Femmes-Françaises, en prenant une voix féminine : Nous avons déjà gouverné sous la précédente administration [ ] Un pilote aimable, enivré par nos soins, s'abandonnait avec confiance à cet heureux délire. [...]
[...] Les Parisiennes (dont les femmes de la Halle qu'on a appelé les poissardes se rassemblent au matin du 5 octobre, s'arment (c'est la première fois que les femmes prennent les armes) et marchent sur Versailles. On a prétendu que Théroigne de Méricourt avait été une des meneuses, chose qu'elle a toujours niée ; elle était en tout cas une de celles qui voulurent armer les femmes durant la révolution, former des bataillons d'amazones. Le roi les reçoit, leur promet de les aider. Le lendemain matin, le palais est envahi (là, il est dur de savoir qu'elle fut le rôle précis des femmes) et le roi (ainsi que la reine) accepte de rentrer à Paris. [...]
[...] Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels inaliénables et sacrés de la femme [ ] Article premier. La Femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. [ ] Article III. Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation, qui n'est que la réunion de la Femme et de l'Homme [ ] Cette fois, c'est bien la participation de la femme à la vie politique qui est clairement revendiquée. Le féminisme d'Olympe de Gouges exige le suffrage universel. [...]
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