Femmes de pouvoir, reines, princesses, Renaissance, égalité culturelle, femme politique
La Renaissance est une période, comme son nom l'indique, de renouveau, qu'il soit spirituel, artistique, philosophique ou littéraire. Toutes les découvertes et redécouvertes de l'époque redonnent à l'éducation une nouvelle ambition. Si l'éducation française avait une bonne réputation aux XIIe et XIIIe siècle, elle a tendance à se faire supplanter à partir du XIVe par l'excellence espagnole et surtout italienne. Les femmes jouent donc un rôle essentiel quoique paradoxal : plus oisives que les hommes, elles tiennent plus souvent des cours et entretiennent des mécénats. De plus, leur rôle de mère leur donne souvent la fonction d'éducatrice, bien que leur propre éducation se trouve souvent négligée.
[...] 1Les Femmes de pouvoir : Reines & princesses Les femmes de pouvoir : Reines et princesses de la Renaissance La Renaissance est une période, comme son nom l'indique, de renouveau, qu'il soit spirituel, artistique, philosophique ou littéraire. Toutes les découvertes et redécouvertes de l'époque redonnent à l'éducation une nouvelle ambition. Si l'éducation française avait une bonne réputation aux XIIe et XIIIe siècle, elle a tendance à se faire supplanter à partir du XIVe par l'excellence espagnole et surtout italienne. Les femmes jouent donc un rôle essentiel quoique paradoxal : plus oisives que les hommes, elles tiennent plus souvent des cours et entretiennent des mécénats. [...]
[...] Les reines et princesses ont dans leurs démarches une difficulté supplémentaire en cela qu'étant déjà une figure tutélaire des lettres du Royaume, elles publient en leurs noms et sans garde-fous. De même, elles ne pourront se réfugier dans l'anonymat, souvent usité à l'époque, comme on l'a vu avec Jeanne Flore, pour publier leurs œuvres, celles-ci perdraient leur objectif didactique. Un argument rhétorique leur subsiste cependant, celui de la dépréciation de son travail par l'auteur-même. Alors même qu'elle apparaît comme infiniment lettrée et cultivée l'écrivaine de la Renaissance clamera, particulièrement en début et fin d'ouvrage, qu'elle l'estime écrire de manière faible, moins aboutie que ce qu'aurait pu produire le travail d'un homme. [...]
[...] Cette recherche est imposée par l'étiquette et par la volonté de raffinement de la cour de la Renaissance. Il s'agit donc là d'une contrainte sociale imposé par le rang de la princesse et par sa conscience de classe. Marguerite de Navarre est la seule princesse française à concevoir une œuvre littéraire, en effet, plus que l'écriture seule, elle se préoccupe également de la publication qui est chez elle un but avoué. Cependant, elle sera moins attaquée qu'une Louise Labé, du fait de son rang, mais également de la splendeur d'une cour qui lui est toute dévouée. [...]
[...] Il s'agit bien d'un paradoxe entre la gloire et l'impuissance politique, dont elles ont conscience et qu'elles peuvent dénoncer mais dont elles vont faire plus volontiers l'objet de leur œuvre, dédiée au vrai dépositaire du pouvoir, dépositaire qu'elles ont contribué à élever, dans tous les sens du terme. [...]
[...] Pourtant, certaines de ces auteures ne dissimuleront pas leur ambition. Jeanne Flore, dont l'identité n'est cependant pas connue, a souhaité « mettre en lumière » ses « louables œuvres ». Leur reconnaissant ainsi une valeur que la modestie féminine ne devrait point revendiquer. Pour déjouer cette difficulté, ces auteurs utiliseront une figure quasi-rhétorique consistant à justifier de leur publication par les instances pressantes d'un ou plusieurs membres de leur entourage. Ce qui peut parfois être le cas, les Enseignements d'Anne de France sont publiés à la demande de sa fille Suzanne de Bourbon à qui ils étaient destinés. [...]
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