On attribue aux Chinois la découverte du mélange de la poudre (salpêtre, soufre, charbon) et de ses vertus pyrotechniques il y a 3 à 4000 ans. Mais ce sont les Arabes qui savent les premiers mettre à profit l'expansion des gaz provenant de la combustion de ce mélange dans le domaine militaire. Les armes à feu se développent alors en Europe, d'abord en Italie au début du 14e siècle. La France voit l'usage de celles-ci se développer au 14e siècle (quittance du 2 juillet 1338) à l'occasion des préparatifs contre l'Angleterre
[...] De cette manière, le texte illustre parfaitement cette situation, dans laquelle le développement de la production de poudre n'est pas bien maîtrisé : des techniques encore très certainement rudimentaires, et le contexte de tensions internationales et internes à la France favorise la précarité dans laquelle s'effectue la production. En cela, l'explosion de 1563, en plus de celle qui a eu lieu en 1538 à la Tour de Billy utilisée alors comme lieu de stockage, ont peut-être entraîné une prise de conscience certaine du danger, puisqu'à partir de là on favorisera les implantations extérieures aux villes pour installer les poudreries. Bibliographie SOURCE : * Registre des délibérations du bureau de la Ville de Paris, t6, 1568-1572, éd. Guérin Paris p. 188-190. [...]
[...] La température élevée des étuves ne doit pas dépasser un certain niveau de chaleur, sous peine de voir la poudre prendre feu et exploser. Enfin la dernière phase d'élaboration est la granulation. La poudre doit rester assez humide. Deux formes de granulation sont possibles : soit par tamis, soit par roulage dans des sacs. Ainsi de la fabrication de la poudre, il est nécessaire de noter le rapport avec l'eau, qui doit être comprise comme la 4e matière première de la poudre, mais surtout les dangers d'explosion à chaque étape de l'élaboration. [...]
[...] Ces "faiseurs et compositeurs de poudre" doivent porter les poudres dans les magasins et arsenaux qui leur sont désignés. Ces poudres sont reçues et payées dans les mêmes conditions que les salpêtres des salpétriers royaux. Mais on peut aussi comprendre l'expression du texte comme la simple description de l'ensemble productif sous l'entière direction des officiers d'artillerie, ou alors une structure mixte et rationalisée où les particuliers produisent leur poudre juste à côté des magasins royaux, où leur production sera vendue. [...]
[...] Il apparaît donc étrange que le charbon n'entre pas en ligne de compte des dégâts de l'explosion. On peut certainement penser qu'il ne devait donc pas y avoir de dépôt de charbon à l'Arsenal. Cela étant, l'hypothèse que le charbon était une matière première facile à acquérir et qu'il y avait ainsi peu d'intérêt à en faire une réserve est peut-être envisageable. Aussi après avoir vu les trois composantes de la poudre, il convient de s'attarder sur le procédé de fabrication. [...]
[...] La fabrication de la poudre au 16ème siècle : le cas parisien Introduction On attribue aux Chinois la découverte du mélange de la poudre (salpêtre, soufre, charbon) et de ses vertus pyrotechniques il y a 3 à 4000 ans. Mais ce sont les Arabes qui savent les premiers mettre à profit l'expansion des gaz provenant de la combustion de ce mélange dans le domaine militaire. Les armes à feu se développent alors en Europe, d'abord en Italie au début du 14e siècle. [...]
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