Au sortir de la première guerre mondiale, l'Italie est ébranlée. En effet, la ''victoire mutilée'' a laissé de nombreuses traces et les bases fragiles de la société italienne se sont quasiment effondrées. L'Italie compte 670000 tués et près d'un million de blessés. Le Nord Est industriel a particulièrement souffert de la guerre, les destructions sont nombreuses et sur le plan économique l'endettement et l'inflation sont élevés. Du point de vue social, le chômage progresse et le pouvoir d'achat diminue. Devant cette situation, le gouvernement est incapable de prendre une décision et aucune réforme n'est votée. De plus, les italiens sont déçus du point de vue des ambitions territoriales (non respect par les alliés du pacte de Londres signé en 1915, Fiume et la Dalmatie sont entre autres refusés à l'Italie) et du point de vue de l'importance du pays dans les relations internationales (l'Italie, même victorieuse, est toujours considérée et traitée comme un parent pauvre). Les tensions et les déséquilibres de la société vont déboucher sur une crise politique et sur des tensions sociales sans précédent. C'est donc dans ce contexte de crise politique, économique et sociale qu'est fondé, par Benito Mussolini, le 23 mars 1919 à Milan, les Faisceaux italiens de combat (Fasci italiani di combattimento). Organisation qui formera le noyau de ce qui deviendra le Parti national fasciste. Nous analyserons la montée au pouvoir du parti national fasciste à la lumière de la vie de l'auteur du texte étudié qui n'est autre que Benito Mussolini, père fondateur du fascisme italien.
[...] Pour Hegel (tout comme Mussolini) l'État c'est la liberté, il est une fin en soi. Cependant une différence fondamentale apparait entre les deux notions, il n'y a en effet, dans la vision fasciste de l'État, pas de distinction entre État spirituel et État historique car l'État fasciste est les deux : « Le fascisme, en somme, n'est pas seulement un organe législatif et institutionnel, mais il est aussi l'éducateur et le promoteur de la vie spirituelle ». Le fait que réalité et idéal soient confondus confère au fascisme ce totalitarisme. [...]
[...] De plus, « le fascisme réaffirme l'État comme la véritable réalité de l'individu » ce qui signifie que sans État l'individu n'a pas de réalité. De plus, Mussolini établit qu' « il n'est pas de conception de l'État qui ne soit fondamentalement conception de la vie. Il est toujours, au moins virtuellement, une représentation organisée du monde ». De plus, selon Mussolini, le fascisme est pour l'individu dans la mesure où celui-ci coïncide avec l'État. Ainsi, l'individu n'existe et n'est pris en compte que lorsque sa volonté coïncide avec celle de l'État fasciste. [...]
[...] Enfin, « le fascisme est une conception historique . d'où la grande valeur de la tradition dans les mémoires, dans la langue, dans le costume, dans les normes qui règlent le mode de vie sociale ». L'exemple des chemises noires et du phénomène de squadrismo permet d'illustrer l'importance de l'histoire dans l'idéologie fasciste dans la mesure où les ‘'squadristi'' portent des chemises noires (uniforme des ‘'arditi'', corps spécial de l'armée italienne lors de la 1ère guerre mondiale) d'où l'importance du costume et de la tradition évoquée précédemment et qui ici se caractérise par un autre exemple : le salut romain et le défilement des troupes du Duce au pas romain. [...]
[...] Ainsi, le fascisme accorde plus d'importance à ce qui est bon, c'est-à-dire la qualité des individus, la qualité du peuple. L'opposition aux Jacobins, une opposition fondée ? Cette seconde partie aura pour but de démontrer que l'opposition faite aux Jacobins et à leurs « utopies et innovations » est fondée mais que sur certains points, jacobinisme et fascisme ne sont pas si éloignés. En effet, les Jacobins, membres d'un club politique établit pendant la révolution française prônent certaines idées à l'opposé de ce que prône le fascisme. [...]
[...] C'est avec cette phrase que Mussolini ouvre son article encyclopédique sur le fascisme italien. Dès lors, nous pouvons nous rendre compte que la doctrine fasciste est contenue dans un régime politique réfléchi et tangible. Ainsi, nous pouvons nous intéresser à l'idéologie dominante de cette théorie politique ainsi qu'à ses fondements. L'Homme fasciste Tout d'abord, avant d'étudier les traits et les attributs de l'homme fasciste tel qu'il est défini par Mussolini, il est important de préciser que « pour connaître les hommes, il faut connaître l'homme et pour connaître l'homme, il faut connaître le réel et ses lois ». [...]
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